Oumar Ibrahim – Soumaila et l’URD ; Comme Soundjata et Soumangourou

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Entre Soumaila Cissé et Oumar Ibrahim Touré, les choses ne s’arrangeront jamais et la profession de foi du 3e vice – président au cours de la fête anniversaire de Moti n’y changera rien. En bon calculateur, Soumaila Cissé  n’a attendu que de voir si Oumar Ibrahim restera ou non dans le gouvernement remanié. Ce qui, selon le président Amadou Toumani Touré n’est pour l’instant pas d’actualité.

 

Si le président Amadou Toumani Touré se sépare d’Oumar, alors le clan entrera en action et écartera définitivement Oumar Ibrahim du parti. La plaie est très profonde, en tout cas du côté de Soumaila Cissé, un homme difficile, d’une rancœur tenace. Son ambition présidentielle contrecarrée par son fidèle lieutenant en 2007 est une arête dans sa gorge, une arête dont il ne voudra pas se séparer tant que Oumar n’aura pas quitté le parti. Tout a été fait pour le pousser à la sortie et Oumar, qui aime son parti, le sait très bien. Pour l’organisation de la fête anniversaire de Moti, tout le monde à Badalabougou le sait, la chose a été cadrée autour de la personne d’Oumar afin qu’il ne joue aucun rôle de premier plan dans une commune où ses partisans ne se comptent pas. A Soud’baba particulièrement, l’URD, c’est le clan Soumaila et de celui d’Oumar. Cherchant à remettre la balle à terre, le 3e vice président à l’attention des hommes et femmes qui croient en sa sincérité et sa loyauté à l’endroit du parti qui l’a envoyé en mission auprès du président ATT, a tenu à leur faire comprendre qu’il est URD et entend le rester ; et qu’aucun nuage n’existe entre lui et le parrain. Peine perdue ! De parti politique, il ne reste de cette formation qu’un grand groupe malade de la terrifiante susceptibilité de son fondateur, de son mépris pour tout ce qui ne vibre pas pour lui, pour sa seule personne. Soumaila Cissé, le parrain de l’URD n’a rien d’un politique. Juste un très haut cadre du PASJ qui s’est trouvé au bon moment, avec les bons moyens et au bon endroit en 2002 pour enlever l’investiture de son parti. Autant il aime le pouvoir, autant il hait les hommes qui ne plient pas devant ses exigences voire ses caprices. L’analyste averti sait que Soumaila Cissé a fait du parti de la fraternité sa chose à lui dès lors qu’il a mis aux postes clés de l’instance suprême ses hommes liges. Il croit beaucoup plus aux clubs de soutiens qu’à l’appareil politique. Le syndrome de 2002 ! Cette année là, avec la situation qui prévalait, un cadre et militant de génie en la personne de Cissé Djigui Koumaré avait réussi la prouesse de monter une redoutable structure politique vouée à la mobilisation. La coordination des clubs de soutiens à Soumaila Cissé venait ainsi pallier les lacunes observées ça et là à Bamako -Coura, en raison de la haute trahison.

 

Fadi Ganda

 

 

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