La boulimie d’IBK du pouvoir : Et s’il perdait en 2012 ?

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Dans  moins d’un an, se tiendra dans notre pays, l’élection pour la succession du Président ATT. A cet effet, les états- major des différents partis politiques ainsi que des candidats indépendants sont entrain d’affûter leurs armes pour remporter la victoire au sortir de l’élection et succéder  au président ATT le 8 juin 2012. Si chacun des candidats  aimerait se voir comme futur locataire de Koulouba, le président du RPM, IBK présente une touche particulière, lui qui est qualifié d’assoiffé de pouvoir par tous les observateurs avertis de la classe politique malienne. En effet, le président des tisserands est prêt à vendre  sa tête pour le pouvoir. Ainsi, on se souvient qu’à la veille de l’élection présidentielle de 2007, IBK  s’était engagé à appliquer certaines propositions émises par les musulmans, quand même bien que le Mali soit un Etat laïc. Et tout dernièrement, lors du maould de 2011, s’étant rendu au Stade Modibo Kéita pour assister aux prêches de Chérif Ousmane Madani Haïdara, cet assoiffé de pouvoir , pour faire adhérer les musulmans, voire les participants à sa cause, avait publiquement déclaré qu’il n’a jamais détourné 5 Francs de l’Etat malien. Raison pour laquelle on se pose la question de savoir que va devenir le Président du RPM en cas d’échec lors de l’élection présidentielle de 2012.

IBK, qui se croit le plus honnête, le plus saint et le plus intègre des hommes politiques maliens, avait eu une popularité relative lors des élections de 2002, tout juste deux ans après avoir quitté l’ADEMA.

En ce temps, il avait clamé urbi et orbi une trahison de la part du parti dont il était président. Mais en réalité, il n’en était rien. C’est seulement mécontent de l’émergence de certaines personnes au sein du parti et de leur prise de position face à ses décisions malencontreuses et dictatoriales que IBK va démissionner de l’ADEMA pour aller créer un  autre parti où il va régner en maître absolu.

Aux premières heures de cette démission beaucoup de maliens l’avaient cru, d’où la relative popularité lors de l’élection présidentielle de 2002 (où il a été 3ème), des législatives (avec plus de 40 députés) et une place honorable de président de l’Assemblée Nationale , grâce au regroupement Espoir 2002. Pour mettre davantage  la poussière dans les yeux des maliens, il se fera appeler Kankéletiqui, et adoptera le slogan « Dieu, le Mali, ma conscience ».

Mais très rapidement, la déchéance commençait pour le Tout Puissant Kankéletiqui, car les camarades qui l’avaient suivi au RPM, vont commencer à le quitter petit à petit. Ainsi le Professeur Issa N’Diaye, Ibrahima Siby et Huisséini A. Guindo, vont créer leurs propres partis. D’autres par contre ont purement et simplement rebrousser chemin. Parmi eux on peut citer le Professeur Boubacar Sall, Lancéni Balla Kéita et beaucoup d’autres.

L’année 2007 marquera le déclin de IBK et de son RPM. Après la défaite lors de l’élection présidentielle, le Parti se contentera des miettes lors des législatives avec 11 députés contre environ 45 en 2002.Pire, le président du parti, IBK, a failli mordre la poussière dans son propre fief, en commune IV du district de Bamako, face à un jeune loup du nom de Moussa Marah. N’eut été la coalition de presque tous les partis politiques lors du second tour pour le soutenir, IBK aurait dit au revoir à L’Assemblée nationale.

A cet effet, l’élection présidentielle de 2012 ne s’annonce pas sous un ciel serein pour le chef des tisserands, qui doit se passer de ses coups de gueule et de ses sorties hasardeuses, pour batailler dur. Il doit savoir,  qu’en annonçant qu’il n’a jamais détourné un franc de denier public, que les maliens ne sont pas dupes et ne se  laisseront pas distraire par des propos ridicules de quelqu’un qui a fait la pluie et le beau temps pendant près de six ans  à la primature et cinq ans à la présidence de l’Assemblée Nationale.

Avec la fonte de sa popularité et de la  baisse de régime du RPM, IBK a de forte chance de rater le coche en 2012. Car ni les coups de gueule, ni les sorties hasardeuses, encore moins des promesses fallacieuses ne pourront convaincre les maliens.
Alors, va-t-on vers un déclin politique du grand Kankéletiqui, pardon du grand Koguèlèntiqui ? En cas d’éventuelle défaite, que va-t-il devenir ?

Le temps nous dira la suite.

Moussa DIARRA

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