Docteur en droit public, option internationale, Dr Madou Diallo est chargé de cour à la Faculté des Sciences juridiques et politiques (Fsjp) de l’Université de Bamako. L’ancien professeur de droit à la Faculté de droit de Lion (France) est par ailleurs chargé de mission au ministère chargé des Relations avec les institutions. Madou Diallo a été élu à la tète du bureau national du mouvement des jeunes de l’Union pour la République et la Démocratie. C’était le 26 février dernier à l’issue du 1er congrès ordinaire de ce mouvement. Dans une interview exclusive, il nous livre ses premières impressions et ses ambitions.
rn
rnLe Challenger: Vous venez d’être élu président du mouvement des jeunes Urd. Quel sentiment vous amine ?
rnMadou Diallo : C’est réellement un sentiment de satisfaction. Le congrès s’est déroulé dans une atmosphère sereine, conviviale, très fraternelle. Ce qui prouve la maturité de la jeunesse Urd, voire celle de la jeunesse malienne. C’est dans un esprit de consensus que nous avons tenu ce congrès.
rnSous quel signe placez- vous ce mandat de 4 ans et quelles seront
rnvos priorités ?
rn
rnJe place ce mandat sous le signe de la responsabilité, de l’unité et de l’engagement des jeunes. Comme vous le constatez, on ne peut pas construire une nation sans les jeunes. Ils jouent un rôle déterminant surtout au Mali où la majorité de la population est jeune. Tout développement doit se reposer sur les jeunes, leur engagement et leur sens de responsabilité. Le tout doit se passer dans l’unité et le respect. Quelque part, je vais vous citer Guesso, roi D’Abomey, qui disait : « si tous les fils du même pays bouchaient le trou de la jarre percée par leurs mains assemblées alors le pays serait sauvé. » C’est pour vous dire de privilégier l’unité, l’engagement et le respect de la parole donnée, mais aussi le sens de la responsabilité afin de pouvoir faire la promotion des jeunes de façon générale.
Parmi mes priorités, il faut retenir la formation civique et politique des jeunes, et puis une prise de contact avec l’ensemble des sections sur le territoire national, pour échanger avec les jeunes, la population de façon générale afin de mieux en appréhender leurs attentes. Toute chose qui nous permettra de peaufiner notre stratégie.
rn
rnComment expliquez- vous le consensus autour de votre personne ?
rnPosez la question aux autres ! Vous savez, quand vous êtes plusieurs sur la liste et que les autres ont vous rejoignent pour vous faire confiance, je peux vous dire que c’est une grande responsabilité. Si ça se passe dans le déchirement, vous n’avez pas de responsabilité par rapport aux autres. Si tout le monde vous fait confiance, la responsabilité est grande en ce moment. Sincèrement je ne peux que saluer le fait que nous avons une équipe formidable. Je vous le dis sans exagération, c’est une équipe soudée, solide qui incarne la famille politique que nous portons aujourd’hui.
rn
rnEt, c’est une équipe constituée sur la base d’un large consensus, de l’unité sans aucune marginalisation. C’est une équipe qui représente le Mali, de Kayes à Kidal, sans oublier la diaspora dans toutes ses diversités géographiques culturelles, sociales et économiques.
rnNous sommes à la veille des élections présidentielles de 2012. Votre parti est l’un des plus ambitieux pour la présidence en 2012. Qu’est ce que vous attendez de la jeunesse ?
rnil est tout a fait légitime qu’un parti politique ait l’ambition de conquérir le pouvoir afin de l’exercer le pourvoir au bénéfice de la population. Il est normal que l’URD affiche ses ambitions pour 2012. D’ailleurs, c’est un parti assez responsable qui a démontré ses preuves, la qualité de la participation de nos représentants dans le gouvernement pour accompagner le président de la République.
rn
rnDe façon générale, l’Union pour la République et la Démocratie (URD) est habitué à la gestion du pouvoir. Le parti a montré ses preuves. Un parti qui veut gagner des élections ne peut pas marginaliser la jeunesse. Vous avez que la jeunesse constitue la majorité de la population. Pour les élections, le parti va s’appuyer sur les jeunes qui ne feront pas de la figuration.
rnAu contraire, ils vont porter les valeurs de l’Urd. Ce sont des valeurs républicaines, sociétales qui permettront à notre pays d’intégrer le cercle des pays émergents.
rn
rnSi on vous dit d’apprécier Soumaïla Cissé ?
rnÀ l’URD, nous avons la chance d’avoir un leader dont les mérites dépassent de loin les frontières de notre pays. Personnellement, j’ai eu la chance de fouler le sol de près de 30 pays sur cinq continents. Mais combien de fois ai-je entendu les qualités de l’homme ? Combien de fois ai-je entendu les cadres africains qui affirment publiquement s’ils pouvaient avoir un cadre comme lui à la tête de leur pays pour sa compétence ? Il posé des actes honorables à la tête de l’Uemoa.
rnSavez-vous aujourd’hui que son départ est regretté à la tête de l’institution ?
rnC’est pour vous dire que Soumaïla Cissé est une compétence à n’en pas douter. À côté de cette compétence, il y a certaines qualités qui le distinguent des autres. Je vais parler des qualités d’humanisme, d’ouverture. Soumaïla a une capacité d’écoute extraordinaire. C’est un homme d’ouverture, de conciliation qui sait écouter et accepter. A mon avis, ce sont des qualités qui lui permettent de prétendre à ces hautes fonctions.
rnPour moi, personnellement, Soumaïla Cissé est une chance pour le Mali et pour l’Afrique. C’est la raison pour laquelle la jeunesse Urd lui lance un appel afin qu’il accepte d’être candidat à l’élection présidentielle de 2012.
rnModibo Fofana
rn
“