Troisième congrès ordinaire du RPM : Ibrahim Boubacar Kéïta plébiscité

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Le 3ème Congrès du RPM a vécu. Comme attendu, les travaux se sont déroulés dans le calme et la sérénité, et ont permis à IBK, le président du parti, de rassembler ses fidèles troupes autour de lui. Les cérémonies d’ouverture et de clôture de ces assises ont enregistré la présence de nombreux militants et représentants de partis amis invités.

 

Les 23 et 24 juillet 2011, se sont tenus au Centre international de Conférence de Bamako, les travaux du troisième Congrès ordinaire du Rassemblement Pour le Mali (RPM), sous la présidence effective du chef du «parti du tisserand», Ibrahim Boubacar Kéïta (IBK). La cérémonie d’ouverture a été essentiellement marquée par le discours d’orientation politique du président IBK, de plusieurs interventions des partis politiques invités et de la réponse du chef des «Tisserands».

 

 

Dans son intervention, IBK a tenté de répondre à certaines questions basiques : «Où en est aujourd’hui le RPM, à moins d’un an d’échéances politiques majeures pour le Mali ? Peut-on s’essayer à une esquisse de bilan du parcours initié un certain 30 juin 2001 ? Les ambitions affichées ont-elles abouti ? Faire la politique, n’était-ce qu’un slogan accrocheur ? En quoi et comment cette prétention a-t-elle pu se réaliser ? Bref, l’ambition des fonts baptismaux a-t-elle franchi le Jourdain ?».

 

Créé en juin 2001, le RPM s’était engagé en effet à faire de la politique autrement, avec «un sens élevé de l’éthique» et rendre à la politique sa noblesse. Ayant constaté «le manque total de confiance entre acteurs politiques, l’extrême fragilité voire la volatilité et l’échec répété des tentatives de regroupements, d’alliances ou simple unité d’action», le RPM a accepté de s’ouvrir au partage et montrer ainsi sa «totale disponibilité» et sa «capacité d’abnégation au profit du confort de l’alliance», et ne pas céder, malgré la mission de conquête du pouvoir politique qui est celle de tout parti, aux tentations hégémoniques.

Par ailleurs, le 30 juin 2001, selon IBK, le RPM a fait serment de rendre à l’Etat son autorité et son crédit, de faire de l’école une priorité pour que le Mali soit au rendez-vous de l’universel, de lutter contre la corruption sous toutes ses formes pour offrir à ce pays une chance réelle de développement et atteindre un niveau de croissance économique pouvant le faire sortir des «affres de la misère et de l’extrême pauvreté».

 IBK reconnaît que ces dix dernières années n’ont pas été égales pour son parti, lequel a connu des hauts et des bas. S’il n’a pas démérité aux élections de 2002,  le RPM avec des difficultés certaines, a vu ses rangs s’éclaircir, cinq ans plus tard. Auparavant, son président a rappelé que le parti a accompagné ATT dans la gestion consensuelle et que le RPM a été «un partenaire loyal dans l’intérêt du Mali, tout en gardant un droit critique» sur les actions jugées non conformes aux idéaux du parti.

 

La «rupture» est intervenue en 2007, le RPM ayant pris ses responsabilités. Mais, malgré les déboires qui ont suivi cette décision courageuse et responsable, le peuple RPM garde l’espoir et «l’espérance» d’un Mali prospère, juste et solidaire, bâti sur le socle d’airain d’un Etat de droit véritable, d’une démocratie réconciliée, apaisée et conviviale qui soit un vrai modèle pour l’Afrique et le reste du monde.

 

Il y a quelques mois, avoue IBK, le parti a accepté, à la demande du président ATT, de participer au Gouvernement pour contribuer à la bonne préparation des élections générales de 2012. Toutefois, a tenu à préciser le tisserand en chef, cette participation ne fait nullement du RPM «des godillots ou des hommes-liges». «Notre droit de critique n’a jamais et ne sera jamais négociable. Mais, partenaires loyaux, nous ne jouerons pas non plus aux fiers à bras, aux bateleurs de foire», a martelé IBK. Aussi, le vote favorable à la Déclaration de Politique Générale du Premier Ministre «n’est nullement un blanc seing». Le RPM restera vigilant sur l’action gouvernementale «qui doit impérativement tenir compte des priorités du moment, en particulier, l’organisation d’élections libres, transparentes et apaisées dans des délais constitutionnels conformes. Leurs résultats ne devront pas être contestables». Sur ce point précis, IBK, assénant que «gouverner, c’est prévoir», se demande comment expliquer  et comprendre qu’à moins d’un an de ces échéances capitales pour le Mali, «on en soit encore à se demander sur quelle base élaborer le fichier électoral».

 

A sa suite, plusieurs responsables de partis, dont celui de l’Adema venu à la tête d’une très forte délégation ; le président de la COPP, Me Mamadou Gakou et le parrain de la CNAS, Soumana Sako ont pris la parole pour apporter leur soutien à IBK et pour s’exprimer sur l’actualité du pays. Les travaux ont continué le lendemain et ont abouti sur d’importantes résolutions. Nous y reviendrons.

 

Cheick TANDINA

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