Saignée au RPM en Commune VI : Un élu communal et 17 cadres démissionnent. Pourquoi Bakary Pionnier est accusé

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“Nous avons le regret de vous faire parvenir par la présente, notre démission collective du parti RPM”. C’est en ces termes que des militants de la sous-section de Magnambougou ont informé le secrétaire général de la section VI/RPM du District de Bamako de leur démission du parti. Cette démission collective concerne une vingtaine de cadres militant dans les structures RPM du quartier à leur Abdallah Diarra, conseiller communal ( voir la liste). Qui sont les démissionnaires ? Que reprochent-ils au RPM ? Pourquoi ont-ils décidé d’adhdérer à l’ADEMA et non au Mouvement citoyen, au PCR qui étaient entrain de les démarcher ?

Qui sont les démissionnaires ?

Au nombre d’une vingtaine, les démissionnaires sont des hommes et des femmes qui militaient dans la sous-section RPM de Magnambougou en Commune VI. Ainsi, ils sont, soit membres du bureau de la sous-section, soit membres des comités V, VI.,soit responsables ou membres des bureaux des jeunes et des femmes. D’autres démissions sont annoncées pour les tout prochains jours du RPM, puisque les mécontents du côté de la section VI du RPM sont nombreux. Et le départ de Abdallah Diarra et camarades peut servir de déclic. Le parti risque donc de se mordre les doigts. Car, le groupe d’Abdallah, faut-il le rappeler, était le 3e club de soutien à IBK en Commune VI et se caractérisait par sa capacité de mobilisation. Mais pourquoi a-t-il donc décidé de quitter le RPM ?

Les raisons d’un départ

Dans leur lettre datée du 22 mars 2007 au secrétaire général de la section VI/RPM du District de Bamako, les militants de la sous-section démissionnaires expliquent les raisons de leur décision. “Le combat politique pour lequel nous nous sommes engagés reste celui de la recherche constante du mieux être des masses populaires. Pour ce faire, ne doivent prévaloir que les valeurs cardinales de la démocratie”, écrivent les démissionnaires. Tel est-il le cas présentement au niveau du RPM en commune VI ?

“Aujourd’hui, à la sous-section RPM de Magnambougou, la culture, l’entretien de la haine et de l’exclusion sont devenus monnaies courantes. Tout cela est accentué par le fait que le sommet est véritablement coupé de la base”, répondent Abdallah Diarra et ses camarades. Par conséquence “nous sommes donc arrivés à la conclusion que nous devons nous éloigner de ce parti pour lequel nous avions fondé notre espoir. Nous aurions préféré continuer longtemps avec vous pour l’atteinte des objectifs de notre combat”, martèlent les démissionnaires.

En réalité, tout est parti de la conférence de section qui devait établir la liste des candidats du RPM pour l’élection municipale de 2004. La position de Abdallah Diarra, 2e sur la liste, a dû faire des jaloux. Des camarades qui pensaient venir à la mairie ont accusé M. Diarra de les avoir délaissés. Alors qu’il y aurait pu faire quelque chose pour eux. Pourtant, ceux-ci devaient comprendre que leur désillusion était beaucoup plus la conséquence de la méthode de Toumani Djimé Dialla, l’ex-secrétaire général de la section qu’une volonté de celui qui sera élu municipal.Dès lors, le fossé n’a cessé de s’élargir entre le groupe et le reste de la sous-section. Et les réunions de bureau étaient mises à profit pour faire des provocations, insulter et traiter Abdallah et compagnons de tous les noms d’oisesaux.

Alors face à la situation, le groupe a saisi Bakary Pionnier afin qu’il s’implique auprès du BPN pour une solution au problème. Pionnier se contenta d’un entretien personnel avec Abdallah. Mais le BPN ne s’est jamais intéressé à ce problème. Car, aucune délégation n’a été envoyée dans ce sens pour intervenir entre les camps opposés à Magnambougou. Avant, le même reproche avait été fait par d’autres à IBK et camarades de la direction nationale. Il s’agit des mécontents de la fameuse conférence de désignation des candidats aux municipales de 2004. Ceux-ci avaient préféré aller au scrutin sur des listes indépendantes pour tout simplement barrer la route à celle du RPM.

Les démisionnaires abandonnent-ils le jeu politique?

“Nous quittons le RPM mais notre idéal politique demeure ardent et nous saurions nous organiser avec d’autres camarades pour continuer notre combat politique dans un cadre beaucoup plus favorable”, ont averti les démissionnaires dans leur lettre datée du 22 mars dernier. Ce qui veut dire qu’ils n’entendent nullement prendre leur retraite politique, synonyme de leur abandon du jeu politique. Mais où partir ? Là était toute la question.

En effet, dès l’annonce de leur démission du RPM, le groupe conduit par Abdallah a été démarché d’abord par le Mouvement Citoyen, puis par le PCR et enfin par l’ADEMA. C’est ce dernier qui a eu plus de raisons valables que les deux autres pour accueillir les démissionnaires du RPM. “Nous avons l’immense plaisir de vous faire parvenir, par la présente, notre adhésion au parti ADEMA/PASJ. En effet, le combat politique pour lequel nous nous engageons reste celui de la recherche constante du mieux être de nos masses populaires. Pour ce faire, ne doivent prévaloir que les valeurs cardinales de la démocratie. Nous partageons très largement le projet de société de ce grand Baobab qu’est l’ADEMA dont les racines se trouvent au Mali et les feuilles partout en Afrique”. a expliqué Abdallah Diarra, au nom de ses autres camarades démissionnaires, dans une correspondance en date du 02 avril 2007 au secrétaire général de la section VI ADEMA-PASJ de la Commune VI du District.

Ce qui est sûr, les adémistes savent la force de frappe de ce groupe.. Si l’ADEMA est arrivé en tête dans les neuf autres quartiers de la commune VI lors de la dernière élection municipale, par contre, à Magnamgoubou, il s’est classé 3ème derrière le RPM amené par Abdallah Diarra et une liste d’indépendants. Et si c’est même groupe qui décide de venir à l’ADEMA aujourd’hui, on ne peut que se frotter les mains du côté de Yacouba Diallo et camarades au grand dam du RPM. Car, il aura fallu qu’Abdallah et camarades démissionnent officiellement pour que des missionnaires de bons offices se mettent à l’oeuvre pour leur demander de revenir sur leur décision en restant au RPM. Mais peine perdue.

Oumar SIDIBE

Ont Signé

Abdallah DIARRA, Secrétaire Administratif Adjoint S/Section RPM et Conseiller Communal C VI
Lamine DIALLO, Membre du Bureau S/Section RPM
Mme THIAM Aminata, Ancienne Présidente UF RPM S/Section Magnambougou
Mme DIALLO Mama KALAPO, Ancienne membre S/Section UF
Mahamadou SIDIBE, Secrétaire chargé aux questions électorales S/Sections RPM de Magnambougou
Mamadou DIARRA, Dit Kolo, secrétaire chargé aux Finances, Comité VI RPM de Magnambougou
Mahamadou TORA, Secrétaire Général Comité V et membre de la S/Section RPM de Magnambougou
Soumaïla SOW, S/Section UJ Magnambougou
Sékou SANOGO, Secrétaire à l’organisation Comité VI
Mme Mariam COULIBALY, Présidente UF Comité V
Abdou Togola, Membre Comité V
Gnoumafiri SANOU, Secrétaire Général UJ Comité V
Mahamadou KOUYATE, Secrétaire Général UJ C. VI membre S/Section
Oumar DIARRA dit Ladji, Comité VI RPM de Magnambougou
Mme KEITA Fatoumata SANGARE, Présidente UF Comité VI et membre S/Section UF Magnamgougou
Mme Bafanta N’Diaye, UF Comité IV, membre du Bureau de la S/Section UF-RPM Magnambougou
Oumar KEITA, Comité VI RPM Magnambougou
Mme DIARRA Kadiatou COULIBALY, Comité VI RPM Magnambougou

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