Quand finiront les errements des responsables du Rassemblement Pour le Mali (RPM)? Telle est la grande question que bien des citoyens se posent? Car, après les élections présidentielle et législatives, l’opinion nationale et politique avait constaté un changement de ton du parti du Tisserand.
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Ce qui a fait dire à certains que le RPM a rallié la mouvance présidentielle pour bénéficier d’un retour des strapontins, et poussé le PARENA à claquer, à un moment donné, la porte du FDR pour signer un protocole d’accord avec le parti SADI.
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D’ailleurs ces deux partis ont formé un groupe parlementaire à l’Assemblée nationale et même affirmé leur position d’opposition parlementaire. Au moment où tout le monde politique pensait que les compagnons d’IBK allaient participer au gouvernement, un communiqué laconique signé de son président déclare ne pas être intéressé à un poste ministériel.
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Ce communiqué est allé très loin en déclarant que le RPM s’inscrit désormais dans une opposition parlementaire et républicaine. Comme on pouvait l’imaginer, cette nouvelle a été mal perçue par le duo PARENA-SADI.
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Aussi, les responsables du parti du “bélier blanc” ont demandé au RPM de reconsidérer sa déclaration et invité les députés Tisserands à reprendre leurs places au sein du bureau de l’Assemblée nationale.
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Malgré toutes les pressions du duo PARENA-SADI, le châtelain de Sénénikoro a refusé net et est resté campé sur sa position. Et depuis, plus rien… jusqu’à la tenue des ateliers régionaux de concertation organisés par le ministère de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales, les 15 et 16 octobre 2007.
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Cette table ronde, qui avait regroupé l’ensemble des partis politiques et de la société civile, avait pour but d’évaluer la participation des partis politiques aux élections générales d’avril et juillet 2007. Elle avait réuni la CENI et des partenaires tels que l’USAID et le National Democratic Institute (NDI). Il s’agissait de tirer les leçons du scrutin passé pour envisager l’organisation de futures bonnes élections.
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Mais l’attitude du RPM reste incompréhensible dans la mesure où ce n’est pas le parti qui a organisé les élections. C’est peut-être une manière, pour les responsables du parti du Tisserand, de se faire voir et entendre auprès de ses militants déçus et découragés.
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Est-ce donc le retour des vieux démons qui est en train d’agiter les responsables du parti? Quel qu’il en soit, ce n’est pas une bonne manière de protester que de le faire seulement pour bénéficier de la côte.
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En effet, au Ministère de l’Administration Territoriale, le RPM reproche de n’avoir pas consulté les partis politiques avant cette table ronde. Mais ils oublient qu’il s’agit de l’évaluation d’une élection passée, et non de l’organisation et de la préparation d’une élection future.
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Pourtant, le parti dirigé par IBK doit comprendre qu’il y a des partis politiques qui n’ont ni participé à l’élection présidentielle, ni aux élections législatives. Mais il semble qu’aujourd’hui, les responsables du RPM sont uniquement en quête de“bouc émissaire” pour verser dans des déclarations démagogiques.
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Le RPM doit savoir qu’il n’est pas le seul parti politique à participer aux élections. Aussi, ce n’est pas en s’attaquant inutilement au ministère de l’Administration Trritoriale que les responsables pourront éviter une dégringolade de leur parti. Un parti qui, malgré tout, a été largement battu et humilié lors des échéances électorales de 2007.
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De sa création en 2001 à nos jours, la descente aux enfers du parti du Tisserand n’a fait que se précipiter, entraînant leur mentor président. Tout cela explique un manque d’idéal constant et tangible susceptible de convaincre le peuple. Sinon, comment comprendre cette “chute libre” d’IBK?
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De la Présidence , comme conseiller du Président, au gouvernement comme ministre (Affaires étrangères) et Premier ministre, il a passé par la présidence du parti ADEMA, et à celle de l’Assemblée nationale, avant de devenir un simple député. Aussi, les militants et responsables du parti du Tisserand doivent se poser des questions sur ce qui arrive à leur mentor.
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Si donc le ministre de l’Administration territoriale décide aujourd’hui d’organiser une table ronde sur l’évaluation des élections générales, c’est tout à fait normal, car tous les partis politiques sont sous le contrôle de ce département. Puisque c’est grâce au département que les partis politiques exercent légalement leurs activités.
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Le ridicule dans tout cela, c’est lorsque le RPM fait allusion au PDES qui est diamétralement étrangère à cette table ronde. Le pire, c’est quand le parti veut faire l’amalgame entre la CENI et le ministère de l’Administration territoriale.
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La Commission Electorale Nationale Indépendante a été créée par un décret pris en conseil des ministres. Si elle doit faire un compte rendu, c’est au gouvernement qu’elle le doit. Mais le paradoxe, c’est que le RPM continue toujours sa diabolisation des résultats d’élections générales qu’il a pourtant acceptées et reconnues. En tout cas, sans ou le RPM, cette table ronde tirera les leçons, résolutions et recommandations qui seront prises pour une recherche permanente de perfection.
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Cette protestation du RPM n’est que pure provocation, ou une tentative de se dédouaner vis-à-vis de ses militants. Au lieu de s’attaquer au ministère, les responsables du parti du Tisserand doivent chercher les voies et moyens en vue de mettre en place des stratégies solides pour sortir leur parti du calvaire et de l’impasse.
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En se désolidarisant des résultats du forum, les responsables du RPM cherchent peut-être à se victimiser- encore- vis-à-vis du régime.
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