Comme on le constate, les hommes politiques remuent déjà ciel et terre dans la perspective des élections présidentielles de 2007. On affûte les armes à l’image du RPM qui a bel et bien ouvert sa campagne avant l’heure et « avant l’autre ».
Je ne veux pas donner l’impression d’être en campagne comme l’autre» disait en substance Ibrahim Boubacar Keïta, Président du Rassemblement pour le Mali (RPM). C’était à Sikasso lors de sa tournée dans ladite région après celle de Kayes. «L’autre» n’était qu’Amadou Toumani Touré, le président de la République en exercice dont il convoite le fauteuil.
Plus tard à Kayes, il fera allusion à des «personnes qui ne sont pas à acheter» comme pour sous-entendre que quelqu’un a déjà fait une offre aux dites personnes. Plus tard, la mort accidentelle du député Kadari Bamba fut injustement attribuée dans un premier temps au pouvoir en place par les responsables du même parti. Quelques mois plus tard encore, c’est l’Accord d’Alger qui fait objet d’attaques en règle par le même parti et son président. A peine si «l’Autre» n’est pas accusé de haute trahison.
La stratégie consisterait pour les Tisserands consisterait visiblement à attribuer tous les couacs, incidents malheureux et mésaventures à «l’autre» afin d’en tirer les bénéfices politiques. Les propos de IBK («Je ne veux pas donner l’impression d’être en campagne comme l’autre») ne sont donc que pures diversions, une tentative d’attirer l’attention sur « l’autre » alors qu’il s’adonne lui-même au fait qu’il reproche à ce dernier.
Fatoumata DICKO
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