Le RPM dans le collimateur : Qui cherche la tête d’IBK ?

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Les langues se délient aujour-d’hui dans la classe politique pour confirmer que le Ras-semblement pour le Mali a bel et bien été la cible des émissaires de Kou-louba. Cela ne date pas d’aujourd’hui et remonte à la déclaration de feu Kadari Bamba qui avait annoncé la décision du parti de s’inscrire dans l’opposition parlementaire. Des concertations, selon nos sources, avaient été nuitamment menées par des hommes et femmes proches de Koulouba pour écraser le parti – le mot n’est pas trop fort – et cette opposition parlementaire dans l’œuf. Donc, les tractations, selon nos informations, avaient débuté pour voir comment empêcher le parti des Tisserands de gêner l’action du gouvernement. Par la suite, il a été convenu de cibler le président du parti, Ibrahim Boubacar Kéita comme la personne à discréditer.

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Des accusations gratuites ont été portées contre lui et l’on se rappelle des insinuations faites à son égard dans l’affaire des commanditaires du “Sphinx”, auteur du brûlot ATTcratie. A la veille des élections, il fallait concrètement mettre en oeuvre la stratégie de déstabilisation d’Ibk pour lui faire perdre tout crédit aux yeux de l’opinion publique. C’est ainsi que des membres du Bpn Rpm, selon nos sources, ont été contactés par les émissaires de Koulouba, avec espèces sonnantes et trébuchantes, pour casser le parti des Tisserands. “On se demande encore pourquoi Ibrahim Siby a démissionné avec fracas à la veille des élections”, s’est demandé Amoro Diarra, chef de cabinet du président de l’Assem-blée nationale. Par la suite, une polémique s’est installée dans le parti autour de la confection des listes aux élections législatives. L’ex-député Makan Traoré nous a déclaré, lundi dernier, que “c’est par méchanceté” qu’il a été écarté des listes de candidature du Rpm aux dernières élections législatives par les membres du Bpn. 

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“Les bras financièrement armés de la déstabilisation du Rpm, nous a-t-on confié, ont continué leur œuvre en soutenant la candidature de Moussa Mara”. C’est pourquoi, indiquent nos sources, les candidats du Rpm tels qu’IBK en commune IV et Bréhima Bomboté en Commune III ont rencontré une grande adversité électorale. Personne ne s’imaginait auparavant qu’un candidat qui a battu ATT dans son fief serait mis en ballottage par un Indépendant. Cette liquidation du Rpm était notamment fondée sur une stratégie consistant à discréditer IBK jusqu’à l’amener à rendre le tablier de chef du parti. C’est pourquoi de folles rumeurs de démissions de Bocary Tréta, secrétaire général du parti et de l’ancien député Mamadou Diarrassouba, deux éminentes personnalités du Rpm, ont circulé pour mieux empoisonner le climat au sein des Tisserands. A l’occasion, nous nous étions rendus au siège du Rpm, en commune III, où la rumeur de la démission de Tréta avait été démentie par le permanent qui nous a dit s’être auparavant entretenu avec Bakary Konimba Traoré qui ne lui avait soufflé mot de cette affaire, pour prouver qu’elle n’était ni fondée, ni digne d’intérêt.                

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Mamadou Diarrassouba, joint au téléphone, s’était vivement offusqué de la rumeur de sa démission et nous avait même martelé “C’est fait exprès, il faut arrêter ça !” A la suite des législatives, à leur grande surprise, des membres de cette équipe proche de Koulouba ont constaté que le Rpm était toujours debout avec 11 députés. Pour Somita Kéita, militant du Rpm, “ce n’est pas par hasard que tous les nouveaux élus du parti, à l’exception d’Ibrahim Boubacar Kéita à l’Assemblée nationale soient des “rentrants” à l’hémicycle, car les anciens s’étaient clairement affiché dans l’opposition et on voulait donc les écarter”. C’est dire que leur stratégie n’a pas totalement réussi puisqu’ils avaient préparé la disparition totale du Rassemblement pour le Mali de l’échiquier politique. En fait, selon nos sources, les émissaires continuent leur travail, car IBK, du point de vue de son charisme reste toujours gênant pour ces hommes de Koulouba. Pour eux, le nœud du problème, c’est comment empêcher IBK de rester aussi charismatique avant l’élection présidentielle 2012.

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            Baba Dembélé

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