Ibrim Boubacar KEÏTA et le RPM : Déstabiliser le pouvoir pour survivre et gagner

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Les élections générales dans notre pays avancent à grands pas. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ces échéances auront un enjeu très important. Le président Amadou Toumanbi Touré  finissant son premier mandat dont il fera le bilan aura (s’il est candidat à sa propre succession) en face de lui au moins un adversaire de taille, le président du RPM, non moins président de l’Assemblée nationale, Ibrim Boubacar Kéïta dont les partisans sont prêts à tout pour accéder à Koulouba. 

" On nous a volé notre victoire en 2002, si jamais on le faisait en 2007, le Mali connaîtra un autre 26 mars ", c’est en substance ce qu’a déclaré un haut responsable du Rassemblement pour le Mali (RPM) lors d’une rencontre de la jeunesse de ce parti tenue il y a de cela quelques semaines. Une phrase qui résume à elle toute seule l’état d’esprit des tisserands à l’approche de la présidentielle de 2007. Ensuite, cette affirmation (tellement incitative à la violence de responsable RPM) explique jusqu’où les partisans d’IBK sont prêts à aller pour accéder à la magistrature suprême l’année prochaine. Même par la violence si cela était nécessaire.Chez les tisserands le leitmotiv est clair et sans aucune ambiguïté : Déstabiliser le pouvoir  pour survivre et gagner. A l’instar de son mentor ivoirien Laurent Gbagbo, Ibrim Boubacar Kéïta et son parti sont toujours dans la logique de la violence. De même que le président ivoirien, IBK et son parti ne perdent donc aucune occasion pour semer la haine et la confusion chez les populations. Comme Laurent Gbagbo le fait s’il sent son pouvoir menacé en envoyant les jeunes patriotes dans la rue.

Le RPM est depuis un certain temps dans cette logique, celui du recrutement dans ses rangs de jeunes violents, comme certains ex-leaders de l’AEEM qui sont partis grossir les rangs des tisserands depuis quelques années. Ces derniers viennent d’ailleurs de montrer leurs muscles lors d’une rencontre organisée récemment pour dénoncer les accords d’Alger au centre Djoliba. Lors de cette réunion à laquelle ont participé plusieurs responsables du parti et qui était diffusé en direct sur certaines radios de la place, tous les discours prononcé s’articulait autour de la position du parti par rapport au pouvoir et aux Accords d’Alger. Des propos qui, en réalité, n’avaient rien à voir avec le thème de la rencontre : " Quelle est la part de responsabilité de chaque entité du parti, notamment le BPM, le BN-UF, le BN-UJ, les députés, les commissions permanentes et le collectif des conseillers municipaux du district de Bamako dans la mise en œuvre des dispositions contenues dans la résolution générale de la 2ème conférence nationale du parti ? ". La rencontre était présidée par la première vice-présidente du parti, Mme Kéïta Rokiatou N’Diaye qui a évoqué, non sans ironie, les méthodes par lesquels le parti doit passer pour remporter, dit-elle, l’élection présidentielle de 2007. Elle a aussi encouragé et félicité les députés RPM, principalement l’honorable Bou Touré, pour l’interpellation du ministre de l’Administration territoriale et des Collectivités Locales, le Général Kanfougouna Koné.

Après la victimisation, la déstabilisation

Un célèbre adage de chez nous dit qu’ " une soirée qui sera intéressante, on le pressent dès l’après-midi ". Ceci résume à suffisance ce que réserve l’accès d’IBK à la magistrature suprême aux Maliens. Des Maliens qui ont vu IBK à l’œuvre pendant longtemps. D’abord pendant six ans en tant que Premier ministre, chef du parti au pouvoir avec tous les pouvoirs au propre comme au figuré, ensuite comme président de l’Assemblée nationale pendant plus de quatre ans.

Comme Premier ministre, la seule image que l’actuel président de l’Assemblée nationale a laissé aux Maliens, c’est celle d’un dictateur près à tout pour préserver son fauteuil, et faire plaisir à ses maîtres et aux flatteurs dont sa Cour ne désemplissait jamais. Il suffisait simplement qu’Alpha ordonne pour qu’IBK exécute sans réfléchir et qu’il e donne la paternité de la chose ou que les griottes entonnent les louanges des Kéïta pour qu’IBK verse des larmes et se prenne véritablement pour Soundiata Kéïta lui-même. Là, il ne se contrôlait plus, il devenait capable de tout et se moquait royalement de ses autres concitoyens. L’important, c’était la satisfaction de ses désirs et le soin e son image. S’il fallait dresser un bilan d’IBK à la Primature, tout ce qu’on pourrait faire, c’est énumérer toutes les marches réprimées avec force, son accaparement des médias d’Etat qu’ils n’hésitait pas à réprimander quand il n’était pas content d’une image qui est passé ou quand une des cérémonies qu’il a présidé n’était pas passer à temps. Des médias qui continuent à le servir encore malgré ce qu’il fait croire. On couvre même des événements qui se tiennent chez lui (ce qui est en soit contestable). On peut aussi reproché à IBK son goût très prononcé pour le gaspillage des fonds de l’Etat, son train de vie digne d’un responsable de pays super développé.
L’ardoise de la cellule de communication qu’il a mise en place au niveau de la Primature existe encore et il est temps que toute la lumière soit faite sur cette affaire. 

A la tête de l’Assemblée nationale, IBK n’a fait que mettre des bâtons dans les roues de celui à qui il doit d’ailleurs ce poste. Contre vents et marrées, ATT a tenu à propulser IBK au perchoir. Il ne l’aurait pas fait que le Mali allait continuer sa marche, IBK le sait. Cependant, ATT, pour ne pas humilier IBK et le laisser flâner dans les couloirs de l’Assemblée nationale comme un simple député de la Commune IV a promis et l’a fait président de l’Assemblée nationale. Cependant, malgré cela, et malgré tout ce qu’il dit par rapport à l’honneur et au Mali, IBK ne manque aucune occasion pour dénigrer ATT et le traiter de tous les noms. Champion de la victimisation, il fait croire à tous qu’ATT ne lui veut que du mal. Tout cela emprunt d’un manque de courage dégoûtant et débordant. Le 8 juin 2004, par exemple, après que le RPM ait remis au président de la République une déclaration dans laquelle il dénonçait la gestion du pays (une gestion dont le parti est entièrement comptable à travers ses ministres qui sont dans le gouvernement), IBK dira que c’est contre sa volonté que ce document a été publié et qu’il ne le cautionnait pas. Récemment, également, pendant que ses ministres cautionnent les Accords d’Alger lui, en tant que président de l’Assemblée nationale, dans une sortie maladroite et non à propos incite les citoyens à la violence en dénonçant les Accords.

Au lieu qu’il retire ses ministres du gouvernement (il n’a d’ailleurs plus aucune autorité sur ces derniers), il joue au plus malien et cherche des justificatifs et des faux-fuyants. Sachez raison gradée, Honorable président de l’Assemblée nationale, le Mali, c’est nous tous. On l’aime, ou on fait ses bagages pour…Lomé.

Après tout, il y a encore toujours un autre Eyadema à la tête de ce pays. Il saura bien s’occuper de vous en respect à la mémoire de son père.

Moussa TOURE

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