IBK joue son avenir politique

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Après son échec à l’élection présidentielle du 29 Avril dernier, le Président du Rassemblement pour le Mali (RPM), Ibrahim Boubacar Keita, tente de redorer son blason, à la faveur des législatives du 1er juillet prochain…rn

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En effet, le Tisserand en chef est candidat en commune IV. Poussé, en cela, par le secret espoir de rempiler pour la présidence de la future Assemblée nationale. L’épreuve promet d’être très corsée. Car, il aura à affronter un certain Hamane Touré dit « Serpent », dont la popularité et l’implantation, en commune IV, sont légendaires. En clair, « serpent » est un ancien camarade de lutte d’IBK au sein du RPM. Mais il a claqué la porte, suite à l’opposition des Tisserands à sa candidature aux municipales de 2004. Ce qui lui vaut aujourd’hui le soutien de milliers au sein de cette commune du District.

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IBK s’expose au venin de « Serpente »

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La candidature d’IBK relève d’un calcul politique : prendre la tête de l’Hémicycle et assurer une large représentativité de son parti en son sein. D’ailleurs comme lui, beaucoup de leaders politiques et candidats à la présidentielle sont dans les starting -block des législatives. Plus qu’une stratégie, ce calcul est perçu comme une question de survie politique. Surtout, pour le chef des Tisserands qui a pris un énorme risque en se présentant, de nouveau, dans une circonscription dominée par des candidats de renom, et sur une liste commune.

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Ancienne force du RPM en commune IV et grand mobilisateur au sein du Mouvement Citoyen, « Serpent » n’est pas une proie facile. Il a su gagner la sympathie et la confiance des notabilités, des femmes et des jeunes de la commune IV. Son bastion électoral est essentiellement composé de jeunes, qui ne jurent que par lui. Quant aux femmes, elles l’adorent pour son combat en faveur de leur cause. C’est face à un candidat de cette taille que le Président du RPM doit se tailler une place à l’Assemblée Nationale.

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Selon les observateurs de la chose « pourritique », c’est la plus belle affiche des législatives. Et ce duel est, ajoutent –ils, risqué pour IBK.

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Un duel risqué pour IBK

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Arrivé deuxième sur huit candidats, à l’érection présidentielle, IBK dispose d’atouts sérieux. Sa popularité, au niveau national, est partagée par tous. Et nos concitoyens lui accordent une légère avance sur le serpent. Pour certains, rien n’est encore joué et c’est au Président du RPM de faire le jeu, car de ces législatives dépend son avenir politique. C’est lui IBK qui a un nom, une réputation et un honneur à défendre. Son succès va certainement lui rouvrir les portes de la future Assemblée Nationale.

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Un poste qui convient à son rang et qui reste la seule chance (pour lui et le FDR) d’avoir une responsabilité dans la gestion des « enfers » politiques. Gagner la bataille des législatives est une obligation pour le Président du parti du tisserand. En fait, cela confirmerait le crédit dont il bénéficie en tant qu’homme politique.

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De sources proches du RPM, tous les militants et sympathisants du FDR (Front pour la Démocratie et la République) de la commune IV voteront IBK. Les partis politiques membres du Front auraient renoncé à présenter des postulants, pour augmenter les chances du Tisserand en chef. Bref, les chances du candidat du RPM sont réelles, quelque soit son adversaire.

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A défaut de pouvoir enlever tous les sièges, les deux challengers pourront se les partager. Mais IBK a forcement besoin de gagner.

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Certains analystes pensent que le chef des Tisserands s’est fait piéger par l’entourage du Général ATT. Selon cette analyse, IBK et son parti commencent à peser lourd dans le jeu politique du Président de la Rue –Publique. En le poussant à se présenter pour un second mandat, surtout avec la promesse de redevenir Président de l’Assemblée Nationale, IBK allait, sûrement, tenter l’aventure. Ce qui est le cas.

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Reste à savoir, si le plan marchera. Si IBK échoue aux législatives, ce serait la plus grande défaite de sa vie, quelque soit le nombre de siège remportés par son parti. Il sera contraint de prendre la voie choisie par Lionel Jospin : se retirer de la vie « pourritique ».

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Jean Pierre James

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