Echéances de 2012 :IBK accumule les erreurs !

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En refusant de saisir au bond le fauteuil de « chef de l’opposition » que pourra lui conférer la prochaine réforme, le président du RPM s’est jeté sur un honteux portefeuille de l’élevage et de la pêche dans le nouveau gouvernement Kaïdama. Une posture qui compromet dangereusement ses chances en 2012 après le décès de Bongo et la chute de Gbagbo. Prières pour Ladji Bourama !

Dans ces conditions, de nombreux observateurs de la scène politique malienne s’accordent déjà sur le fait que la présidentielle de 2012 ne sera qu’un non-événement. Et même si événement il doit y avoir, ce sera à l’opposition (notamment IBK) de surprendre avec dès au premier tour un score honorable.

Hélas, celui qui au-delà de son statut du plus représentatif des opposants, incarne la carrure du plus présidentiable de tous les potentiels candidats, affiche une peur bleue de s’affirmer en véritable opposant. Que sert donc à IBK et son parti de ramasser toujours par terre le quelconque strapontin d’ATT ? Quelle conclusion le tisserand en chef a tirée du passage de Zeinab Mint Youba et de Nancouma Keita dans un gouvernement d’ATT ?

Dupé par un banal cousinage à plaisanterie, le patron du RPM joue bien le folklore avec l’avenir de son parti et les idéaux de ses militants.

Un tisserand qui file du mauvais coton !

Ibrahim Boubacar Kéita a contribué à l’échec de son parti aux dernières municipales partielles en CIV face au jeune Moussa Mara. Pour relever sa tête et battre la revue des troupes le prince de Sébénikoro, n’a trouvé d’autre point de chute que la section III RPM du district de Bamako, pour marquer la rentrée politique de sa formation. C’était en fin du mois de mars dernier. Un autre affront à son parti. Cela si l’on sait que cette circonscription électorale, traditionnellement considérée comme un bastion du RPM a échappé depuis belle lurette aux tisserands. D’ailleurs celui qui a été porté à la tête du nouveau bureau de cette section, Ibrahim Bomboté, reste le handicap majeur pour la bonne évolution du RPM dans cette commune. Cela, depuis sa cuisante défaite devant une néopolitique (Touré Safi Traoré) aux législatives de 2007. Et surtout son rôle dans le départ pour l’ADEMA de certains valeureux cadres du RPM (la bande à Tidiane Kéita) lors des élections municipales passées.

En réalité, Ibrahim Boubacar Kéita, depuis son court séjour au FDR est en manque de stratégie politique pour garder ses chances intactes en 2012. Et l’intégration de son parti dans ce nouveau gouvernement sous le prisme d’une alternance politique ne fera que compliquer les choses. Au risque de porter un coup sérieux à l’exercice démocratique dans notre pays. Cela, si les hommes politiques, appelés à jouer le rôle de garde-fou, ouvrent un grand boulevard au régime en place.

Moustapha Diawara

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