Les femmes ne peuvent afficher leurs ambitions politiques que si elles sont bien outillées sur les textes de leur parti. C’est forte de ce constat que l’Union des femmes du Rassemblement pour le Mali (UF-RPM), présidée par Mme Sangaré Oumou Bah, a initié ce week end un atelier d’échanges de deux jours au Centre. L’ouverture de l’atelier était présidée par le Secrétaire politique du Bureau national du RPM, Nankoma Kéita et a enregistré la présence de nombre des femmes de l’UF-RPM.
La tenue de cet atelier s’inscrit dans le cadre de la mobilisation dans la perspective des élections générales de 2012. Cela pour amener les femmes du RPM à être mobilisées et à partir en rangs serrés pour affronter ces joutes électorales importantes, qui demeurent un objectif pour les Tisserands. L’atelier servira aussi de base pour la préparation du 3e congrès que le parti compte organiser le 30 juin prochain et pour l’organisation de son 10e anniversaire. C’est également la réalisation d’une volonté plusieurs fois exprimée par le président du RPM, Ibrahim Boubacar Kéita, qui a toujours prôné le renforcement des capacités des femmes de son parti.
Pour la Présidente des femmes du RPM, la promotion du genre est une réalité dans leur parti. A titre d’illustration, elle a rappelé la décision catégorique de rejeter un Bureau de l’Assemblée nationale par le Président du Parlement d’alors, IBK. «Ce bureau, qui ne comptait pas de femmes, a été purement et simplement rejeté jusqu’à l’élection d’une femme», a-t-elle dit. Malgré tout, elle note une faible représentativité des femmes dans les structures du parti. C’est pourquoi, elle a mis en garde tout le monde. «Il ne faut pas penser aux femmes et aux jeunes seulement lorsqu’il s’agit d’animation, de mobilisation, de militantisme tout court. Les hommes doivent comprendre qu’ils ne peuvent pas faire gagner le parti à eux tout seuls», a-t-elle ajouté, avant de dire qu’il était indispensable de faire avec des femmes qui participent pleinement à la vie du parti, occupent des postes de responsabilité et prennent des décisions. «Dans ce pays, la compétence des femmes est souvent sous estimée, et beaucoup de prétextes sont avancés comme, par exemple, les femmes ne veulent pas être ou ont peur d’être Secrétaire générale du parti, les femmes ne s’aiment pas entre elles, les femmes ne peuvent pas participer à toutes les réunions à tout moment…» a regretté Mme Sangaré, avant d’ajouter que ces prétextes ne sont pas justifiés et qu’ils sont à combattre. Elle a également regretté que cette responsabilité incombe aussi aux femmes, qui ne cherchent pas à connaître les textes et se plaisent pour certaines dans cette situation.
Pour sa part, le Secrétaire politique du RPM à appelé les femmes à aller au combat. Selon lui, elles sont les bras droits de toute formation politique. C’est pourquoi, le RPM a fait le choix de faire leur valorisation politique. Nankoma Kéita a donc invité les femmes du RPM à s’assumer et à avoir confiance en elles-mêmes.
Youssouf Diallo
