La 2e conférence nationale du Rassemblement pour le Mali (RPM), qui s’est achevé tard dans la soirée de dimanche, a recommandé l’investiture de son président Ibrahim Boubacar Kéita à la présidentielle de 2007 et condamné l’accord d’Alger et invité le Mouvement citoyen à rester en dehors du champ politique.
La conférence nationale du RPM s’est achevée dimanche tard dans la journée avec l’adoption de plusieurs résolutions et recommandations sur la vie socio-économique et politique du pays. La conférence a notamment recommandé la participation du parti aux élections générales de 2007. A ce titre, elle a instruit au congrès, qui se tiendra à la fin de l’année ou au plus tard 1er trimestre 2007 de désigner Ibrahim Boubacar Kéita, président du parti, candidat à l’élection présidentielle de 2007.
La conférence a également instruit à tous les organes et aux militants du parti de s’investir à ce que le parti sorte de ce scrutin avec une marque honorable. Dans ses résolutions, elle a appelé le gouvernement à l’établissement du fichier électoral et à procéder au recensement des villages et fractions. La conférence nationale a demandé au gouvernement de rappeler aux ONG et associations leur devoir de rester dans le domaine strict à elles réservé, c’est-à-dire en dehors du champs politique.
Sur la situation au nord du pays, le RPM a réaffirmé sa position négative prise quelques jours auparavant par le groupe parlementaire RPM-RDT à l’Assemblée nationale par rapport à l’accord d’Alger. Selon la résolution, cet accord n’est pas de nature à favoriser la paix dans le Nord en particulier et au Mali en général.
Sur le plan économique, les assises ont recommandé la création de structure de promotion des exportations, la valorisation des produits « made in Mali ». En matière de santé, d’éducation, la conférence a recommandé des réformes dans ces secteurs afin qu’ils répondent au mieux aux aspirations des populations.
Clôturant les travaux, le président Ibrahim Boubacar Kéita s’est félicité de la sérénité et du sérieux qui ont marqué les travaux. Le chef du parti du Tisserand a réexpliqué la position du RPM sur l’accord d’Alger. Selon IBK, il est une violation de la Constitution, ce qui le fragilise. « Beaucoup de fautes ont été commises, nous ne demandons seulement qu’à les réparer », a indiqué IBK, qui a conclu que le RPM assumera ses missions et vocation.
Denis Koné “