Choguel K Maïga, Mamadou Lamine Haïdara dit Mao, le Bureau Exécutif Central du MPR…, tous font objet d’accusation de la part du dissident Salifou Gaoussou Diarra lequel a désormais choisi les couleurs du RPM dans la perspective des législatives de Juillet prochain. Dans l’entretien qu’il a bien voulu nous accorder, M. Diarra fait la genèse de la crise qui secoue en ce moment la section MPR de la Commune II du District.
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Aurore : Depuis quand avez-vous milité au Mouvement Patriotique pour le Renouveau ? (MPR)
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Salifou Gaoussou Diarra : Je dois tout d’abord dire mes remerciements à votre journal pour m’avoir invité à m’exprimer à travers vos colonnes sur un sujet qui, aujourd’hui est d’actualité. Pour en revenir au sujet, je dois vous dire que je suis militant de première heure de l’Union Démocratique du Peuple Malien (UDPM), je suis même un des membres fondateurs en Commune II du District de Bamako. Après l’interdiction de 10 ans de toute activité politique dans notre pays par le pouvoir en place à l’époque, à la suite du renversement du régime de l’US RDA en 1968, la création de l’UDPM est intervenue en 1979. Douze ans après, les événements de 1991 mettaient fin à son tour au régime du Général d’armée Moussa Traoré. Après la transition dirigée par l’actuel Président de la République : le Général Amadou Toumani Touré, le régime de la 3è République bien que se réclamant démocratique et proclamateur d’un Etat de droit, refusait catégoriquement contre toute attente, la renaissance de l’UDPM.
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Aurore : Quelle réaction avez-vous eue après ?
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Salifou Gaoussou Diarra Dès lors, j’ai décidé de militer à l’UDD, qui m’avait l’air de sentir l’UDPM et de vouloir poursuivre son programme dans son intégralité. Hélas, j’ai été vite déçu en constatant que les ambitions de ce parti étaient loin, d’être ce que je croyais pour la simple raison que le leader du Parti s’éloignait de plus en plus des raisons qui ont conduit à sa création. C’est bien après tout cela que le Mouvement patriotique pour le renouveau à vu le jour et je me suis vite empressé et sans calcul de rallier ce parti à cause de la fougue, du courage et de l’abnégation de son jeune leader le Docteur Choguel Kokala Maïga qui n’a pas hésité un seul instant de réclamer l’héritage de l’UDPM.
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Aurore : Pouvez-vous nous parler de la crise ce dernier temps au sein de la Commune II ?
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Salifou Gaoussou Diarra : Je parlerai moi plutôt de malentendu que de crise au sein de la Section II car en fait, ce sont deux hommes influents du Parti qui ne parvenaient pas à s’entendre : Mamadou Lamine Haïdara (Mao) le Député MPR et Cheickna Hamala Traoré le Président de la Section II MPR du District de Bamako. La direction du Parti en son temps, s’est impliquée plusieurs fois, en vain. De nombreuses tentatives de réconciliation n’ont rien donné afin de ramener l’entente et la paix entre les deux hommes. Le malentendu prenait dangereusement corps et racines sans que le BEC s’inquiète de ce qui pouvait arriver à la longue. Le Député du Parti, Mamadou Lamine Haïdara (Mao) avait comme seul objectif d’évincer Cheickna Hamala Traoré de son poste de Président de la Section II et il y parvint avec la bénédiction de certains ténors du BEC. Je me suis personnellement impliqué afin d’éviter une scission au sein du Parti sans succès et inévitablement, ce qui devait arriver arriva.
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L’installation d’une sous-section parallèle à Niaréla, d’une section en Commune II sous la supervision du Représentant du BEC (Amadou Daouda Diallo) en l’absence des délégués réguliers de la conférence de sous-sections n’ont fait qu’accélérer le départ du Parti de quelques sous-sections et non des moindres.
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Présentement, j’ai personnellement pris une nouvelle orientation politique et mon choix après mure réflexion m’a guidé vers le Rassemblement pour le Mali (RPM) dans lequel on retrouve d’ailleurs les trois lettres du Sigle de mon ancien parti pour dire que je ne suis pas du tout dépaysé.
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Propos receuillis par B.S. Diarra
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