Le Pavillon des sports du Stade Modibo Kéïta de Bamako, a abrité le week-end dernier, le 5ème congrès ordinaire du Mouvement Patriotique pour le Renouveau (MPR), conjointement avec les 3èmes congrès des femmes et des jeunes. Placée sous le signe de la « Reconquête de la souveraineté nationale et la libération totale de la patrie », ces assises ont permis la reconduction du Dr Choguel Kokalla Maïga à la tête du parti mais aussi la réaffirmation de l’appartenance du parti à la mouvance présidentielle. Le précédent congrès du MPR remontait à décembre 2011.
Regroupant 412 délégués, représentant 53 sections du Mali et 3 sections de l’extérieur, ce 5ème congrès a enregistré la présence des présidents et représentants des partis amis dont le RPM, l’URD, l’ADEMA, l’UDD, l’ASMA représentée par son président Soumeylou Boubeye Maïga.
En s’adressant aux congressistes, le président du MPR, Choguel Kokalla Maïga a fait savoir que le congrès du parti, est tout d’abord les retrouvailles et la fête des militants. Mais aussi des réflexions pour évaluer le chemin parcouru et prendre des résolutions orientant les actions pour les cinq années à venir.
S’agissant de la situation nationale, Choguel dira que le Mali est sous occupation étrangère et que de graves menaces continuent de peser sur l’unité, l’intégrité et l’indépendance de notre pays. C’est fort de ce constat que le MPR a placé ces assises sous le signe de la « Reconquête de la souveraineté nationale et la libération totale de la patrie ». Pour une réponse efficace à cette douloureuse situation, le président des tigres a lancé un appel à l’endroit de tous les Maliens pour faire bloc autour du Président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta jusqu’au terme de son mandat et dresser ensemble le bilan. Cependant choguel a expliqué que les résultats obtenus lors des communales du 20 novembre dernier sont satisfaisants et sont susceptibles d’être améliorés. Ces acquis, dit-il, doivent être préservés. Avant d’ajouter que le MPR demeure aujourd’hui, parmi les partis majeurs en République du Mali. Parlant de l’outil de défense, les congressistes ont noté avec satisfaction l’élaboration et l’adoption de la Loi de Programmation Militaire (LOPM), et surtout l’allocation de plus de 300 milliards de FCFA aux secteurs de la défense et de la sécurité dans le projet de budget d’Etat 2017. Cette somme, aux dires du président du MPR, équivaut à presque la moitié du cumul de l’ensemble de tous les budgets alloués pendant 20 ans, de 1992 à 2012, aux forces armées et de sécurité.
Actualité oblige, le président du MPR, s’est prononcé sur le procès Amadou Haya et co-accusés. Il a laissé entendre : « quelque soit l’issue du procès, après le verdict, nous estimons que le Président de la République pourrait prendre des initiatives fortes, allant dans le sens de l’apaisement total et d’une réconciliation définitive au sein de notre armée ». Par ailleurs, il a souhaité « une organisation ordonnée du retour au pays natal » de l’ancien Président de la République Amadou Toumani Touré, « en rapport avec les autorités de la CEDEAO qui avaient supervisé son départ en exil ». Selon Choguel Maïga, le retour d’ATT « grandirait notre pays ». En clôturant les travaux, Choguel a indiqué qu’il n’y a pas eu de grands bouleversements dans l’architecture du Bureau Nationale contrairement aux Bureaux des jeunes et des femmes qui ont été entièrement renouvelés. Il a réaffirmé l’appartenance du MPR à la mouvance présidentielle. Il a invité la classe politique nationale à taire ses divergences et à faire face aux défis majeurs qui assaillent le pays. Notons qu’aux cours des travaux, des partis amis ont salué la bonne collaboration entre le MPR et d’autres formations politiques. Ils ont loué des valeurs de « patriotisme, de loyauté et autres », prêtées au parti du tigre.
Sidiki Dembélé