Depuis quelques jours , il est question de la décision prise par les responsables du Mouvement Citoyen de transformer cette structure en parti politique. Le sujet alimente toutes les causeries des salons feutrés de la capitale.
Si certains se réjouissent d’une telle décision de Djibril Tangara et camarades, une question reste cependant posée. Est-ce possible que ce nouveau parti, et le Parti Citoyen pour le Renouveau- créé depuis juillet 2005 par des dissidents du Mouvement Citoyen forme un seul bloc politique qui va désormais regrouper tous les acteurs du Mouvement depuis sa création ?
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Au début de la création du Mouvement Citoyen, plusieurs jeunes,proches du Président de la République , y figuraient Si certains ont voulu rester dans l’ombre tout en menant le combat, d’autres, par contre, ont préféré le mener à visage découvert. Parmi eux, Ousmane Ben Fana Traoré, actuel président du Parti Citoyen pour le Renouveau, (PCR). D’actions en actions, le mouvement, constitué d’une mosaïque de jeunes cadres maliens , grâce à son organisation, a pu se structurer, après l’élection d’ATT, qu’ils ont propulsé au devant de la scène politique.
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Certes, l’homme avait une expérience, mais l’assurance que lui donnaient les acteurs devenus, à ses côtés ,de vrais lieutenants, a fini par le mettre en confiance, dans son combat pour la réalisation de l’idéal qu’il nourrissait pour le pays. Grâce à la conjugaison des efforts de tous, y compris une partie de la classe politique, ATT avait pu remporter les élections présidentielles de 2002. Et depuis, il n’a cessé de bénéficier de l’accompagnement de tous les acteurs qui l’avaient soutenu au départ
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Un Mouvement fragilisé
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C’est tout juste après l’élection du Chef de l’Etat, Amadou Toumani Touré, que le Mouvement a cherché à bien se structurer, mais pas sans quelques difficultés,tant les idées étaient divergentes, même si tout le monde était d’accord sur l’essentiel, qui était d’accompagner le Président de la République.
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Par la suite, Djibril Tangara est parvenu à contrôler le Mouvement, quand bien même il avait rencontré eu des problèmes au départ. Mais tout a mal marché quand il s’est agi de transformer l’association en parti politique, pour permettre à ses responsables de compétir sur le terrain au même titre que ceux des autres partis politiques. Surtout qu’à un moment donné, certains n’hésitaient pas à jeter la pierre au Mouvement. Toute chose qui blessait ceux qui avaient le courage et la volonté politique de se battre contre les responsables des partis politiques qui trouvaient chaque fois une occasion pour critiquer le Mouvement.
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Malgré tout, Djibril Tangara était resté formel. "Pas question de transformer le Mouvement en parti politique, car ATT lui-même n’est pas pour cela” , répondait-il à ceux qui étaient décidés à oeuvrer pour faire la mue du Mouvement. De guerre las, ils ont claqué la porte de l’Association, pour créer le Parti Citoyen pour le Renouveau (PCR). Parmi les animateurs de ce parti, on compte Ousmane Ben Fana Traoré, Modibo Doumbia, Modibo Soumaré, pour ne citer que ceux-ci.
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Il faut toute fois reconnaître que malgré leur divergence, fondée sur la décision de transformer ou non le Mouvement en parti, ces responsables, que tout unissait au départ n’ont pas rompu leurs relations basées sur la camaraderie et le respect mutuel.
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A la faveur des élections de cette année (présidentielles et législatives) on aura vu leurs rapports se consolider. Tous se battaient pour une seule chose : obtenir la réélection d’ ATT, et oeuvrer pour lui donner une majorité disposée a l’aider dans la conduite des affaires. Cela, bien sur, avec la bénédiction des différentes sensibilités politiques du pays. ATT une fois réélu, tous les acteurs se sont lancés dans la course aux législatives. Et dans la bataille tout le monde se servait de son nom pour en faire un slogan de campagne. Ce qui s’est avéré payant, car, non seulement le PCR s’en est sorti avec un siège, mais au Mouvement Citoyen, on a pu compter sur des Indépendants élus lors de ces élections.
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C’est peut- être ce que Djibril Tangara et compagnons ont vu pour envisager aujourd’hui la création d’un parti politique. Pourra-t-on alors assister, dans le futur, à une coalition entre ce parti qui naîtra et le PCR ?
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Seul l’Avenir nous le dira :
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Laya DIARRA
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