Mouvement citoyen : A l’heure du départ des opportunistes

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Le Mouvement Citoyen fut le fer de lance de la campagne et du soutien du candidat Amadou Toumani Touré à l’élection présidentielle de 2002. Cette expérience probante en matière de démocratie a suscité beaucoup de commentaires. Dès lors, la base d’adhésion de cette organisation n’a cessé de s’élargir.

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C’est ainsi qu’on a assisté à la ruée vers le Mouvement Citoyen de cadres venant de divers horizons, de différentes sensibilités.

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Le Mouvement citoyen est devenue le creuset des opportunistes de tous genres ; chacun voulait donner la preuve qu’il est avec le président de la République…

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Ce faisant, ceux qui se sont lancés dans cette voie espéraient avoir des opportunités de promotions pour mieux tirer leur épingle du processus démocratique. Dans ce lot, il y a des militants de plusieurs partis politiques, notamment du côté des jeunes. Alors, le Mouvement citoyen devenait une véritable machine électorale redoutable. C’est pourquoi, au fil du temps, les acteurs politiques (appartenant à plusieurs partis), ont commencé à combattre le Mouvement citoyen devenu une force redoutable, sinon on ne l’aurait pas combattu.
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rnEt à l’occasion des élections générales de 2007, à la faveur du clivage opéré au sein de la classe politique, force est revenue aux partis politiques. Ainsi, ils ont fait tâche d’huile dans le soutien de la candidature d’Amadou Toumani Touré, alors candidat à sa propre succession.
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rnUn fait majeur, c’est qu’après la réélection du président Amadou Toumani Touré, l’influence du Mouvement citoyen a considérablement baissé. Au sein de l’opinion publique nationale, on commence par se dire que le président Amadou Toumani Touré est à son dernier mandat. De ce fait, le soutenir ne présente plus aucun enjeu. D’ailleurs, entre-temps, le Mouvement Citoyen, transformé en association politique a commencé par perdre du terrain. Au même moment, ses responsables et militants sont divisés par rapport à la transformation du Mouvement Citoyen en parti politique.  

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Puisque cette situation s’enlisait, certains jeunes ont jugé nécessaire de créer un parti politique dénommé le PCR. Au regard des résultats obtenus par ce parti lors des élections législatives partielles et les législatives qui viennent de se dérouler, il n’a pas comblé les attentes. Puisque jusqu’à la preuve du contraire, le Mouvement citoyen n’est pas transformé en parti politique, on constate qu’il est en train de se vider progressivement au profit des partis politiques. Si ce rythme se poursuivait, quel sera l’avenir du Mouvement citoyen ? On se le demande aujourd’hui.

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Le réflexe Mouvement citoyen est en passe d’être dépassé par l’évolution de la situation politique. C’est ainsi que, de plus en plus, on est inquiet par rapport à l’avenir réservé au groupe de Djibril Tangara. De nombreux cadres et militants ont aujourd’hui la hantise de voir le vide autour d’eux en fin de mandat d’ATT. Il faut donc s’attendre à ce que les partis les mieux implantés se nourrissent de la réserve du Mouvement citoyen. Il est regrettable de constater qu’après plusieurs années de pratique démocratique, la conviction politique et idéologique manque toujours aux militants. Ceux-ci n’ont d’autres soucis que la quête des portes. C’est pourquoi à l’heure du retournement des vestes, on se demande quelle valeur réelle pourra avoir un militant d’un parti.
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rnTiémoko TRAORE

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19 novembre 2007

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