A peine né avec ses 32 dents, que le parti dit présidentiel, souffre déjà d’une carie dentaire chronique.
Dans moins de vingt mois, les Maliens éliront le successeur d’Amadou Toumani Touré. Dans cette perspective, les partis politiques se préparent. Activement. Même si nombre d’entre- eux, sont conscients que la lutte est perdue d’avance pour eux.
Les discussions sur les chances de telle ou telle formation politique, de remporter le scrutin présidentiel, finissent généralement comme elles ont commencé : sans certitude. Incertitude aussi autour du nom du « dauphin » présumé. Depuis que le président ATT a déclaré qu’il ne comptait pas briguer un troisième mandat – au grand désarroi de ses thuriféraires – les spéculations vont bon train.
C’est dans ce contexte que le PDES (Parti pour le Développement Economique et
« Si le Mouvement Citoyen se transforme en parti politique, c’est qu’il a la bénédiction du président ATT. Il le soutient. C’est son parti », fait observer un leader politique. Voilà ce qui crée la panique dans certaines formations politiques. Selon certains observateurs de la scène pourri-tique nationale, l’engouement autour du PDES s’explique par le fait que nombre de politicards sont convaincus que ce parti est celui du président ATT ; que c’est de ses rangs que sortira son « dauphin ». Or, on connaît la tendance à se ranger du côté du pouvoir.
Le 17 juillet dernier, au CICB, Diané Séméga annonce que le parti politique que lui et ses amis viennent de créer, ambitionne de devenir « à l’horizon
Trois mois après son assemblée constitutive, le PDES enregistre déjà des défections dans ses rangs. Deux députés, ont fait leur valise et se sont installés à l’URD, le parti de Soumaïla Cissé, un concurrent du PDES aux présidentielles de 2012. Et on annonce qu’un troisième est sur le pied de départ. S’il n’a pas déjà fait ses valises.
Perdre des militants, est une mauvaise chose pour une formation politique. Plus dur, si ceux-ci, sont des élus nationaux.
Les analystes politiques prédisaient dès sa naissance que le PDES, n’est qu’une arme de distraction massive. « L’absence de politiciens chevronnés, au sommet du parti, peut être un handicap sérieux, pour ce nouveau parti », confiait l’un d’eux. Avant de conclure : « Ce sont plus des bureaucrates, des technocrates que d’hommes politiques rompus à la chose politique».
Aimé