Le mouvement citoyen, association politique se réclamant d’ATT, sera-il un jour une formation politique ? En dépit des rumeurs ayant récemment empli l’atmosphère politique malienne, le doute est désormais permis. Et pour cause. À la transformation de l’entité en parti s’opposerait, de sources dignes de foi, le locataire de Koulouba en personne, dont le nom y est abondamment associé.
De même source, il nous revient que Amadou Toumani Touré ne s’est pas limité à le faire savoir verbalement aux tenants et initiateurs du projet en question, en l’occurrence le président du CENA, Djibril Tangara, et Oulématou Tamboura, une parlementaire intégrée au Mouvement à la faveur de ses toutes dernières assises. Sans leur dénier une liberté de détermination politique dans un cadre partisan, le président de la République, rapporte-t-on, a clairement signifié à qui de droit que le Mouvement citoyen restera intact. Il a pour ce faire envoyé des signaux dissuasifs, cette semaine, en prenant personnellement langue avec la plupart des députés sur lesquels reposent les espoirs de Tangara et fidèles de devenir la troisième voire la deuxième force parlementaire de l’Assemblée Nationale.
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Ainsi, poursuit notre source, le Député Habib Sofara, ami de ATT réélu à Djenné sous les couleurs de l’URD, a été désigner par Koulouba pour jouer le rôle de chef d’orchestre au sein d’une entité politiquement forte tout en demeurant avec son étiquette d’indépendant. On n’en connaît pas pour l’instant la consistance numérique exacte, mais il semble que la majorité des parlementaires élus sur listes indépendantes ou ayant infiltré une liste de parti politique affiche une préférence à la variante plutôt que d’être un tremplin pour l’érection du MC en parti politique. Il est donc loisible de comprendre pourquoi les ardeurs partisanes du président du CENA et adeptes ont pris un coup de froid, depuis l’annonce tambour battant d’une formation politique reposant essentiellement sur un débauchage massif propre à enlaidir les relations entre le chef de l’État et une majorité écrasante de la mouvance politique qui lui était favorable lors de la présidentielle.
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Rappelons en effet que les mastodontes du CENA, dans la perspective une survie politique au-delà du dernier mandat d’ATT, mûrissaient tous le projet d’un positionnement dans le sens d’une transformation du Mouvement Citoyen en nouvelle entité politique puissante de vingt-cinq (25) députés dont la moitié environ devrait renoncer à leurs couleurs politique d’origine. Apparemment, la déloyauté est si flagrante pour ne pas bénéficier d’une caution de Koulouba.
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Abdrhamane. Keïta
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