Démission de N’Diaye Bah et de ses camarades du CNID : Les vrais dessous…

0




Le moins que l’on puisse dire, c’est que depuis quelques mois, l’ex Secrétaire Général du parti du soleil levant, M. N’Diaye Bah, non moins Ministre de l’Artisanat et du Tourisme et ses camarades ne s’entendaient plus avec le Comité Directeur. En clair le Président du parti et de façon de diriger le parti.  Le 03 juin dernier, ils ont enfin claqué la porte du parti. En réalité et selon des sources concordantes au niveau du CNID, l’Ex SG et ses amis ont été forcés à la démission puisque n’ayant pas pu prendre les reines du parti par un Congrès extraordinaire. Un rêve longtemps caressé depuis que selon une source digne de foi du parti qu’il lui a été signifié lors de la formation de l’a   attelage gouvernemental de M. Modibo Sidibé que ce sera sa dernière participation au nom du parti, s’est déclenchée la stratégie de sabordage du CNID Faso, Yiriwa-Ton, précise un cadre qui a requit l’anonymat. Notre enquête.

Selon des voix autorisées des démissionnaires, « ils n’avaient aucun choix car, le parti était devenu un machin du Président Mountatga Tall qui gère comme il veut sans rendre compte. C’est le cas de l’aide aux partis pour la quelle le SG avait demandé des comptes. Rien n y fait. Mieux le déclassement du parti qui avait 120 Conseillers se retrouve avec 70, surtout à Ségou ville et dans la région. Aussi l’information au niveau du parti est verrouillée par le Président». « Faux » rétorque un membre du Comité Directeur trop remonté contre les démissionnaires à leur tête M. N’Diaye Bah. Pour notre interlocuteur aucune conférence de section n’a été tenue jusqu’ici depuis l’annonce le 3 juin de leur démission et aussi précise notre interlocuteur: « L’ex SG et ses camarades ont démissionné pour prétendre monnayer les militants et cadres du parti au Mouvement Citoyen. Mieux, nous considérons que N’Diaye Bah et ses camarades ont échoué dans leurs manœuvres car, ils font un tapage médiatique pour rien. Et pour cause, dans leur lettre du 03 juin dernier, ils parlent de 65 démissions en réalité, après vérification le soir même, Hamata El Ansaary, chargé des zones arides, Jean Claude Sidibé secrétaire aux relations Extérieures, Tiémoko Diarra, secrétaire chargé des Sages ont démenti cette mascarade. Il en est de même pour Mme Kamaté Awa Diassana, membre du CD, papa Sawadogo, secrétaire au Civisme de la jeunesse Active qui n’est plus au parti puisqu’il a rejoint le REDD lors des dernières municipales en commune V; Sékou Ly, membre de la section de Kayes (2ème adjoint au Maire de Koniakary) ; Djiby Bah, section de Kayes, élu à Marintoumania ; Lassana Sissoko, section CNID de Kayes, élu à Fégui ; Idrissa Diallo, élu à Kéménitango, Kayes ; Diafara Sacko, section de Kita (élu municipal) ; Cheick Oumar Sissoko, président de la section de Bafoulabé ainsi que Dramane Diakité, maire de Diamou ; Bakary Makalou, premier adjoint au maire de Diamou ; Mme haïdara Aîssata, section CNID de Kéniéba (élus municipale) ; Bréhima dit bavieux Coulibaly, président de la section CNID de Koutiala ainsi que Ousmane Simaga, maire de Ségou ; Bakary Diarra, maure de Sakoïba ; Moussa Tembely, Président de la section CNID de Bandiagara ; San Chérif Alpha, secrétaire Général du CNID de Tombouctou tout comme Sidi Mohamed Ould Yéhiya, section CNID de Tombouctou, Sidi Mohamed Mek, élu à Salam (Tombouctou). Quant à leur prétendu Manayatt Ag Mohamed, président de la section de Kidal, nous ne le connaissons pas. Le président de la section là-bas est Rhissa Ag Ratbajat ».    

Pour les démissionnaires, le déluge de feu est en route puisque le Comité Directeur dément des démissions en cascades. Un membre des démissionnaires et non le moindre a tenu à nous montrer des documents faisant foi de démissions des sections de Sikasso, Bougouni, Ségou, Kita. Selon des sources proches du Comité Directeur, il n’en est rien car précise nos sources : « la section de Sikasso n’a pas démissionnée. Il s’agit d’un collectif de responsables et de militants de 24 personnes avec des signatures non conformes et dont neuf ne sont pas identifiables comme militants ou responsables de notre parti. Mieux, il n y a pas eu de conférence de section car il y a 43 Sous section dont deux personnes sont représentées au niveau de la section, soit 86 personnes. S’agissant du cas de Bougouni, là-bas aussi, il n y a pas eu de conférence de section. 8 personnes sur els 78 qui sont sur la liste sont reconnus par le parti avoir suivi les démissionnaires et dont deux démentis. Pour ce qui est de la section de Ségou, il 37 Sous sections dont trois sont représentées à la sections. Là aussi le ridicule ne tue pas car le nommé Amed Coulibaly n’est autre que notre courtier au niveau de la section. Il est payé pour ce travail. Aussi, certaines personnes ont signé moyennant 50 000FCFA, un sac de riz et de sucre. Sur cette liste il y a des signatures qui ne sont pas du tout conformes. Allez savoir pour quoi ! ».

Bientôt des procédures pénales contre les animateurs…

A la question de savoir s’il y aura des poursuites judiciaires contre les animateurs de ces démissions ? Un cadre du Comité Directeur est on ne peut plus clair : « C’est vrai que des militants s’apprêtaient à intenter des procédures pénales contre ces gens là. C’est le Cd qui les dissuadé. Mais au rythme où vont les choses, celles-ci ne sont plus à écarter ».

La position du Comité Directeur…

Au Comité Directeur du CNID selon cet autre membre, « l’agenda arrêté pour les visites de sections dans le pays se poursuivra et que désormais, ils s’occupent du parti et non des partants qui n’ont jamais su convoquer un Congrès extraordinaire encore moins une Conférence de  Section partout où ils ont passés. Aussi attirons l’attention des uns et des autres que depuis quelques temps ces hommes et ces femmes prétendent être en mission du Chef de l’Etat qui comme vous le savez a été précis, clair et percutant sur cet aspect de ma paix sociale qu’il n’a envoyé personne en mission. L’objectif visé est de faire disparaître les partis comme le CNID, l’ADEMA, l’URD, le SADI, le PARENA, la CODEM pour ne citer que ceux-ci. C’est ainsi que toutes les doléances posées par les militants de ces partis sont toutes acceptées. En clair, nous assistons à des hommes et des femmes déboussolés qui ont échoué et échoueront dans leur manœuvres dilatoires».

Pour cette militante du parti au soleil levant, l’ex SG « a goûté aux délices du pouvoir via le département de l’Artisanat et du Tourisme qu’il gère depuis huit années durant. En faisant depuis que le CD a convoqué un  Conseil National pour le 11 de ce mois au cours du quel N’Diaye Bah et ses camarades devaient s’expliquer, ils ont précipité les choses. En réalité c’était une occasion de tirer les choses au clair parce qu’ils seront démasqués comme fossoyeurs du parti. C’est cette phobie qui les a fait prendre la poudre d’escampette. Tout le monde s’attendait à des démissions en cascades de sections entières et plus de la moitié des membres du Comité Directeur. Maigre moisson : 65 personnes annoncées dans une déclaration laconique et qui n’est pas signée des démissionnaires. Vous savez, c’est al fin des carottes pour ces gens-là. Sinon rien n’explique le geste de N’Diaye Bah qui prétend avoir el contrôle du parti et qui claque la porte de la sorte. Jugez-en vous-même !».

Depuis la suspension en 2007 au cours de la crise du secrétaire Général par le Comité Directeur et de sa complice de toujours, Mme Tall Aoua Touré, non moins Présidente des Femmes du parti, la crise s’est installée au sein du CNID. Une crise larvée qui a vu le secrétaire Général démissionnaire et ses camarades s’en prendre à la gestion du parti par Me Mountaga Tall. Il est vrai à l’époque votre journal avait fait état de divergences entre l’ex SG et le Comité Directeur dans sa majorité. Ce qui nous a valu l’intox, la diffamation et autres comportements.

Pour cet autre cadre du parti, « les démissions des sections de Sikasso, Bougouni, Yanfolila, s’explique. La section de Sikasso a été démise par le CD pour insuffisances de résultats lors des dernières municipales avec zéro Conseiller. Nous avons jugé cela inadmissible. Donc, c’est le Président de la section qui est un ami de N’Diaye Bah qui est parti. Idem à Bougouni où la section a été démise par le Cd pour les mêmes raisons. Ce sont les Présidents des sections de Sikasso, Bougouni, Kolondiéba qui ont démissionné et non les sections. Aussi le Président de la Section de Yanfolila les a suivis puisque beau père de Issa rafa Sidibé qui travaille dans la Cabinet de N’Diaye Bah. Par contre le maire de Bladié et ses Conseillers, section de Bougouni restent dans le CNID. Sur 50 maires que compte notre parti, seuls quatre à ce jour els ont suivi. Les localités de Diamou, Kalana, Sakoïba, aucun maire n’a confirmé leur départ même si celui de Kalana demeure un ami à N’Diaye Bah. Même notre groupe parlementaire n’a daigné suivre les démissionnaires dans leur mésaventure. D’ailleurs quelques jours avant cette démission, ils avaient convoqué l’ex SG et ses camarades afin qu’ils viennent s’expliquer. Rien n y fait, ils n’ont jamais répondu à cette correspondance. Au CNID la démocratie est de mise. Cela se voit dans notre gestion. Là aussi, l’ex SG, le vice Président Abdoulaye Diop et le Trésorier Général ce sont eux qui signaient nos chèques. Quinze ans durant N’Diaye Bah et ses camarades avaient la main libre. Savez-vous qu’aux dernières législatives et municipales, N’Diaye Bah avait promis 50 millions pour sa participation. Une somme qui n’est jamais parvenue dans nos comptes. Il n’a jamais donné un Kopeck. En clair le Tsunami promis n’a pas eu lieu et n’aura plus lieu car tout le monde a compris et connais N’Diaye Bah. S’agissant de Djibril Tall, le cousin du Président, ses agissements s’expliquent du fait que depuis que le Président à proposé N’Diaye Bah au poste de Ministre, il a juré de lui faire payer. Donc de nous faire payer. Toute cette guéguerre a son origine à partir de nomination au poste ministériel».

N’Diaye Bah et ses camarades sereins….

Selon des sources proches des démissionnaires, ils sont sereins. Les jours à venir, seront rudes pour el Comité Directeur du CNID, car il y aura un déluge de feu. En clair, il y aura des démissions en cascade de Sections entières au bas mot une cinquantaine.

« Me Tall tire sa survie grâce à la presse qu’il abuse. Il faut qu’il sache que plus de 60% du CD sont démissionnaires depuis longtemps. Beaucoup de nos attendant pour nous rejoindre dans si peu de temps. Déjà, nous avons en notre sein 15 membres du CD avec nous qui ont été déçu de la manière dont notre parti a perdu du terrain et de la façon dont il est dirigé. Comment comprendre que de Ségou à Macina, Tominian, Baroiuéli, Pélengana, le parti a perdu ses positions ?

« Nous créerons ce parti pour pérenniser les actions du Chef de l’Etat et puisque 2012 s’approche à grands pas aussi »

A Kayes par contre grâce au SG le parti est troisième dans la région  et premier à Kayes ville en matière de Conseillers. C’est pour cela que nous avons décidé de récupérer tous nos militants pour créer un parti politique avec nos camarades du Mouvement Citoyens. Nous n’allons pas vers le MC, ce sont eux qui viennent à nous ! Nous ne sommes pas des transhumants. Les textes sont en cours d’élaboration. Le MC se fondra en nous. Ce qui est sûr, nos militants sont sûrs qu’en venant avec nous, ne seront pas menés en aventure comme ce fut le cas au CNID depuis belle lurette. Nous créerons ce parti pour pérenniser les actions du Chef de l’Etat et puisque 2012 s’approche à grands pas aussi. Nous avons des ambitions pour ce pays. D’ailleurs pour nous, Me Tall n’existe que par la presse. Le déluge de feu, il y en aura. Mais sachez que nous n’avons pas rejoint le MC mais allons créer un parti ensemble », explique un démissionnaire et non le moindre.

« Ainsi donc, des missions ont été envoyées à l’intérieur du pays pour amener les sections à démissionnaire en cascade », nous confie un membre influent des démissionnaires.

« Le déluge de feu qui était prévu n’a pas eu lieu car tous les  « efforts ont été vains, puis que les sections qui sont fidèles aux idéaux du parti n’ont pas daigné suivre l’aventurier secrétaire Général qui est connu pour des promesses non tenues, la fuite en avant, le travail de faction», nous confie un cadre du parti.

La démission… pour rester dans le gouvernement…

Comme nous avons écorché le sujet dans notre éditorial de la dernière parution, la démission du secrétaire Général du CNID Faso Yiriwa-Ton, en poste depuis quinze ans (15 ans) et Ministre de l’Artisanat et du Tourisme depuis huit ans grâce au parti, était prévisible dans le parti du soleil levant. Et pour cause, après toutes les tentatives de ramener à la raison le SG N’Diaye Bah et ses camarades (Djibril Tall et autres) qui se sont avérées veines, sa sortie du parti était inévitable nous ont confié bien de membres du Comiué Directeur. Car, malgré ses déclarations et confidences faisant croire qu’il maîtrise le parti, c’est-à-dire que tous les élus (Députés et Maires, Conseillers municipaux) sont derrière lui), l’inévitable vient de se produire. Par cette démission qui se chiffre à 65 personnes au soir du 03 juin dernier, on peut affirmer que le résultat escompté n’est pas encore atteint. Donc la « montagne » a accouché d’une souris. Car explique un membre du CD qui a requit l’anonymat, « le déluge annoncé n’a pas eu lieu. L’objectif affiché est de rester dans le gouvernement coûte que coûte parceque s’il est resté dans la nouvelle monture de Modibo Sidibé, c’est grâce au parti qui lui a signifié que c’était la dernière fois. Une consigne qu’il a accepté volontiers au départ pour ensuite s’adonner au sabordage du parti. Casser le parti en causant le maximum de dégâts s’il n’est pas reconduit devenait sa mission fondamentale. Une sorte de casus belli. Et puisque Djibril Tall aussi voulait rentrer dans le gouvernement, N’Diaye Bah a été choisi à son détriment, ils ont donc juré ensemble de détruire le parti. Leur volte-face ne nous surprend pas du tout. Au CNID, nous ne sommes pas touchés car 11 membres (dont sept travaillent au MAT) sur 74 que constitue le Comité Directeur l’ont suivi. Maigre moisson pour un SG qui sévit quinze ans durant. Mieux, pas un seul Député ne l’a suivi. S’agissant du bureau national des jeunes, seul un l’a suivi (M. Salif Kéïta qui travaillait au MAT) et 4 femmes sur 48 tout comme 3 à 5 maires sur 50 que compte notre parti. Déjà 3 membres du CD ont démenti le rejoindre. Pour ce qui est des Secrétaires généraux, 4 sur 7 déclarés ont démenti suivre les démissionnaires. Quant aux Présidents de Sections sur 4 déclarés, un se désolidarise de N’Diaye Bah. En fait sur 65 personnes annoncées près de 30 ont annoncé ne pas être concerné par ce scandale ». Et notre interlocuteur d’ajouter : « Le départ de N’Diaye Bah et de ses camarades constitue une bouffée d’oxygène pour notre parti même si au CNID, nous n’excluons pas. Et nous continuions à travailler avec tout le monde. Ol y a eu trop de bruit sur cette affaire. Il y a eu une opération de communication de gens ayant raté leur mission. Ce sont des enfantillages. Nous n’allons pas les suivre. Le travail se poursuit sur le terrain car la tournée du Mali de nos sections se poursuivra. Maintenant, la page est tournée, nous nous occupons du parti et non des partants ».  Pour cet autre membre du CD, il se demande : «Que comprendre que N’Diaye Bah qui a été SG du parti quinze durant et qui occupe le porte feuille de Ministre de l’Artisanat et du Tourisme, huit ans, ne puisse démissionner qu’avec une poignée de personnes ? C’est un non évènement à notre niveau car, beaucoup de nos militants qui étaient parti à cause des agissements de N’Diaye Bah et de ses camarades, vont revenir au bercail », martèle un membre du CD.

« …ils n’étaient plus sentis dans le parti…. »

«  Le départ de N’Diaye Bah et de ses camarades qui n’étaient plus sentis par les militants, est une fête pour nous. Ce n’est pas une saignée contrairement à ce qu’ils essayent de faire croire.  Première remarque les démissionnaires n’ont rien signés comme document. Mieux, beaucoup ont protesté que leurs noms figurent sur la liste des démissionnaires sans leur consentement et s‘apprêtent à déclencher des procédures pénales contre eux. Le déluge prévu n’a pas eu lieu. En réalité sur les 65 personnes, une bonne partie, ce sont éléments de son cabinet entier et de l’OMATHO dont les cadres n’avaient pas d’autre choix que de le suivre sans quoi, il va les licencier. Vous remarquerez qu’aucun de nos Députés n’a daigné les suivre. Enfin leur lettre de démission était attendue », explique une militante chevronnée. D’ailleurs poursuit notre interlocutrice, «  la présidente des Femmes Mme Tall Aoua Touré, doit avoir honte puisque le Bureau National, celui Consultatif et de Contrôle réunis font 76 membres et dire qu’il n y a eu que quatre femmes dont la sœur de N’Diaye Bah (Kotiary Bah) qui les ont suivies. Quant au bureau des Jeunes, il n y a eu qu’un seul M. Salif Kéïta qui n’assistait plus aux réunions du CD. Il faut préciser que les membres du CD dont ils ont cité, beaucoup contestent leur départ du parti. Dans les jours à venir, des plaintes seront déposées contre N’Diaye Bah. Quant à Djibril Tall qui nn’a jamais été élu dans un Comité du parti de 1992 à nos jours, il est plutôt un militant de l’URD,, il n’a pu faire partir aucun cadre digne de ce nom de Bandiagara, encore moins de la section de la commune VI du District de Bamako ou de Ségou proprement dit. En clair, ils ont fait du saupoudrage et un tapage médiatique. L’avenir nous édifiera ». Un autre cadre du parti renchérit : « Le CNID reste intact. C’est maintenant que le parti sera renforcé. Une remarque, sur 537 Conseillers municipaux, seuls trois les ont suivis, soit 3%. C’est une débâcle pour N’Diaye Bah ».

« N’Diaye Bah devait être un rassembleur… »

Pour ce cadre ADMEMA qui a requit l’anonymat, il est surpris de l’acte du SG du CNID et martèle en ces termes: « N’Diaye Bah a tord de se comporter de la sorte. Après quinze années passé Secrétaire Général et huit ans ministre, il devait être un rassembleur et non un diviseur. C’est dommage ! ». Un autre de la ruche reste perplexe quant aux agissements de l’ex SG en ces termes : « Il a tord et surprend tout lr monde à un moment fatidique pour les partis politiques. Ma déception est grande pour m’exprimer. C’est dommage pour lui car, les gens pour qui il a agi de la sorte,  se méfieront de lui sans nul doute».

Une campagne de communication à outrance…

Selon un cadre du Comité Directeur et non le moindre qui a requit l’anonymat, les démissionnaires ont annoncées la démission de sections de Sikasso et de Bougouni et même à Ségou qui ne sont pas vraies. Et pour cause explique notre interlocuteur ; « Pour qu’il y ait démission d’une section, c’est la conférence de section qui l’entérine alors qu’à Sikasso et à Bougouni, il n y a pas eu de conférence de section mais des réunions de personnes. N’en parlons pas de Ségou. Pire, ils ont fait signer les présidents des sections de Sikasso et de Bougouni qui sont leurs amis moyennant quelques subsides. A Sikasso par exemple il y a 43 Sous sections à raison deux par Sous section, soit 86 personnes alors qu’il y a une liste de 24 personnes qui ont été envoyée au CD par le Président de la section de Sikasso dont 8 sont des personnes non identifiables. A Bougouni sur une liste de 78 personnes, la démission de 7  sont confirmées. Il s’agit ici d’une opération de communication à outrance alors que la réalité est tout autre. A Ségou fief du CNID, la conférence de section n’a pas pou avoir lieu».

La presse dans sa majorité condamne l’attitude de l’ex SG du CNID.  Ainsi donc, notre confrère « Le Echos » sous la plume de Alexis Kalambry dans sa parution du jeudi dernier traite N’Diaye Bah « d’ennemi de la démocratie avec sa tentative de coup de grâce au Mouvement démocratique». Une remarque généralisée dans le Mali démocratique sous ATT poursuit notre confrère qu’un : « un cadre dès qu’il est mis en mission à un poste de Ministre, se voit calife à la place du calife. Il multiplie les bras de fer, crée des conflits là où il n y en a pas et se conforte dans une position de proconsul…N’Diaye Bah doit tout au CNID qui l’a fait. Il ne s’agit pas de morale ou de reconnaissance du ventre, seulement d’un minimum de gratitude et d‘égard envers la formation qui l’a sorti des ténèbres… ».

« Ce genre de comportements de nos politiques consiste à démobiliser les citoyens pour la chose politique. N’est-il pas temps d’arrêter ces gesticulations qui ternissent notre démocratie ?  Ce qui se passe aujourd’hui au CNID interpelle tous les partis politiques du pays à prendre des mesures idoines pour empêcher de telles attitudes qui ne font que ternir l’image de notre démocratie chancelante», remarque un vieux briscard de la place.

En attendant, l’assaut final déclanché par le duo N’Diaye Bah/Djibril Tall aura-t-il raison de Me Tall et de son équipe ?

Ce qui est sûr, la partie s’annonce rude et toute la classe politique est concernée y compris le Chef de l’Etat qui devra mettre fin au sabordage du mouvement démocratique parce que ce genre de situation ne le sert pas.

Wait and see!

Bokari Dicko

Commentaires via Facebook :