Le Jeudi dernier, nous avons reçu de la part d’un sbire de Me Mountaga Tall, président du CNID FYT, un droit de réponse en réaction à notre article du Lundi dernier (Indicateur du Renouveau n° 334), intitulé : « CNID-FYT : Quand Me Tall tue son parti ». Gourdo Barry, ainsi qu’il se nomme, dans une pure littérature sans arguments consistants et dans une incohérence criarde, a cru bon de ne pas laisser passer ce coup, qu’il pense hasardeusement être une atteinte à l’honneur de son chef. Ironie du sort, au moment même où ce thuriféraire tente de nier toute crise au sein de son parti, le Comité Directeur vient de suspendre de toute activité au sein du CNID, le secrétaire général, N’Diaye Bah et la présidente nationale des femmes du parti, Mme Tall Hawa Touré. De quoi mettre à nu cette frénésie de M. Barry, qui le ridiculise.
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La crise qui secoue le Congrès National d’Initiative Démocratique (CNID FASO YIRIWA TON) a atteint son paroxysme dans la nuit du samedi au dimanche dernier. Contre la volonté de la base du parti, le Comité Directeur sous la coupole de Me Tall, vient franchir le Rubicon, en suspendant de toute activité au sein du parti, le secrétaire général, N’Diaye Bah et non moins ministre de l’Artisanat et du Tourisme, et la présidente nationale des femmes CNID, Mme Tall Hawa Touré, dont le mari Djibril Tall est un membre fondateur du parti. Officiellement, on reproche à ces deux responsables, une conduite incompatible avec les règles du parti, mais une poudre aux yeux des militants, car il est clair aujourd’hui que cette suspension, qui en rajoute à la tempête, n’est ni plus ni moins qu’un règlement de compte personnel que le président du parti fait à l’endroit de ces éminents responsables. En effet, ce que le « tribunal du parti » n’a pas dit aux militants, c’est que depuis longtemps, Me Tall et N’Diaye Bah se livrent une guerre feutrée, née du refus du premier de porter le nom du second sur la liste des ministrables du parti, lors de la constitution du nouvel attelage gouvernemental. Mécontent de cette situation, N’Diaye Bah pour se venger de son président s’était livré à des petits coups contre les proches de ce dernier. C’est ainsi que le chef de cabinet, Checkna Hamalla Touré s’est vu limogé de son poste de chef de cabinet au Ministère de l’Artisanat et du Tourisme. Quant à la présidente nationale des femmes, Mme Tall Hawa Touré, son crime aura été le fait qu’elle et sa base ont dit non à la dictature du président de leur parti, en votant contre la candidate imposée, Mme Raïs, lors des élections législatives passées. En effet, mécontente de la dictature qui a fait fuir Me Demba Traoré du parti, la base en commune VI avait voter pour la liste URD, où le jeune avocat avait trouvé un point de chute. Depuis, Me Tall et sa garde rapprochée avaient juré de faire la peau de cette responsable, considérée à tort comme étant la tête pensante de la désobéissance des militants dans ladite commune. Voilà de quoi confirmer nos informations du Lundi surpassé, faisant état de la crise au sein de ce parti, que malheureusement un pseudomilitant de la commune VI voulait nier, en nous faisant parvenir un droit de réponse auquel nous allons apporter notre réaction avec des arguments points par ponts.
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Pour commencer, nous voulons d’abord apporter une précision de taille. Monsieur Gourdo Barry, tout en se disant membre de la section CNID de la commune VI, n’a pas pris le courage sur lui de décliner sa responsabilité au sein de la section, toute chose qui discrédite un peu son écrit, car n’importe qui peut se lever un beau matin pour se réclamer de ladite section. Et même s’il s’avère qu’il est effectivement membre de la section, pour qu’on puisse le croire, il faut qu’il soit à une responsabilité lui permettant d’être au parfum de l’information au sein de son parti. Ce qui n’est vraiment pas le cas chez M. Barry, tant on s’en rend compte à travers une lecture de son droit de réponse.
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Ceci dit, monsieur Barry dans son apologie, avance que nos propos sont des contre-vérités, et que nous jetons de l’opprobre sur des honnêtes gens comme son idole. Or, quand on avance de tels propos, on doit être en mesure de les étayer avec des arguments précis et consistants. Lui-même n’arrive pas à démontrer le caractère mensonger de notre information, et il se permet de dire que nous avons jeté l’opprobre sur Me Tall. Nulle part dans notre article, nous avons fait outrance à la personne du président Tall. Nous nous sommes contentés de rapporter ce qui se passe au sein de son parti par son effet, et loin de nous attaquer à sa personne en tant que telle. Et comment voulez-vous qu’on parle d’un dysfonctionnement tendant à se généraliser au sein d’un parti, sans faire allusion à la responsabilité de son numéro 1, quand bien même le nom de ce dernier est cité comme étant celui de qui est parti tout le problème ? Un autre péché, selon M. Barry, est que nous avons employé des expressions comme : « on raconte » ; « de source proche de ». Alors vouliez-vous que nous disions c’est x ou y qui nous a informé ? « Cher membre de
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Alors que, selon ce que Me Tall avançait officiellement en son temps, était que les candidatures au niveau des sections du parti soient tournantes, et qu’à partir du moment où Me Demba venait de terminer un mandat, il fallait qu’il cède la place à un autre, en occurrence Mme Raïs. Y a-t-il pas deux poids, deux mesures dans un tel parti ?
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Vous dites encore que le président a toujours mis un point d’honneur à rester au-dessus de la mêlée, cela se comprend puisque vous n’êtes qu’un simple militant suiviste, sinon tous les militants bien informés du CNID savent que c’est Me Tall qui a imposé Mme Rais à la place de Me Demba, par le simple fait que ce dernier aurait déclaré lors d’un évènement, qu’il doit son élection comme député à la société civile, voilà les raisons profondes du désamour entre Me Tall et son poulain, et de quoi tout le problème, sans que vous ne soyez imprégnés, malgré votre zèle maladroit. Vous dites encore que le parti se porte bien en Commune VI malgré le départ de Me Demba Traoré, et pourtant c’est le même parti qui s’est classé parmi les derniers lors des législatives, alors que la cote de popularité de Demba a fait que la liste URD a pu se qualifier pour le second tour. Cela en dit long sur la légèreté et les incohérences décevantes qui caractérisent votre droit de réponse. Vous êtes étonnés de nous voir écrire que Me Tall menace de limoger la présidente nationale des femmes, Mme Tall Hawa Touré, tout simplement parce que vous êtes ignorants de ce qui se passe dans votre parti. L’atmosphère découlant de cette affaire est tellement délétère, qu’une réunion restreinte de l’exécutif était prévue autour de la question la semaine dernière, n’eût été le report unilatéral du président sous prétexte que son calendrier est chargé, mais vous vous ignorez tout ça ! Le parti est complètement paralysé par une guerre interne, vous ignorez ça ! N’Diaye Bâh et Me Tall se livrent une guerre feutrée sans que vous ne soyez au courant ! N’Diaye Bâh pour le sale coup qui lui a été joué, lors de l’envoi des CV des ministrables à Koulouba, s’est vengé de Tall en limogeant Checkna Hamalla Touré, réputé proche de Tall et précédemment chef de cabinet au ministère de l’artisanat et du tourisme, sans que vous ne soyez au courant de toute cela ! Et pour vous dire combien de fois vous êtes mal informés sur le parti dont vous vous prévalez, et confirmer davantage notre rigueur dans la recherche et la traitement de l’information, et montrer à nos lecteurs combien de fois l’atmosphère est délétère au CNID FYT, nous vous apprenons qu’à l’issue d’une réunion restreinte du Comité Directeur du parti, tenue dans la nuit du samedi au dimanche, le secrétaire général, N’Diaye Bah non moins ministre de l’Artisanat et du Tourisme, et la présidente nationale des femmes, Mme Tall Hawa Touré, viennent tous d’être suspendus de toute participation aux activités du parti. Qui dit mieux !
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Comment peut-on se prévaloir d’une appartenance, quand on ne connaît même pas de quoi il s’agit ? C’est tout simplement ne pas savoir ce qu’on veut et où on va, ce que d’autres appelleront la dérive. Vous dites encore que nous apposons notre signature au bas d’un travail qui n’est pas le nôtre ! Alors vous niez à quel degré nous mesurons la responsabilité de nos actes ? Pensez-vous que la presse, c’est du n’importe quoi, où n’importe quel scribouillard, peut se lever à tout moment pour raconter du charabia et des ragots? Vous ignorez que si nous devrions faire comme vous le dites, il y a longtemps que nous serions dans une prison, tant nous exerçons un métier très sensible ! A vrai dire, le CNID de
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Abdoulaye Diakité
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