Congrès du CNID : Me Tall relève trois défis

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Les 28 et 29 mai derniers, le CNID de Me Mountaga Tall était en congrès au CICB pour renouveler l’instance dirigeante et baliser la voie de l’avenir pour le parti du soleil levant.

Considéré comme mort, le CNID a surpris les observateurs de la scène politique, à travers sa capacité de mobilisation dans la capitale à la faveur de cette rencontre. Dans un CICB archicomble (l’esplanade, les allées du bâtiment principal et la grande salle de 1000 places), qui a accueilli les délégués de 54 sections sur les 55 que compte le parti (seul Ténenkou manquait à l’appel), le président Tall, triomphalement reçu, a été contraint de saluer ceux qui étaient en bas avant de monter. Ce qui lui a pris une quarantaine de minutes, avant d’accéder à la salle où l’attendaient délégués et représentants de partis amis. Les soubresauts que le parti a connus n’ont manifestement pas anéanti sa grande capacité de mobilisation.    

A travers ce congrès donc, le CNID a réussi le défi de la mobilisation et de son maintien dans le landerneau politique comme une force qui compte. En tout cas, il donne une bonne impression et l’image de son leader est de plus en plus acceptée au sein de l’opinion publique.

Le deuxième défi, c’était celui de la tenue d’un congrès apaisé. D’abord, le leadership du président sortant, Me Mountaga Tall, n’a été nulle part contesté. Il fait l’unanimité. Ensuite, malgré les quelques tiraillements autour de certains postes, les congressistes ont, pour se départager, recouru à l’arbitrage du Président. Résultat: un bureau consensuel de 90 membres a été mis en place. Maintenant, il s’agit de savoir dans quelle salle ce beau monde va se réunir? A l’hôtel Nord- Sud ou à Olympe comme le PDES? Ce qui est sûr, c’est que la salle de réunion exigüe du siège du CNID, à Niaréla, ne pourra pas contenir tous les membres du Comité directeur.

Enfin, le troisième défi que le parti a relevé, c’est le fait de créer chez les militants la détermination et surtout l’optimisme, selon lesquels la victoire est possible en 2012. Tous (dirigeants et militants) semblent croire que « wati sera » (le temps est arrivé), et que Me Tall pourrait bien succéder à ATT en 2012. C’est politiquement porteur. Il faut d’abord y croire pour que les autres vous suivent. C’est manifestement cette stratégie qui a été développée au cours de ce congrès. Il revient maintenant à la nouvelle équipe d’entretenir cette ambiance jusqu’en 2012 et de poursuivre le travail de terrain, très discret, que Me Tall avait entamé dans le cadre des préparatifs du congrès. C’est de cette seule façon que le CNID pourra compter  et se faire respecter pour les élections prochaines.  A suivre.
Chahana Takiou 

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