Le Congrès National d’Initiative Démocratique (CNID- FYT), a organisé une conférence des cadres du parti. Occasion pour ces derniers de passer en revue les maux qui minent le parti. C’était samedi dernier, à l’hôtel de l’Amitié de Bamako.
La cérémonie était présidée par Me Mountaga Tall, président du parti. Cette conférence des cadres se tient un mois seulement après le 5è congrès du parti. Congrès au cours duquel, les textes fondamentaux du parti avaient été révisés. Il est prévu dans les statuts et règlement du parti d’organiser, au moins deux conférences des cadres par an. C’est dans cette optique que cette première conférence des cadres est organisée. Le thème retenu est : «les cadres face aux élections ». Un thème qui a été présenté par Mohamoud Habib N’Diaye, secrétaire du Comité Directeur chargé des cadres. Aussi, les débats ont porté sur le fichier électoral, la déclaration de politique générale du premier ministre, Mariam Kaïdama Cissé, et la nouvelle constitution qui se trouve, actuellement, sur le bureau de l’Assemblée nationale pour examen. La police des débats était assurée par Modibo Kadjoké, ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle.
Le conférencier a surtout mis l’accent sur le rôle que doit jouer un cadre dans son parti lors d’une élection. Le cadre, selon lui, est celui qui a des idées pour faire avancer la mission qu’on lui confie. Il doit être en contact avec sa base politique et s’occuper d’elle. Il doit entretenir des relations de confiance dans son lieu de travail, afin de conquérir de nouveaux adhérents pour son parti. Pour le conférencier, le cadre d’un parti politique, c’est aussi celui qui accepte de militer dans beaucoup d’associations pour pouvoir véhiculer l’idéologie de son parti. C’est celui-là, aussi, qui s’acquitte régulièrement de ses cotisations au sein de pour son parti. Or, tel ne semble pas être le cas chez nombre de cadres du CNID FYT. C’est pourquoi, au cours des débats, certains participants ne sont pas aller avec le dos de la cuillère pour fustiger le comportement de certains cadres du parti ; lesquels refusent de jouer leur partition, en se déchargeant sur le président du parti, les ministres, les députés ou les maires du parti. «Dans un parti où, on ne regarde que le président et le ministre, ce parti n’ira nulle part », laisse entendre un participant. Pour lui, le vrai militant, est celui qui refuse l’idée selon laquelle le parti appartient au président du parti.
Rappelons que les cadres du parti sont sortis requinqués de cette rencontre. Séance tenante, les jeunes et les femmes du parti ont pris l’engagement de ne plus faillir à leurs responsabilités. Pour Me Mountaga Tall, de telles rencontres sont utiles car elles permettent, d’impliquer tous les cadres dans la gestion du parti.
Abou Berthé