Le Congrès National d’Initiative Démocratique (CNID FASO YIRIWATON) n’en finit pas de panser ses plaies, après les élections législatives de Juillet dernier et la constitution du gouvernement. Après avoir défrayé la chronique en son temps, l’affaire Me Demba Traoré continue de provoquer des distorsions au sein de la famille du Soleil levant. Malgré le départ de l’intéressé à l’URD, les séquelles persistent toujours entre Me Tall et la présidente nationale des femmes du parti, Mme Tall Hawa Touré. En effet, le président du parti, Me Tall continue de reprocher à cette dernière son soutien électoral à Me Demba Traoré aux législatives dernières contre la candidate du parti, Mme Raïs.
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Tout est parti de la prise de position du président Me Mountaga Tall, lors du choix de ses candidats pour les législatives de Juillet dernier, dans la circonscription électorale de la commune VI. Bien que la base du parti, majoritairement composée de jeunes et de femmes, ait renouvelé sa confiance au jeune avocat Demba Traoré, pour un second mandat, Me Mountaga Tall, qui voulait certainement régler ses comptes avec le jeune loup, n’a pas manqué de prétextes pour lui barrer la route de l’hémicycle. Pour ce faire, il a, contre la volonté de la majorité, imposé à la section Mme Rais Aicha Cissé, qui a une cote de popularité moindre dans la commune. Il avait, en son temps, soutenu que le parti devait donner la chance à tous les militants de tenter leurs chances. Et puisque Me Demba venait de finir un mandat parlementaire, il a trouvé qu’il devait céder la place à Mme Rais Aicha Cissé, qui lui avait cédé la même place en 2002. Or on raconte que bien avant lesdites législatives, le président Tall avait juré la peau du jeune loup, qu’il accusait d’avoir déclaré lors d’un évènement qu’il doit son élection de 2002 à la société civile. Une accusation du reste, rendue mensongère par le fait jusqu’à aujourd’hui, personne, à part le président Tall, ne sait où et à quelle occasion, le jeune député Demba Traoré a eu à tenir ces genres de propos compromettants. Et même s’il s’avère qu’il les ait tenus, ne fallait-il pas mettre cela dans son contexte ? Puisque cela pouvait être pour Me Demba Traoré une manière de séduire ladite société civile, de la conquérir. Mais loin de là, le président du CNID FASO YIRIWA TON, a trouvé en cela un crime d’offense-majesté, et pour lequel il fallait qu’il paye ce prix. Demba lui-même a vite compris le sens de la cabale, en claquant la porte du parti, pour aller faire front commun avec deux candidats de l’Union pour la République et la Démocratie (URD).
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Mécontente de cette atmosphère délétère que le président Tall venait de créer dans la section de la Commune VI de Bamako, la base de ladite commune, a donc décidé de boycotter la candidate du parti, Mme Rais, en appelant à voter pour la liste URD, sur laquelle se trouvait Me Demba Traoré. C’est ainsi que la liste CNID-RND-Amadou Saye tomba dès le premier tour, alors que la liste URD se qualifiait pour le second round, qui l’opposait à la coalition de l’ADEMA-UDD-MPR. Elle sera battue par cette dernière mais avec les armes en mains.
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C’est donc depuis ce fiasco électoral retentissant pour le parti en Commune VI, lors des législatives, que le climat s’est alourdi entre le président du parti Me Mountaga Tall et les leaders des militants de la commune, parmi lesquels se trouve la présidente nationale des femmes, Mme Tall Hawa Touré. De sources proches du parti, on apprend que jusqu’à présent Me Tall n’arrive pas à encaisser la véritable insubordination humiliante que les militants de la Commune VI lui ont infligée. On nous signale que les deux responsables s’adressent rarement la parole et que Me Tall menace même de limoger la présidente en question, sans aucune forme de procès. Mais Me Tall risque gros en tentant de mettre en exécution sa menace, car il l’enterrera le parti dans cette commune, pourtant stratégique pour tout politicien ambitieux. Déjà la section est exsangue avec le départ définitif de Demba Traoré vers l’URD, lequel l’a saignée d’une frange importante. Et s’il faut encore créer d’autres départs, aussi importants que celui de la présidente nationale des femmes, dont le mari Djibril Tall est un membre fondateur du parti, et très écouté en Commune VI, on peut bien se demander ce qui en restera après. Mais ce qu’il faut surtout souligner au niveau de ce parti, ce sont les décisions à allure dictatoriale que le président Tall est en train d’imposer à ses camarades. Ce dernier avait tout à gagner en se mettant à l’écart de cette crise au niveau de la commune, en laissant la décision à la majorité, mais Hélas ! Me Tall n’est-il pas aller jusqu’à vouloir empêcher la reconduction de son secrétaire général, N’Diaye Bah, dans l’actuel gouvernement ? Cette affaire, qui a tant défrayé la chronique en son temps, compte parmi les nombreuses frasques du président Me Tall, qui risquent d’entamer dangereusement son avenir politique.
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Affaire à suivre
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Abdoulaye Diakité
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