Le Congrès National d’Initiative Démocratique (CNID FASO YIRIWA TON), Me Mountaga Tall traverse en ce moment une des plus dures crises de son histoire. A l’origine de la tempête, un mécontentement généralisé au sein des différentes structures du parti, contre le président du parti, qu’on accuse de gestion patrimoniale. La réunion de crise qui devait se tenir à cet effet pour mettre les points sur les « i » a été unilatéralement reportée à une date ultérieure par Me Tall, qui, en avec des prétextes, cherche à jouer au dilatoire, laissant la situation pourrir davantage.
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Celui quia fui les dures épreuves de la lutte contre la dictature sanguinaire du général Moussa Traoré, Me Mountaga Tall, se trouve actuellement sur une pente raide au sein de sa formation politique, le CNID FASO YIRIWATON. Et chaque jour qui passe en rajoute au fardeau du parti du Soleil levant. Des gaffes dont il s’est rendu coupable depuis un certain temps, laissent certains militants croire à la fin politique de l’homme. Pour les plus modérés, il urge de convoquer un congrès extraordinaire de clarification pour tirer tout au clair, tandis que pour les extrémistes, il faut coûte que coûte que Me Tall paye les frais des différentes forfaitures qu’il a commises ces temps-ci. Pour ce faire, ils demandent purement et simplement sa démission de la tête du parti, qui, par son fait, poursuit sa descente aux enfers.
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Que s’est-il passé au juste ?
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La colère des militants a commencé depuis la période électorale législative, c”est-à-dire quand il s’agissait de choisir les différents candidats devant défendre les couleurs du parti. Ce que beaucoup souhaitaient, c’était de laisser la possibilité à chaque section de choisir le candidat qui lui convient, capable de gagner. Ce qui allait permettre à ces structures de faire compétir les candidats. Mais le président du parti, Me Tall a préféré opter pour une ingérence incongrue dans les prises de décisions de beaucoup de sections. Au finish, elles sont nombreuses, les sections qui se sont retrouvées avec des candidats imposés, ne répondant pas aux exigences de leurs localités. Le cas le plus marquant fut celui de la Commune VI, comme nous l’avons dit dans nos colonnes le lundi dernier. Au moment où la majorité de la base optait pour une reconduction de Me Demba Traoré sur la liste de la coalition CNID-RND-Adama Saye, le président Tall pour des raisons inavouées, imposait en lieu et place, Mme Raïs Aicha Cissé, qui a une cote de popularité moindre dans la commune. Il avait, en son temps, soutenu que le parti devait donner la chance à tous les militants de tenter leur chance. Et puisque Me Demba venait de finir un mandat parlementaire, il a trouvé qu’il devait céder la place à Mme Raïs Aicha Cissé, qui lui avait cédé la même place en 2002. Or on raconte que bien avant lesdites législatives, le président Tall avait juré la peau du jeune loup, qu’il accusait d’avoir déclaré qu’il doit son élection de 2002 à la société civile. Une accusation du reste, rendue mensongère par le fait que jusqu’à aujourd’hui, personne, à part le président Tall, ne sait où et à quelle occasion, le jeune député Demba Traoré a eu à tenir ce genres de propos compromettants. Et même s’il s’avère qu’il les ait tenus, ne fallait-il pas mettre cela dans son contexte ? Puisque cela pouvait être pour Me Demba Traoré une manière de séduire ladite société civile, de la conquérir. Mais loin de là, le président du CNID FASO YIRIWA TON, y a vu un crime de lèse-majesté pour lequel il fallait qu’il paye ce prix. Demba lui-même a vite compris le sens de la cabale, en claquant la porte du parti, pour aller faire front commun avec deux candidats de l’Union pour la République et la Démocratie (URD). Malheureusement cette situation ne s’est pas limitée à la seule commune CVI. Des cas similaires sont signalés dans de nombreuses sections de l’intérieur. Et puisque les candidats à ces élections n’étaient pas exclusivement désignés par les sections, on peut deviner le résultat qui peut découler d’une telle situation. Les militants, pour manifester leur mécontentement ont purement et simplement boudé les candidats du parti, au profit de leurs adversaires. Au sortir desdites élections, la dégringolade a été sans pitié : de 13 députés dans la législature précédente, le parti s’est retrouvé cette fois-ci avec sept petits sièges. Une façon pour la base de sanctionner les bévues du sommet.
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Depuis, rien ne va plus et beaucoup de doigts accusateurs sont pointés à Me Tall, accusé d’avoir fait du parti son affaire privée. La constitution du nouveau gouvernement, avec l’affaire N’Diaye Bah qui a longtemps défrayé la chronique, n’arrangera pas non plus les choses. Mais ce qui a fait fait déborder le vase, c’est quand le prince s’est encore permis malgré tout ça, de s’en prendre à des leaders, et non des moindres, pour désobéissance électorale. La présidente nationale des femmes du parti, Mme Tall Hawa Touré et tant d’autres importants cadres du parti et Me Tall, ne se parlent plus à cause de cette situation. C’est face à tout cela qu’une réunion restreinte de clarification devait se tenir. Mais contre toute attente, Me Tall l’a unilatéralement reportée à une date ultérieure. Motif évoqué : calendrier surchargé, que ses détracteurs qualifient prétexte dilatoire en rajoute à l’intensité de la crise. Car plus la situation perdure, plus pourrit. D’où la colère de certains de ces cadres qui contre leur chef. Un autre cadre a avertit que si Me Tall ne convoque pas la réunion de crise, il se verra définitivement lâché à travers tout le pays. En tout état de cause, la tension reste vive au sein de ce parti, ce qui laisse présager une éventuelle implosion.
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Affaire à suivre
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Abdoulaye Diakité
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