Comme nous l’avions annoncé dans notre dernière livraison (Procès-verbal du 31 mai 2010), l’éclatement du CNID est désormais effectif. Par un communiqué publié dans la presse vendredi dernier, plusieurs responsables et militants du parti ont annoncé leur démission de "toutes les instances et structures" du CNID. Parmi eux: le ministre du Tourisme Ndiaye Ba, secrétaire général du parti; l’ancien vice-président Abdoulaye Diop, le secrétaire politique Oumar Soumaré, le secrétaire adjoint aux finances Issa Raphan Sidibé, le secrétaire aux relations internationales Jean Claude Sidibé, le secrétaire chargé des élus et des élections Fodé Kéita, le deuxième secrétaire adjoint à la Culture Arouna Kéita, le secrétaire chargé du développement Ousmane Belco Touré, le secrétaire adjoint à l’environnement Moussa Kéita, le secrétaire chargé des affaires juridiques Maître Mamadou Camara, la présidente du Mouvement des femmes Madame Tall Awa Touré, la secrétaire adjointe aux associations Madame Kamaté Awa Diassana…
Le secrétaire adjoint chargé de l’initiative privée Moussa Séry Traoré, le secrétaire chargé des zones arides Hamata El Ansari, le secrétaire adjoint aux sports et président de la section de Kolokani Moussa Tonkoro Traoré, le secrétaire chargé des Sages Tiémoko Diarra, le président d’honneur de la section de Ségou Djiby Tall, la vice-présidente du Mouvement des femmes Mme Sy Kotiary Bah, la secrétaire politique adjointe du Mouvement des femmes Rokia Diarra, la secrétaire générale adjointe du Mouvement des femmes Bintou Kanté, le secrétaire général de la jeunesse active Salif Kéita, le secrétaire au civisme de la jeunesse active Papa Sawadogo.
A ces hauts responsables s’ajoutent des chefs de sections: le président de la section de Kayes Modibo Sogoré, celui de la section de Bafoulabé Cheick Oumar Sissoko, celui de la section de Sikasso Soumaila Sidibé, celui de la section de Bougouni Mahamadou Samaké, celui de la section de Yanfolila Amadou Diakité, celui de la section de Koutiala Bréhima Coulibaly, celui de la section de Badiangara Moussa Tembely, celui de la section de Djenné Boubacar Nafougo, celui de la section de Kidal Aicha Mimi, le secrétaire général de la section de Tombouctou San Chirfy Alpha le maire de Diamou Dramane Diakité, le 1er adjoint au maire de Gounfan Kékoro Kéita, le maire de Ségou Ousmane Simaga.
S’y ajoutent de nombreux élus municipaux et de simples militants à travers le pays. Et la liste pourrait bientôt s’allonger car les démissionnaires, qui se disent secrètement appuyés par la majorité des députés, ont engagé une véritable campagne de ralliement sur le terrain. Au moment où nous mettions sous presse, Ndiaye Ba et certains de ses compagnons se trouvaient en région de Kayes pour expliquer le sens de leur combat et entraîner dans leur sillage le maximum de militants et de responsables de la base. "Nous n’avons pas combattu à visage découvert la dictature de Moussa Traoré pour retomber sous la dictature de Mountaga Tall", s’insurgent les partants qui, dans leur déclaration de presse, dénoncent "la gouvernance antidémocratique, anachronique et inefficace" du CNID et se disent engagés dans la lutte "pour l’édification d’une société de démocratie, de liberté et de progrès pour tous".
Lorsqu’on fait remarquer aux partants que la majorité du comité directeur du parti (près de 80 membres) reste acquise à Maître Tall, ils répondent: "C’est la qualité qui fait la différence. Ceux qui viennent de démissionner sont la crème du CNID, ceux-là mêmes qui ont combattu les 10 du Parena et conduit le parti aux heures épiques du Coppo opposé à Alpha. Nous étions le dernier carré de fidèles de Maître Tall!".
Joint au téléphone, le président du CNID Mountaga Tall a déclaré réserver sa réponse jusqu’à la réunion du Comité directeur qu’il s’apprêtait à convoquer jeudi à 17 h. La réunion a finalement publié la déclaration qui ne livrons ci-dessous
La Rédaction