Au commencement du Congrès National d’Initiative Démocratique-Faso Yiriwa Ton (CNID-FYT), il y avait Me Mountaga Tall, le Pr Yoro Diakité, Tiébilé Dramé, Mamadou Sinayoko dit Gaucher, Cheick Oumar Sissoko, tous aujourd’hui présidents de leur parti politique. Les compagnons les plus connus de ceux-ci sont le Dr Oumar Mariko, Me Hamidou Diabaté, M. N’Diaye Bah, tous secrétaires généraux de partis politiques. Au départ, tous ces hommes qui ont pour caractéristique principale l’agitation étaient unis au sein du CNID par une identité de vues et d’actions.
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Les vicissitudes de l’histoire ont fait que le CNID seul à donné naissance à quatre autres partis politiques. Ce sont : le Parti pour la Renaissance Nationale (PARENA), le Parti Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance (SADI), le Bloc des Alternatives pour le Renouveau Africain (BARA) et enfin le parti Bloc des Alternances pour le Renouveau, l’Intégration et la Coopération Africaine (BARICA).
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LES PARTIS ISSUS DU CNID PEUVENT-ILS CONVENIR D’UN PROJET COMMUN?
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De nos jours, ces leaders politiques entretiennent des relations tendues. Les amis d’hier sont ainsi devenus aujourd’hui des ennemis. Si l’on part du principe que l’avenir réside dans les grands regroupements et si l’on prend l’exemple sur les partis nés de l’ADEMA qui s’accordent autour d’un minimum chaque fois que leurs intérêts sont en jeu, contrairement à ceux nés du CNID, il y a lieu de s’interroger si la reconstitution du CNID originel est possible.
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Les partis politiques nés de l’ADEMA, à savoir le MIRIA, le RPM et l’URD ont donné la preuve lors de la formation du bureau de l’Assemblée Nationale en septembre dernier que la reconstitution de la famille ADEMA est bien possible.
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L’URD fut le premier à donner le ton en renonçant à sa candidature au profit de celle de l’ADEMA au perchoir. Ces deux partis politiques, à eux seuls, détiennent la majorité absolue des députés à l’Assemblée Nationale.
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L’ADEMA a 47 élus et les deux partis ont au total 76 députés sur les 147 que compte l’Hémicycle. Conscients qu’ils ont la majorité absolue, l’ADEMA et l’URD ont convenu de mettre en place un bureau consensuel qui a reflété la configuration politique du parlement malien.
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C’est ainsi que la présidence de l’institution parlementaire est revenue à Dioncounda Traoré de l’ADEMA et la 1ère vice-présidence à Younoussi Touré de l’URD. La 2ème vice-présidence est revenue encore à l’ADEMA et la 4ème vice-présidence à l’URD, tandis que le groupe des députés indépendants a occupé la 3ème vice-présidence. La 1ère questure est revenue à l’ADEMA une fois de plus et la seconde questure à l’URD. Le 1er secrétaire parlementaire est un élu de l’URD et le 2ème secrétaire parlementaire est un député ADEMA.
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Le Rassemblement Pour le Mali (RPM) né des flancs de l’ADEMA, malgré qu’il soit de l’opposition, s’est rallié à la coalition ADEMA/URD au nom du fait majoritaire. Le MIRIA, autre parti né de la scission de l’ADEMA a soutenu cette répartition des postes.
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Le président de CNID, Me Mountaga Tall, était candidat contre Dioncounda Traoré au poste de président de l’Assemblée Nationale. Au nom de la reconstitution de la famille CNID, la logique voudrait que le PARENA, le SADI, le BARA et le BARICA tous nés des flancs du CNID soutiennent la candidature de Me Mountaga Tall comme le RPM, l’URD et le MIRIA tous nés de l’ADEMA ont soutenu la candidature de Dioncounda Traoré. Mais ils ont plutôt soutenu le candidat de l’ADEMA contre celui du CNID.
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Les leaders du CNID originel sont tous des têtes brûlées. C’est peut être pour cette raison qu’ils sont aujourd’hui présidents de leur propre formation politique. Il s’agit de Me Mountaga Tall du CNID, Tiébilé Dramé du PARENA, Mamadou Sinayoko dit Gaucher du BARICA, Yoro Diakité du BARA, Cheick Oumar Sissoko du SADI. Parmi les têtes brûlées du CNID originel, il y a Oumar Mariko, Hamidou Diabaté, Djiguiba Keïta dit PPR, entre autres.
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Le CNID unifié, avec toutes ces activités a bel et bien sa place sur l’échiquier politique malien. Mais on voit mal comment tous ces leaders qui sont des cuisses et non des pattes peuvent être de nouveau ensemble. En tout cas, la réconciliation familiale a un prix.
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Les leaders du CNID originel sont-ils prêts à franchir le rubicond ?
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