Son mari et ses proches étaient en larmes , et les médecins, ahuris, face à l’état désespéré de cette Dame, handicapée, peut –être, à vie…rn
Victime d’une blessure au nez, occasionnée par un flic, la douanière, Batouly Cissé, ne sait plus à quel toubib se confier : elle parcourt toujours le « pays des gaulois » pour recouvrer sa santé.
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L’agression de dame Batouly, par le sergent de police, Sounkalo Lassine Coulibaly, a estomaqué plus d’un membre de l’AMDH et du Conseil National de la Société Civile. A en croire les témoignages, recueillis auprès des membres de sa famille et des Bidasses du Génie Militaire qui l’ont secourue, l’émotion se lisait sur tous les visages. Et les uns et les autres, de s’interroger : Comment un policier a – t-il pu boxer, une dame à la figure, au point de la blesser, aussi, gravement ? Une douanière, de 30 printemps !…
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Tout débute dans la nuit du 6 décembre 2006, vers 22 heures, sur la voie reliant le rond point de l’indépendance, à celui de la Colombe de la paix. Dame Batouly roulait dans sa voiture. Au même moment, le Sergent de police, Sounkalo Lassine, tentait de dépasser Batouly sur sa gauche. Or, les motos roulant sur ce goudron, ne doivent, en aucune façon, emprunter la voie de gauche, pour dépasser les véhicules. La bonne dame met en garde notre sergent et lui signale qu’un tel Comportement pourrait mettre sa vie en danger. Du coup, la moutarde monte au nez du flic. Sans autre forme… de constat, il lui barre la route, au niveau du poste C.C.R., tout près, et lui lance un flot d’insanités. La douanière réplique, du tic au tac. A ces mots, le policier saisit dame Batouly au corsage, pardon, au collet et lui administre un violent « gnon » au visage. Résultat : une veine de son nez éclate, et elle s’évanouit au volant. Au même moment, deux bidasses accourent, maîtrisent le flic malotru, et évacuent à l’infirmerie du Génie militaire, la pauvre qui baignait dans son sang.
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Du coup, la nouvelle se répand et parvient aux oreilles de la hiérarchie policière. Chacun s’attendait à une punition exemplaire à l’endroit du Poulet indélicat. Mais, après quelques jours de détention, il est relâché et se pavane dans la rue en conquérant. Mieux, toutes les démarches entreprises par la pauvre Batouly, pour avoir gain de cause, se sont soldées par un échec. Par la suite, le Conseil National de la Société Civile adresse une lettre à l’AMDH (Association Malienne des Droits de l’Homme). Du coup, cette dernière porte « l’enfer » devant la justice, en se constituant partie civile. Dès lors, des flics en chef entament des démarches nocturnes, pour étouffer l’affaire. Mais c’est déjà trop tard : « le poisson a commencé à pourrir par la tête ».
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Les larmes aux yeux, dame Batouly déclare : « je souffre énormément des séquelles de ce coup de poing. Et puis, je suis une handicapée. Je demande à la justice de dire le droit ».
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Par ailleurs, l’AMDH exige à la Direction Nationale de la Police, la radiation pure et simple de ce flicaillon, qui ne fait point honneur à la police. Ainsi que le paiement de dommages et intérêts conséquents à sa victime.
rn Jean Pierre James“