Une autre poudrière à la Police nationale : Des convocations individuelles délivrées

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Au moment où les directeurs sortant et rentrant de la police nationale s’apprêtent à effectuer leur passation de service, une autre poudrière est en pleine ébullition au niveau de leur structure commune. Des éléments de la police proches du directeur sortant, Niamé Keïta ont reçu des convocations individuelles de la gendarmerie sur instruction du tribunal de commune III.

Les policiers dont il est question sont accusés de violences sur les membres de la famille du secrétaire général de la SPN, M Tidjane Coulibaly, aujourd’hui en formation à l’Ecole Nationale de la Police. Plusieurs fois convoqués par la gendarmerie du camp I suite à un « soit transmis » émanant du tribunal de la commune III, les présumés auteurs ne se sont pas présentés. Bénéficiant, au moment des faits, de la protection du Directeur sortant, le dossier n’a pas connu une réelle évolution.

Face à leur refus de se répondre à la convocation, le directeur Nationale de la Gendarmerie (toujours au moment des faits) a vivement protesté auprès du ministre de tutelle, le général Sadio Gassama. Sans effet

Aux dernières nouvelles, la gendarmerie du Camp I, toujours fort du « soit transmis » du tribunal de la Commune III, vient d’adresser une convocation individuelle aux accusés.

Cette ultime démarche précède la délivrance d’un mandat de justice qui sera suivi d’une contrainte par corps (par la force) en cas d’obstination des intéressés.

Mais comment en est-on arrivé là ?
Au mois de novembre dernier, toujours suite au conflit opposant les syndicalistes des deux camps, un groupe proche de la dissidence a mené une expédition punitive sur le domicile du secrétaire général de la section syndicale, Tidjane Coulibaly. Ils ont fait usage de grenades fumigènes ayant occasionné au moins quatre blessés parmi les membres de la famille assiégée.

L’attentat a été fermement condamné par l’UNTM dont est affiliée la section syndicale et une plainte en bonne et due forme a été introduite auprès du tribunal de la Commune III.

Chargée de diligenter l’affaire, la gendarmerie du camp I a d’abord procédé à l’audition de plusieurs témoins avant d’inviter le directeur National de la police à livrer les suspects. Peine perdue

En vue d’obtenir la présence physique des interpellés, la gendarmerie vient de leur adresser une convocation à titre individuel. Ils ont dix jours pour se présenter devant les enquêteurs.

Cette autre affaire survient à l’heure de la passation de service entre les directeurs rentrant et sortant. Une première partie de la procédure, dite passation écrite est prévue aujourd’hui à la direction nationale de la police et qui sera suivie d’un défilé vendredi.

C’est donc à partir du lundi 23 mai prochain que le nouveau directeur entrera véritablement en fonction. Il hérite d’ores et déjà de deux épineux dossiers

Il s’agit de la mise en œuvre des sanctions de 25 jours d’arrêt de rigueur prononcées par son prédécesseur contre les syndicalistes, jugés auteurs des incidents du 1er Mai dernier. Rappelons que la non-effectivité de ces mesures disciplinaires a incité l’UNTM à lancer un préavis de grève de 24 heures le 26 mai prochain. La centrale syndicale n’a pas encore levé sa menace.

S’y ajoute le cas des présumés auteurs de l’agression du domicile du secrétaire général de la SPN et faisant aujourd’hui objets d’une convocation individuelle de la part de la gendarmerie du camp I. Comme les premiers accusés, ces derniers risquent aussi un arrêt de rigueur de plusieurs mois, voire la radiation. Toute chose à l’origine de la grogne dans les rangs.
B. Diarrassouba

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