Troubles au sein de la police : Des raisons d’enlèvements de Commissaires de police

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Dans la semaine du 12 au 17 novembre, certains Commissaires, dont Mamadou Keita et Assitan Cheick Tandia, tous membres du Syndicat des Commissaires de police ont, dans un premier temps, été enlevés par des individus armés et cagoulés. Mais quelques instants plus tard, au GMS, pour des raisons d’information sur la nature de ces évènements, trois autres Commissaires du même syndicat s’ajouteront au lot des enlevés : Ousmane Diallo et un de la BSI. Malheureusement, la population n’a appris la nouvelle que  bien plus tard.

Après le retour temporaire au calme et à la sérénité, le premier responsable du Syndicat des Commissaires de police, Ousmane Diallo, a livré, par voie de presse, les versions des faits tout en espérant ardemment sur l’esprit patriotique et professionnel de la corporation policière. Mais pourquoi de tels actes de « deux poids deux mesures » au sein de la Police? En tout cas, une « guerre froide » gagne malheureusement du terrain au sein de la Police : Toute chose qui nécessite la clairvoyance du ministre de la Sécurité intérieure et de la Protection civile. Au regard du bras de fer qui a opposé le Syndicat des Commissaires de police à d’autres  tendances syndicales pour des raisons de promotion et de grade, les  fonctionnaires de la Police incarne désormais une mauvaise image auprès  des populations.

En effet, suite à un récent courrier émanant du bureau exécutif national de la section syndicale de la Police daté du 14 novembre et dont l’objet portait sur l’organisation d’une marche de protestation le vendredi 16 novembre, le Syndicat des Commissaires de police ont été conviés à des rencontres de concertation au département de tutelle accentuées sur 8 points : l’adoption sans délai du projet de statut des fonctionnaires de police déposé sur la table des autorités après les évènements de mars dernier ; la mise en application immédiate du Décret N°2012- 516 P-RM et des Arrêtés N°2012-2694/MSIPC-SG et N°2012-2695/MSIPC portant nomination à titre exceptionnel des fonctionnaires de police ; l’élargissement de la liste de nomination à titre exceptionnel des fonctionnaires de police au mois de janvier 2013 ; la signature à titre exceptionnel de l’Arrêté de titularisation des sous-officiers de la promotion 2009 de la Police au grade de Sergents 1er échelon ; le remboursement intégral des deux mois de salaires des élèves sous-officiers de la promotion 2008, montant disparu en 2011 à la Direction du personnel des finances et du matériel ; la création de postes de haut fonctionnaires de la sécurité dans tous les départements et les faire occuper par des Contrôleurs généraux ou Inspecteurs généraux de la police ; l’équipement des unités spécialisées de la police pour la participation en première position dans les opérations de reconquête du Nord ; l’arrêt immédiat et le remboursement de l’AMO sur les salaires des fonctionnaires de police.

Il s’avère que les Commissaires de police n’ont pas du tout apprécié ces différents points de revendications. Aussi avaient-ils même demandé de se concerter à l’interne avant de se prononcer sur le contenu dudit courrier. C’est ainsi que deux Commissaires de police ont été enlevés à leurs lieux de travail. Le premier responsable des Commissaires est donc allé au GMS, accompagné par deux de ses collègues. Mais à leur grande surprise, ils ont été ajoutés aux deux autres détenus, en plus d’un membre de la Brigade spéciale d’intervention (BSI) Bien que relâchés des heures plus tard, les Commissaires de police n’ont jusqu’à présent pas l’intention de se « venger », mais ils interpellent le gouvernement à travers le ministre de tutelle  pour que de tels agissements cessent à tout prix.

M. Bellem

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