Dans la salle de conférence de la Direction générale de la police nationale, s’est tenue, le mardi 14 février 2017, la première réunion du Comité national du système d’information policière de l’Afrique de l’ouest (Sipao/Wapis). C’était en présence du Directeur général de la police nationale, l’Inspecteur général, Moussa AG Infahi non moins Président dudit Comité.
Disons que le Système d’information policière de l’Afrique de l’ouest (Sipao) est un programme financé par l’Union européenne, coordonné et mis en œuvre par INTERPOL. C’est la consécration d’une demande formulée par les États de l’Afrique de l’Ouest lors de la réunion des ministères chargés de la sécurité en 2011, validée et réitérée en 2012. Il a pour objectif de favoriser l’échange d’information policière entre les services chargés de l’application de la loi, de coordonner et d’encadrer les activités de gestion des données à caractère personnel. Ainsi, il a pour vocation de contribuer au dénouement des affaires judiciaires en mettant en synergie les efforts des différentes agences d’application de la loi. Et, le Mali fait partie des pays pilotes à l’instar du Bénin, du Ghana et du Niger.
Selon le Président du Comité national du Sipao, l’Inspecteur général Moussa AG Infahi, non moins directeur général de la police nationale, cette première réunion permettra aux participants de s’outiller suffisamment pour jouer convenablement leur rôle dans la lutte contre le terrorisme. Il a rappelé qu’après les différentes phases de formation des représentants de la Police, de la Gendarmerie nationale et de la Douane, le 18 septembre 2015, a eu lieu l’inauguration du Centre national de documentation criminelle, en abrégé CNDC Wapis/Sipao-Mali dont le siège se trouve à la Direction générale de la police nationale.
A l’en croire ce Centre est chargé au niveau national, de la collecte, l’analyse et la gestion d’informations délictuelles ou criminelles en provenance des structures locales d’enquête des services chargés de l’application de la loi. Pour lui, les résultats déjà réalisés au niveau du Centre sont assez illustratifs et encourageant dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Il s’agit de 1235 affaires traitées; 1164 faits ; 2810 personnes impliquées ; 61 documents administratifs volés ; 42 moyens de transport volés ; 04 armes volées ; 03 objets d’arts et 02 personnes recherchées. «Le Comité national Sipao, dont nous sommes membres, constitue le maillon essentiel de cette chaîne de coordination des informations policières », a dit M. Infahi.
En guise de conclusion, il a demandé à ses collègues de mettre une base de données criminelles nationales automatisées en relation avec le Programme Sipao; de favoriser ou susciter la création d’un environnement juridique propice à la collecte, la gestion et l’exploitation des données à caractère personnel par les services chargés de l’application de la loi; conseiller les autorités de décision sur les aspects relatifs aux relations internationales en matière de transfert de données à caractère.
Seydou Karamoko KONE