Depuis la naissance du SYNAPOL dont l’objectif est de fédérer et bannir la violence de toutes les actions syndicales de la police, la confiance s’est instaurée entre le syndicat et la direction d’une part, et d’autre part entre le syndicat et le ministère en charge de la sécurité. C’est du moins ce qui ressort du point de presse animé par le commissaire Abdourhamane Alassane, le commissaire Seydou Doumbia, l’inspecteur principal Amidou Djimdé, le sergent Hay Dramé et le Sergent Aboubacar Keita, tous membre du SYNAPOL.
Pour les conférenciers, il s’agit de rendre hommage au camarade lâchement assassiné par les terroristes lors des événements survenus à « la terrasse » de la rue princesse à l’hippodrome. Pour éviter que de telle situation ne se reproduise, le SYNAPOL par la voix de son secrétaire administratif, le commissaire Abdourhamane Alassane a souligné un certain nombre de point. En plus de la formation qui occupe une place de choix, il a cité les infrastructures, les équipements et le rapport avec la population.
LA RECETTE POUR SORTIR LA POLICE DE L’ornière
Pour palier au problème de formation au sein de la police, le SYNAPOL estime qu’il faut faire de la formation des formateurs une priorité absolue. Pour préserver et les acquis de l’école et consolider les expériences professionnelles, le syndicat estime qu’en plus de la formation continue, qu’il faut mettre l’accent sur l’enseignement des matières comme le leadership, l’enquête de police, rédaction administrative, la déontologie, lutte contre les stupéfiants, la grande criminalité transfrontalière, le terrorisme, la cybercriminalité et le droit de l’homme. En ce qui concerne les infrastructures, le SYNAPOL estime qu’il est souhaitable, voir indispensable de créer une académie de police et d’autres unités spécialisées (Cellule Anti-terroriste, Service d’Investigations Financières, Cellule de lutte contre la Cybercriminalité, un commissariat Fluvial, Cynophile, une cellule de contrôle de l’alcoolémie et des produits psychotropes), en plus d’autre école de police hors de Bamako. La rénovation des structures de police en général fait aussi partie des priorités du syndicat à travers la construction d’un logement décents pour les fonctionnaires de police, la délocalisation du service de l’identité judicaire, de l’infirmerie de la police Nationale et de l’AS police tout en renforçant leur capacité. Au titre des équipements, le SYNAPOL propose la dotation des services de police en moyens adéquats (armes de guerre, munitions, moyens roulants, kits informatiques, internet, matériels de maintien d’ordre…), en arme individuelle, gilet par balle, menottes, tenues et accessoires. Pour boucler la boucle, le syndicat national de la police propose également la création d’une base de données criminelles et l’interconnexion de toutes les unités de police.
En ce qui concerne la révision de l’article 10.0.34 qui demeure la priorité de tous les policiers, le syndicat se veut rassurant. Selon le chargé à la Communication Hy Dramé, les choses sont bien avancées. Avec le climat de confiance qui prévaut entre les parties, le SYNAPOL attend le dénouement d’un moment à un autre.
LES PERSPECTIVES
Au titre des perspectives immédiates pour le syndicat, les conférenciers ont cité une tournée nationale pour encourager et rassurer les policiers partout où ils se trouvent. En plus de cela, une journée porte ouverte pour permettre à la population comprendre l’importance de son rôle dans l’accomplissement des missions régaliennes de la police. Pour mieux favoriser cette collaboration indispensable dans l’atteinte des objectifs assignés à la police, le SYNAPOL projette la mise en place des comités de veilles dans les quartiers qui travailleront avec les commissariats de leur secteur respectif. Pour mieux partager les informations, le syndicat souhaite la création d’un journal Hebdomadaire pour la police en vue de sensibiliser et informer son personnel et la population.