Synapol : Un syndicat fédérateur voit le jour à la police

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En créant le Syndicat national de la police (Synapol), l’ensemble de la police nationale décidait d’enterrer la hache de guerre, de se donner la main et de regarder dans la même direction. C’est en substance, ce qui est ressorti de la conférence de presse animée, le samedi 28 juin, à la Maison de la presse, par les membres du bureau exécutif de ce nouveau syndicat de la police nationale, créé le 12 avril dernier.

 

Après plusieurs années de déchirures marquées par des querelles intestines et par un bicéphalisme syndical qui ne dit pas son nom, la police nationale semble redescendre sur terre pour se réunir dans un unique syndicat dénommé Syndicat national de la police (Synapol). Désormais, toute la police malienne est représentée par le Synapol qui a pour objectif la défense des intérêts moraux et matériels des agents de la police nationale.

Selon son secrétaire général, le commissaire Ousmane Diallo, ce syndicat a vu le jour après un long processus de réunification de tous les syndicats qui existaient au sein de la police nationale. Aujourd’hui, a-t-il indiqué, il est réjouissant de voir que ce nouveau syndicat regroupe les commissaires de police, les inspecteurs de police ainsi que les sous-officiers de la police qui acceptent de se donner la main pour parler d’une même voix des problèmes de la police nationale.

Cette première conférence de presse du Synapol a été mise à profit par les conférenciers pour évoquer les problèmes que rencontre la police dans l’accomplissement de ses missions régaliennes, la situation des policiers qui avaient été envoyés à Kidal et les nouvelles revendications en vue, comme l’élaboration d’un nouveau statut pour la police, l’amélioration de ses conditions de vie et le renforcement des capacités opérationnelles. Il s’agit des préoccupations urgentes pour la satisfaction desquelles le Synapol entend se battre dans les prochains jours.

Selon M. Diallo, le statut actuel de la police n’est plus en phase avec les réalités et besoins actuels. “Il est inadmissible qu’un policier attende huit ans pour passer d’un grade à un autre”, a-t-il déclaré.

Sur les conditions de travail, il a souligné que la police souffre d’un sous-équipement qui ne dit pas son nom. Ce qui réduit, selon lui, sa capacité opérationnelle. “Il n’est pas rare de voir des policiers utiliser leurs propres moyens pour certaines opérations”, a martelé le secrétaire général du Synapol.

Rappelons que suite aux derniers affrontements à Kidal entre les groupes armés et l’armée malienne, 6 policiers ont été blessés, 2 portés disparus, 4 tués et 27 faits prisonniers par les bandits armés.

Le Synapol demande aux autorités de prendre à bras le corps la situation de ces agents de police et de leurs familles qui souffrent.

Aussi le Synapol s’engage-t-il à se battre afin de réduire l’indiscipline qui a pris du galon ces dernières années à la police nationale.

A. D.

 

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