Le syndicat national de la police « SYNAPOL » a animé une conférence de presse Samedi 28 Juin dernier à la maison de la presse. Objectif de la rencontre : faire le point sur les activités et soumettre quelques doléances au gouvernement malien pouvant permettre au corps de la police de mener à bien sa mission de sécurisation de la population. Cette conférence de presse était co-animée par le commissaire Ousmane Diallo, Secrétaire Général du Synapol, son adjoint Sergent Jean Antoine Samaké et quelques camarades du bureau Synapol.
Aux dires des conférenciers, le bureau du Synapol a déjà fait du chemin de sa mise ne place en Avril dernier à nos jours. « Les choses commencent à bougent au sein de la police » ont fait savoir les conférenciers et selon nos interlocuteurs, l’on doit ce changement grâce aux différentes activités menées sur le terrain par le synapol pour la réunification de la police malienne. Par là, on peut noter la mise en place des bureaux régionaux du Synapol. Seuls les bureaux des trois régions du nord ne sont pas encore mis sur place. Ce, pour cause de la crise qui sévit dans ces localités : « les revendications d’un syndicat ne doivent jamais primer sur l’intérêt d’un Etat » a précisé le commissaire Ousmane Diallo.
Partant des doléances, les conférenciers ont soulevé quelques points. Il s’agit entre autre de la relecture du statut de la police nationale et le renfoncement de capacités de ce corps, bien entendu, les capacités opérationnelles pouvant bien permettre à la police de répondre favorablement aux préoccupations de la population.
Parlant toujours du renforcement des capacités de la police, les conférenciers préciseront que la police malienne a aujourd’hui besoin de moyen roulant, des hommes bien formés et des équipements appropriés.
Et au chapitre de la relecture du statut de la police, il s’agit entre autres, toujours selon les conférenciers, de l’aspect autonome de la police, de la périodicité ( 8 ans) de passation d’un garde à l’autre, mais aussi de la nature des gardes eux-mêmes qui sont encore militaires malgré la démilitarisation de ce corps.
Les évènements malheureux de Kidal étaient aussi au menu de cette rencontre avec les hommes de médias. Occasion pour le Synapol de donner son bilan sur les évènements du 21 mai en ce qui concerne les policiers.
À en croire les données des responsables du Synapol, à Kidal on y comptait à la date du 21 mai un nombre total de 115 éléments de la police nationale dont 85 du commissariat de Kidal et 30 éléments du GMS qui avaient été déployés la veille pour baliser le terrain au visiteur Moussa Mara.
Ainsi, après les évènements et toujours selon le Synapol, l’on dénombre au total 27 policiers otages dont 24 entre les mains du HCUA et 3 du coté du MNLA. Le même syndicat indique que quatre policiers ont succombés lors des mêmes évènements de Kidal, 6 ont été blessés et 2 sont encore portés disparus.
Par ailleurs, le SYNAPOL dit avoir rendu visite et présenté des condoléances aux familles des victimes. A leur mémoire, syndicalistes et journalistes ont observé une minute de silence.
Djibi