C’est à partir du Groupement mobile de sécurité (GMS) qu’une longue file de policiers s’ébranlée, le 26 avril 2012, vers la Direction générale de la police nationale en vue de demander le départ du locataire des lieux en l’occurrence Mahamadou Diagouraga.
On notait la présence de Siméon Kéita, de Siriman Fané et de Youssouf Traoré respectivement secrétaire général et secrétaire général adjoint du Syndicat de la police nationale (SPN) et représentant du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (CNRDRE).
Ce n’est pas maintenant qu’ont commencé les manifestations de ce corps habillé contre la précarité de leur travail pourtant classé à haut risque. Malgré plusieurs marches et meetings les policiers croient toujours être les dindons de la farce. Raison pour laquelle, ils sont sortis de leur gong le 26 avril 2012 pour une démonstration de force devant la cour du Groupement mobile de sécurité (GMS).
À entendre les policiers, Mahamadou Diagouraga depuis qu’il est aux commandes n’a pu relever aucun des défis qui se posent à leur corporation. Le secrétaire général adjoint du SPN, Siriman Fané, a fustigé le règne de l’ancien président. Pour lui, ATT et ses hommes ont volé les droits et les salaires des policiers en les utilisant à des fins injustifiables et inavouables.
«C’est Diagouraga qui a donné vie à des syndicats moribonds et ravive la tension au sein de la police», a d’autre part indiqué Siriman Fané. «Il a été relevé en 2005 pour incompétence, pourquoi devrons nous le garder après la chute d’ATT qui a signé son décret ?», s’est interrogé le secrétaire général adjoint du Syndicat de la police nationale (SPN) sous les applaudissements de l’assistance composée de jeunes policiers.
À noter que plusieurs intervenants ont succédé au micro pour saluer la chute d’ATT, à laquelle, ils disent avoir activement participé. Ils ont aussi appelé au limogeage immédiat du directeur général actuel de la police nationale, Mahamadou Diagouraga, dont ils détestent.
Lassana COULIBALY