La Section syndicale de la police nationale (SSPN) était devant la presse, le samedi 1er octobre, à son siège, dans l’enceinte du Groupement mobile de sécurité (GMS) à N’tomikorobougou. Ce point de presse constituait pour la SSPN une occasion pour donner sa position sur le préavis de grève déposé par l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) faire l’état des lieux à propos des policiers agressés. Les travaux étaient placés sous la présidence du Secrétaire général, Siméon Kéïta.
Pour le syndicat de la police, le préavis de grève déposé par l’UNTM ne sera pas observé par la SSPN, car sur les 16 points de revendication contenus dans le cahier de doléances, seul un point intéresse les fonctionnaires de police.
Pour le conférencier ce chapitre exige une sanction contre les policiers suite à l’incident qui s’est produit lors des cérémonies commémoratives de la fête du travail. Selon M. Kéïta, la police ne peut aller en grève pour demander de sanctionner un autre policier, solidarité oblige. Donc, c’est partant de tous ces constats que la SSPN se désolidarise de ce préavis. Sans hésiter, le Secrétaire général, Siméon Kéïta, a déclaré que le ministre de la Sécurité intérieure et de la protection civile, le Général Sadio Gassama, ne veut pas de la quiétude au sein de la police nationale. Selon lui, le Général use de toutes les ruses pour qu’il y ait discorde entre les fonctionnaires de police. Car créer la zizanie au sein la police fait l’affaire de Sadio Gassama, parce que chaque année 800 millions de francs cfa sont donnés pour la dotation de la caisse sociale et cette somme, soutient Siméon Kéita, est sous la seule gérance du Général Sadio Gassama. M. Kéïta de confier qu’il a été informé, le dimanche 18 septembre dernier, que le Sergent-chef Cheick Hamala Diakité était en train de tirer sur ses camarades à bout portant, heureusement ces derniers ne portaient pas d’arme ce jours-là. Le Sergent chef Cheick Hamala Diakité se dit proche de l’ancien Secrétaire général et il est l’exécuteur d’un complot ourdi par les autorités pour semer la zizanie au sein de la police, a martelé le conférencier.
Par rapport à l’agression du policier Sadio Kanouté dans l’exercice de ses fonctions par l’honorable Yaya Sangaré, le député élu à Yanfolila, une plainte a été déposée par le policier agressé et par la SSPN dans les 48 heures, conformément aux règlements en vigueur. Selon Simeon Kéïta, depuis ce jour, le jeune policier n’a cessé être intimidé par les hautes autorités à travers le ministère de tutelle, la direction générale de la police nationale et l’Inspection générale.
Face à toutes ces pressions, Sadio Kanouté a été obligé de retirer sa plainte, à en croire toujours le Secrétaire général. Cet acte est une honte pour la police, a-t-il déploré. Si Sadio Kanouté a retiré sa plainte sous pression, celle de la SSPN ne sera retirée sous aucun prétexte, a-t-il promis. Le conférencier a martelé que la SSPN sera présente au prochain congrès du Syntade contre vents et marrées. Il a, enfin, réaffirmé la position de son syndicat par rapport à la non adhésion à l’assurance maladie obligatoire (AMO).
Boubacar PAITAO
Stagiaire
