Siège de la Direction Nationale de la Police Frontière : Une des vitrines de notre pays qui fait honte

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Le siège de la Direction Nationale de la Police Frontière, une des vitrines de notre pays, est de nos jours un service qui fait honte aux Maliens en raison de son délabrement total. Il suffit d’y faire un tour, surtout en cette période hivernale, pour se rendre compte de son piteux état.

Dans tout Etat sérieux, les services qui reflètent son image sont soigneusement pris en charge, surtout en matière d’infrastructures. Mais, le Mali semble être préoccupé par autre chose que de soigner son image. Sinon, comment comprendre qu’un service comme la  Direction Nationale de la Police Frontière soit dans un tel état d’abandon.

Faut-il le rappeler, cette Direction est un service où on établit les précieux documents de voyage, comme les  passeports et les visas. Donc, un point stratégique du pays. Ce service fait donc entrer dans les caisses de l’Etat plus de 3 milliards de nos francs par an. Mais, une fois dans cette Direction, l’on a l’impression d’être  dans une porcherie. Sa cour est impraticable en ces périodes pluvieuses, car, elle est divisée en deux grandes parties, dont l’une est royalement occupée par l’eau de pluie et l’autre par les ordures. Comme si cela ne suffisait pas, les locaux sont aussi dans le même sort. Dès qu’il pleut, certains occupants des lieux ont du mal à s’asseoir, car les bâtiments sont vétustes et l’eau pénètre par les fissures. Aujourd’hui, pour rallier la salle de production dudit service, il faut une pirogue, pardon, les usagers utilisent plutôt des pierres pour pouvoir accéder à cet appartement.  A cette veille du pèlerinage, les pèlerins qui sont majoritairement de vieilles personnes, sont souvent découragées en ce qui concerne les démarches à mener pour l’obtention de leurs passeports et visas. Car, traverser cette cour est devenu pour eux de la mer à boire.

De l’autre côté de la cour, les ordures règnent en roi. Juste derrière l’appartement de production, il est difficile pour un humain de rester indifférent à l’odeur nauséabonde des ordures. Certains étrangers, à notre passage, pensaient que la Mairie de la Commune IV avait transformé ce site en une décharge d’ordures pour les populations riveraines.

 

Dans les bureaux également, c’est l’humiliation, le dégoût et la désolation : les chaises font pitié, les tables sont rouillées et l’état des murs se passe de tout commentaire. Les policiers qui travaillent dans ces locaux sont peut-être aptes à exercer dans ces conditions parce qu’ils ont suivi des formations militaires, sinon pour un citoyen lambda, y  passer 5 minutes est synonyme de se faire évacuer sur le CHU Gabriel Touré.

 

Oumar KONATE


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