Le Directeur Général de la police, le contrôleur général Moussa AG Infahi évalue toute l’ampleur des missions à accomplir et défis à relever dans le secteur de la sécurité miné par de multiples problèmes. : assurer la protection des personnes et de leurs biens, l’information indispensable pour traquer les terroristes jusque dans leur dernier retranchement, la lutte contre la criminalité, la délinquance et la drogue. Il a promis le 21 janvier dernier, au cours d’une conférence de presse, de sévir comme il faut, pour rendre à la police malienne ses lettres de noblesse. C’était à la Direction Générale de la Police Nationale(DGPN)
Peut-on dire que les pains sont bien enfournés pour le tout nouveau DG de la Police malienne, le Contrôleur Général Moussa Ag Infahi qui vient d’animer dans les locaux de la DGPN une conférence de presse ? Trop tôt en tout cas pour répondre par l’affirmative. Mieux, il s’agirait d’une opération de séduction qui pourrait donner des sueurs froides aux mauvais acteurs dont les actes posés ternissent au quotidien l’image de la police malienne.
Le principal objectif visé par le boss en charge de la sécurité, était de passer au peigne fin les problèmes auxquels le secteur de la sécurité est confronté d’une part et d’éclairer la lanterne des journalistes sur ses nouvelles ambitions d’autre part. C’est-à-dire, sévir, comme il faut, pour rendre à la maison policière ses lettres de noblesse.
D’entrée de jeu, le patron de la police a énuméré les missions essentielles de la DGNP : l’élaboration et l’assurance de la politique nationale en matière de sécurité publique et de maintien de l’ordre.
Dans son intervention, Moussa Ag Infani s’est beaucoup appesanti sur l’état très difficile de la police malienne qu’il a représentée sous les traits d’un grand corps malade. Il y a lieu en effet de redorer son blason ne serait ce que de créer la confiance entre la police et la population dont elle a la lourde charge d’assurer la sécurité, a-t-il déclaré.
Le Directeur Général de la Police s’est engagé à apporter la thérapie nécessaire pour assainir de fond en comble le secteur de la sécurité au Mali où les attaques sont souvent monnaie courante.
Au sujet des comportements de certains agents de la police qui se font remarquer par des méthodes peu orthodoxes, le DG a été on peut plus catégorique.
« Le policier n’est pas au dessus de la loi. S’il s’avère que dans l’exercice de ses fonctions qu’il ait commis des délits et autres cas, il n’est aucune raison qu’il ne réponde devant la loi », a-t-il martelé.
Se prononçant au sujet des rackets, le nouveau Directeur de la Police Nationale, dira qu’un service d’instruction est mis en place pour sillonner tous les carrefours de Bamako et toutes les villes du Mali.
Face à la question de l’insécurité de plus en plus grandissante, le Contrôleur Général de Police, Moussa Ag Infahi a souhaité la coopération de la population sans laquelle le travail serait difficile et pratiquement impossible.
Dans la même foulée, il a mis un accent particulier sur des patrouilles mixtes dans les régions du nord auxquelles la police nationale participe d fort belle manière.
Cartes d’identité et passeports
S’agissant des problèmes liés à l’établissement des cartes d’identité Nationale et de passeports, là aussi, le Directeur a tenu des propos plus que jamais rassurants.
A l’en croire, le problème d’approvisionnement de cartes d’identité nationale n’est plus d’actualité. « Tous les commissariats de police et même toutes les autres unités à l’intérieur du pays sont servis. On ne peut pas me dire aujourd’hui qu’à Bamako qu’il y a la moindre crise relative à l’établissement de cartes d’identité nationale. Pour les passeports, ils sont aussi à 50.000 FCFA», a-t-il dit.
Néanmoins, le conférencier a exhorté les demandeurs de ces dossiers à éviter surtout les intermédiaires.
Ces déclarations du patron de la police nationale sont-elle rassurantes? Sûrement que le temps nous édifiera.
C’est pour dire que le contrôleur Général de la Police, Moussa Ag Infahi, a désormais du pain sur la planche. En tout cas, cette décision répond parfaitement à l’aspiration du peuple malien qui se plaint régulièrement des comportements malsains de certains agents de la police nationale.
Enfin le DG de la police a rassuré les journalistes que la conférence de presse répondra à un rythme régulier. C’est à dire une rencontre mensuelle avec les différents Directeurs sous la tutelle du département en charge de la sécurité intérieure.
La conférence de presse a pris fin avec la visite des locaux de la Direction générale de la police des frontières.
Rappelons que la Police nationale du Mali, dont l’effectif compte de nos jours plus de 7 000 personnes, est rattachée au ministère de la Sécurité intérieure et de la Protection civile. Elle partage en effet certaines responsabilités en matière de sécurité avec la Gendarmerie nationale.
Mountaga DIAKITE