Sécurité nationale : La police à l’heure du bilan et des perspectives

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Moussa Ag Infahi: Directeur Général de la Police Nationale
Moussa Ag Infahi: Directeur Général de la Police Nationale

Le directeur général de la Police, Moussa Ag Infahi,  a ouvert le bal,  hier mercredi,  de la traditionnelle conférence de presse de l’année 2017  du ministère de la Sécurité et ses services rattachés. Entre autres sujets abordés : le bilan des activités menées en 2016 et les perspectives pour 2017.

Le directeur général de la police, le contrôleur général Moussa Ag Infahi était face à la presse hier mercredi, dans la salle de conférence de la Direction générale de la police. Dans son intervention, Moussa Ag Infahi, a rappelé que l’année écoulée a été charnière pour  la Police  durant laquelle les forces de sécurité  ont été secouées. L’année écoulée, poursuivra t-il, a été également  marquée dans notre pays par la tenue dans des bonnes conditions sécuritaires du 27ème  sommet  Afrique-France ainsi que la douzième conférence de l’Organisation  de l’Union parlementaire de l’OCI.

Bilan

Faisant le point sur les activités réalisées, le directeur général de la Police a indiqué que la police nationale a effectué 5 616 patrouilles  dans le district de Bamako contre 3573 pour les régions, soit un total de 9.189 patrouilles dans le cadre de la sécurisation de la population malienne.  Concernant le nombre d’éléments  déployés, il a noté que  36.035 éléments ont été déployés dans le district de Bamako contre 12.747 pour les régions, soit un total de 48 782 éléments. S’agissant des personnes interpellées, il a fait savoir que 8 360 personnes ont été interpellées dans le district de Bamako, contre 2.444 pour les régions, soit un total 10.  804 personnes interpellées. Au sujet des engins saisis, il a souligné que 6.609  dont 6.138 à deux roues et 471 à quatre roues dans le district de Bamako, contre 2.409 dont 2.209 à deux roues et 200 à quatre roues pour les régions, soit 9.018 engins saisis, dont 8.347 à 2 roues et 671 à quatre roues. Parlant du nombre d’accidents enregistrés au cours de l’année écoulée, il a précisé que  2.625 accidents de la circulation routière ont été enregistrés dans le district de Bamako, contre  1.086 pour les régions, soit un total de 3.711  accidents de circulation. Concernant le nombre des blessés, il a noté que  1.432  blessés d’accidents ont été enregistrés dans le District de Bamako, contre 1.062 dans les régions, soit un total de  2.494 blessés. Concernant les dégâts matériels, il a indiqué  que 3.480  dégâts matériels ont été enregistrés dans le district de Bamako, contre 678 pour les régions,  soit un total de 4.158 accidents avec dégâts matériels.  S’agissant des décès suite aux accidents de la circulation, le directeur général a fait savoir qu’il y a eu 118 morts  dans le district de Bamako, contre 68 pour les régions, soit un total de 186 morts suite aux accidents de la circulation. Parlant des prouesses réalisées par la police judiciaire, il a souligné que 10392 personnes ont été interpellées, 5158 déférées, 955 perquisitions opérées, 1739  descentes de police ; 157 saisies d’armes à feu ;  2 tonnes 742 kg 600 de cannabis saisies, 767 doses de crack (dérivé de la cocaïne), 861 kg 300 g de faux produits pharmaceutiques. Partant, il a fait remarquer que la police judiciaire a mis hors d’état de nuire  un tueur en série nommé Oumar Doumbia, et a saisi une importante quantité de faux billets de banque d’une valeur de 1.533.500 F CFA. « Les patrouilles, descentes de police et perquisitions ont permis de démanteler plusieurs réseaux de malfrat  ayant freiné la criminalité», a-t-il  déclaré. Par ailleurs, il a salué l’effort du gouvernement pour l’amélioration des conditions de vie et de  travail de la police. «On a eu suffisamment de véhicule, de moto, des primes ont été octroyées à ceux qui n’en avaient pas», a-t-il affirmé.

Perspectives

S’agissant des perspectives, Moussa Ag Infahi a invité les fonctionnaires de police à plus d’engagement. «Ce cap doit être maintenu. Nous n’avons plus droit à l’erreur. Nous ne devons pas baisser la garde. La menace est réelle », a –t-il affirmé. A l’en croire, la politique de maillage du territoire se poursuivra pour accompagner le retour de l’administration. Cela se fera, dit-il, par le renforcement des capacités des ressources humaines et de matériel adéquat.

Boubacar SIDIBE 

 

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