Retour de l’administration au nord : Des policiers refusent de regagner Tombouctou

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Le retour de l’administration dans les zones libérées est plus qu’un impératif, mais les autorités de la transition ont du mal à convaincre les fonctionnaires. Illustration parfaite, la police nationale refuse catégoriquement d’aller servir à Tombouctou.

 

Des policiers maliens,  (photo archives)
Des policiers maliens, (photo archives)

La semaine dernière, un groupe de policiers volontaires a pris la direction de Gao. Pendant ce temps, le ministre de la Sécurité intérieur cherche à convaincre d’autres éléments de la police nationale à aller prêter main forte à l’armée dans la ville de Tombouctou. A travers ce redéploiement, il voulait aider l’armée dans la pacification du territoire et permettre à l’administration de s’installer progressivement. Mais, du coté de certains éléments de la police nationale, la nouvelle est appréciée diversement.  Tout comme les autres fonctionnaires de l’administration qui doivent incessamment regagner leurs lieux d’affectation, la police aussi doit se convaincre qu’il n’y a pas deux Mali. Toute chose qui démontre à souhait la légèreté par laquelle les plus hautes autorités traitent de la question du retour de l’administration dans les zones libérées.

 

Avec les multiples refus des travailleurs de l’administration de retourner au nord, c’est un cinglant désaveu pour le ministre de la Fonction publique qui a déclaré sur les antennes de l’Ortm qu’aucun fonctionnaire ne restait au sud, après la libération du nord. Les policiers ne sont pas les seuls dans cette situation, récemment le proviseur du lycée Mahamane Alassane Haïdara de Tombouctou a opposé un niet catégorique à la passation de service. Idem pour les localités de Youwarou, Douentza et Ténenkou qui n’étaient pas occupées, mais les fonctionnaires ont déserté laissant les populations dans le désarroi.

 

Là où le bât blesse, c’est concernant la police, car l’occasion lui a été donnée, une fois de plus, de se racheter aux yeux de l’opinion nationale. Or, jadis, la police nationale, avant sa démilitarisation, avait participé avec brio  à la guerre que notre pays a mené contre un pays voisin. En clair,  les villes du Mali profond continuent à attendre avec impatience l’arrivée de la police. Le directeur de la Dirpa a fait cas du retour de ce corps dans leurs zones d’affectation, pour donner main forte à l’armée.

 

En tous cas, le ministre de la Sécurité intérieure et de la Protection civile doit revoir sa copie pour que les policiers soient redéployés au nord du pays, au lieu qu’ils restent à s’entredéchirer à Bamako.

 

Alpha .M. CISSE

 

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15 COMMENTAIRES

  1. Mr le journaliste; je vous informe que la ville de Douentza était belle et bien sous occupation. Pour preuve, après Kona, Douentza a été la 1ère ville bombardée par l’opération française pour déloger les occupants.
    Quelque part je suis d’accord que retour de l’administration doit être conditionné à la sécurisation des localités libérées d’où la nécessité de la présence des forces de sécurité avant le reste des agents de l’Etat.
    La carte d’identité Nationale à 15.000 FCFA dans les villes libérées?????????????????????? il faut en parler

  2. Il ya tellement de diplome’ chomeur au mali qu’il faut songer a remplacer tous les deserteurs, tout sauf que de suplier un apatride cochon fonctionaire de regagner son lieu d’affectation,
    Recruter les jeunes a leur place. comme cela Dieu benit le Mali

  3. ET AVEC TOUT CA VOUS VOUS PERMETTEZ D’INSULTER LA CDEAO
    OU SONT LES GRANDES GUEULES QUI REPROCHE AUX SOLDATS DE LA CDEAO DE NE PAS MONTEZ AU NORD POUR CE BATTRE? DONNEZ MOI UNE SEULE RAISON POUR UN ETRANGER QU’IL SOIT TCHADIEN, TOGOLAIS OU GHANEENS D’ALLER CE FAIRE TUER POUR LE MALI OR MEME LES MALIENS NE VEULENT PAS PRENDRE CE RISQUE? VOUS N’AVEZ PAS HONTE MEME DEBY DEMANDE A L’ARMEE MALENNE D’ALLE LAIDER LES TCHADIENS COMBATTRE LES TERRORISTES MAIS JUSQU’A TODAY VOUS VOUS TERREZ DANS LES CENTRE URBAINS ET LE MNLA VOUS INTERDIT DE METTRE PIEDS A KIDAL CA FAIT DES MOIS QUE VOS SOLDATS PARLENT DE LOGISTIQUES POUR Y ALLER MAIS TOUJOURS RIEN, VOUS AVEZ PLUS DE GENERAUX QUE TOUTES LES ARMEES D’AFRIQUE MAIS ILS SONT DES LACHES ONT NE LES VOIT MEME PAS ET C’EST LE TRES BRAVE ET HEROIQUE COLONEL DAKO QUI MENE LES OPERATIONS AU NORD AVEC L’AIDE D’UNE FEMME LA LT COL NEMA SEGARA, VOS HOMMES METTENT DES FEMMES AU 1ER RANG DANS CETTE GUERRE ET VOS HOMMES SE CACHENT? C’EST HONTEUX

  4. …………..C’est normal, car, ils ont payé pour être recruté donc, les autoirités maliennes ne peuvent avoir aucune autorité sur eux. Voilà la raison. A cela, le manque de patriotisme grandissant dans notre pays. Le chemin est encore long. Quant vous recrutez des voyous, des délinquants dans l’administration, attendez vous à des comportements de ce genre.

  5. Pour les civils, je peux comprendre mais je ne trouve aucune explication au refus des policiers de rejoindre leur poste d’affectation où que ce soit sur le territoire national. Leur mission régalienne pour laquelle ils recrutés et payés par le contribuable malien est d’assurer la sécurité des maliens où qu’ils soient sur le territoire national. Leur refus doit être considéré purement et simplement comme une désertion, un abandon de poste. Les textes prévoient des sanctions appropriées en la matière que le ministre de la sécurité doit mettre en marche sans murmure.
    Nous maliens en avons assez maintenant et ça suffit. Il faut être ferme sur les principes.

  6. Dans quel monde vivons nous?il faut supplier les flics pour qu ils aillent leur boulot alors qu ils perçoivent des des salaires et leur devoir est de proteger les citoyens maliens, il faut les virer de la fonction publique et cela doit etre valable pour tout pseudo fonctionnaire

  7. Repondant a la question d’un journaliste de RFIapres la guerre de Noel : il parait que l’armme malienne est rentree dans le territoire du Burkina” Thomas Sankara repondait:” Oui c’est vrai, mais est ce qu’ils sont ressortis”
    Seuls les Maliens croient qu’ils ont gagne la guerre contre le Burkina. Mais la verite finit toujours par rattraper le mensonge, cette guerre vient de demontrer la valeur de l’armee malienne. C’est le moment pour les maliens de reviser leur histoire

    • L annee qui suivait cette guerre j avais fait esccale a l aeroport de ouagadougou j ai pu voir beaucoup de chars estampilles <>
      >

  8. C’est comme ca que le Mali fonctionne: l’hypocritie, l’irresponsabilite et et le non respect des lois. Il faut etre juste pour pouvoir sanctionner les gens. Malgre l’irresponsabilite au niveau de la police, on ne peut pas demander a des policiers d’aller faire le travail des militaires alors qu’il y a des militaires en train de vadrouiller a Bamako. En plus, pourquoi a-t-on demilitarise la police? Si non la sanction au cas de refus d’un fonctionnaire a rejoindre son poste est simple et sans equivogue: LE LICENCISEMENT PUR ET SIMPLE. La raison pour laquelle nous sommes confrontes a tous ces problemes n’est autre que LA GABEGIE au sommet de l’etat durant ces 22 dernieres annees. Mais maintenant il faut que ca cesse car TROP C’EST TROP car comme on le dit: ” Dan be ali la” ou “Digui dan ye dene ye.”

  9. C’est sur, car il y’aura pas les 1000F extorquer d’une population demunie.IL faut même les obliger à partir sinon licencier ceux qui refusent, car , on doit s’engager à servir partout sur le territoire sans condition! Ils refusent alors que ces poulets savent se tirer dessus dans les rues de Bamako, mais pas sur l’ennemi!

  10. Mr Sidibe, ne soyez pas plus royaliste q le roi. vous n êtes pas plus malien q les dictionnaires ki a la date d aujourd’hui refusent d retourner au nord. si l administration réclame le retour des fonctionnaires est ce qu elle sait comment les chef d service ont fuit et laisse ces derniers et leur famille ds l incertitude totale entre les mains d l ennemis. est ce q l administration sait même commen ns somme arriv au sud ? non j dirais? Dc il ya un préalable o retour.
    1que ce retour soit volontaire
    2 que ceux ki ont subit des pertes soient dedomages
    3 kil y ai des avantages spéciaux pr le nord.
    . à suivre.

    • M Bougobali,
      Malheureusement l’Etat s’est effondre a la suite du coup d’Etat. Ces chefs de service devraient etre les premiers a revenir.
      Si aujourd’hui les fonctionnaires ne veulent pas reprendre leur place, que va t-il rester aux populations du nord qui ne sont pas parties? Comment les professeurs vont il accepter d’enseigner sans police? Comment la vie peut reprendre?
      1/ si le retour est volontaire, que faire de ceux qui auront refusé? les licencier?
      2/ est legitime mais prendra du temps a mon avis
      3/ si cela etait le cas, cela desavantagerait les autres regions etil y ara une nouvelle differenciation entre “nord” et “sud”.
      Accepteriez vous par exemple que la prime des volontaires soient financées par une retenue sur ceux qui ont decliné de partir?

      • ya pas a tergiverser, ceux ki veulent pas rejoindre leurs postes n ont ka demisioner. Kan il yavait a boire et a manger au nord, les fonctionaires sudistes bases au nord, meme mutes ne veulent pas kiter. ils achetent et envoient au sud, ils ranconnent les populations car c est pas leurs parent……. maintenant personne ne veut y retourner. dieu est grand.

    • bougobali, je suis d’accord avec toi, les gens se sont débrouillés pour rejoindre le Sud en fuyant les représailles des bandits.Des gens qui ont frôlé la mort. Certains ont été ruinés totalement, tu leur dit de retourner au même lieu sans être dédommagé ou sans promesses avec tout ce qu’ils ont vécu, soyons objectifs chers compatriotes.Je ne parle pas des policiers; mais les autres fonctionnaires civils l’état doit faire vite des sacrifices pour motiver les fonctionnaires à y retourner.

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