Le cas du Sergent Bagayoko qui brave son Commissaire de police, pourrait être un énième signe de l’impunité au sein de la police nationale. Qui protège donc ce sergent qui défie son chef ?
En juillet dernier, le Commissaire en charge du commissariat de Kalaban-Coro inflige une sanction de 7 jours d’arrêt de rigueur à deux de ses éléments, le Sergent Abderhame Bagayoko et Moussa Diallo pour incitation à la révolte et réunion nocturne sur le toit du commissariat sans informer la hiérarchie. Cette sanction était suivie d’une demande d’augmentation, c’est à dire la possibilité pour le directeur régional ou le directeur général de la police d’infliger d’autres punitions. Moussa Diallo fait amende honorable et exécute sa sentence.
Le Sergent Bagayoko, comptant sur des soutiens au sein du Syndicat national de la police, met en avant son statut de syndicaliste et refuse de purger sa peine à l’Ecole nationale de police. C’est le début du calvaire du commissaire Mounkoro qui fera face à un lynchage médiatique d’une rare virulence et de montages grotesques défaits tour à tour par l’Inspection de la Police. Depuis le 4 juillet, le sergent Bagayoko défie son chef hiérarchique. Qui protège donc ce sergent ? Qui bloque le dossier entre l’Inspection de la Police et la Direction générale ? Que fait le Directeur général de la police, Inspecteur général Moussa Ag Infahi ? Le Directeur général va-t-il encourager l’indiscipline au sein de sa troupe ?
Tous les regards sont plus que jamais tournés vers lui dans cette affaire qui reste suspendue entre l’Inspection de la Police et la DGPN.
Chiaka Doumbia