Après la libération de la ville de Kidal, à l’issue d’une bataille héroïque, les forces armées maliennes (Famas) se sont installées à Kidal.
Pour pérenniser cette victoire afin de stabiliser la ville, le gouverneur de la région a instauré un couvre-feu de 30 jours reconductible, depuis le mercredi, 15 novembre. En sus, les autorités de la transition ont déployé près de 200 policiers. Dans la ville. Ce sera un premier test grandeur nature pour ce corps qui était récemment paramilitaire. Saura-t-elle bien remplir sa nouvelle mission?
Ils sont 198 policiers à fouler le sol de la ville de Kidal. Ils sont répartis entre les deux commissariats de police que compte la ville. Cette décision de l’État central vise à rassurer les populations afin qu’elles vaquent librement à leurs occupations. Elle a, aussi, pour but d’assurer la protection des populations et de leurs biens. Un document de la hiérarchie de la police atteste cette information.
Dans ledit document, il est clairement indiqué que tous les policiers mutés à Kidal ont été convoqués mercredi 15 novembre à se présenter à 6 heures à l’école nationale de la police à Bamako. Apparemment, c’est à partir de ce point de rassemblement qu’ils ont été embarqués à destination de Kidal.
A noter qu’auparavant, les autorités avaient déjà anticipé ce déploiement de la police dans les zones conquise par l’armée. Mais pour cette fois-ci, l’enjeu est grand, car il s’agit de la ville de Kidal qui était comme un no man’s land. L’État central y avait perdu tout contrôle et ce depuis 2014, lors de la visite chaotique du deuxième Premier ministre du régime de feu Ibrahim Boubacar Keïta. Ce jour-là, le jeune Premier ministre d’alors a fait un forcing pour se rendre à Kidal nonobstant la désapprobation des mouvements indépendantistes qui commençaient à s’implantés dans la ville. Ce fut un jour sanglant. Aidés par leurs soutiens de l’extérieur, qui ont fait parachuter plusieurs commandos dans la ville, les rebelles séparatistes ont défait les forces de sécurité nationales. Plusieurs militaires et représentants de l’État ont été tués et d’autres pris en captivité. Moussa Mara, le Premier ministre, et sa délégations avaient pu trouver refuge au camp militaire tenu par la MINUSMA avant de prendre un vol pour rejoindre Gao et ensuite rallier Bamako, la capitale.
Depuis ce jour, aucun officiel malien ne peut se rendre à Kidal sans l’aval des mouvements séparatistes. Et c’est cette omerta qui a pris fin avec l’entrée triomphale des Famas dans la ville, le mardi 14 novembre 2023.
Il faut souligner qu’il y a juste un an, la Police nationale et la Protection civile ont eu les mêmes attributs que l’armée grâce à l’adoption au Conseil national de transition d’une loi qui remilitarise ces deux corps. “Le but de cette remilitarisation est de permettre de déployer les unités de la police nationale et de la Protection civile dans les zones reconquises par l’armée afin d’y assurer la sécurité des populations et de leurs biens et empêcher le retour des groupes terroristes“, s’était défendu le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, au moment de l’adoption du texte par l’organe législatif de transition.
A rappeler aussi que la remilitarisation de la police nationale était une forte recommandation des Assises nationales pour la refondation du Mali.
Arouna Traoré
Envoyez surtout des policières. Ici en Azawad et en Djihadiland on aime les femelles, on ne se fache pas avec elles.
https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20231123-assembl%C3%A9e-borne-d%C3%A9clenche-%C3%A0-nouveau-le-49-3-sur-le-budget-de-la-s%C3%A9cu
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