Poste de Contrôle de BOUGOUNI : Les policiers de plus en plus décriés !

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Les différents postes de contrôle ont été mis en place par les autorités pour assurer la sécurité des biens et des personnes notamment, celle des automobilistes, des usagers sur les routes nationales à travers tout le pays. Si cette initiative a été saluée unanimement par tout le monde, force est de reconnaître que les pratiques exercées par les forces de l’ordre commencent à agacer les usagers. Aujourd’hui ces différents postes sont entrain de se transformer à des lieux d’enrichissement pour des agents racketteurs de tout acabit.

Après certains commissariats de police de Bamako, comme le 11e et celui de la cité des 1008 logements, c’est le poste de contrôle de Bougouni qui est de plus en plus décrié. Aujourd’hui, c’est le constat fait par les différents convoyeurs de l’axe Bamako-Bougouni-Sikasso et Bamako-Bougouni-Kolondiéba.

En effet, tout véhicule de transport en commun qui emprunte ces axes, leurs chauffeurs ou convoyeurs sont obligés de payer des sommes variant de 3000 F CFA à 22 000 F CFA, selon les charges du véhicule et cela sans reçu. C’est ainsi que Siaka Koné et son ami, en partance à Kolondiéba, ont été contraints de payer 3000 F CFA alors que tous leurs papiers étaient en règle. Lorsqu’ils ont réclamés un reçu, pour corroborer leur, les policiers répondront qu’ils peuvent aller se plaindre là où ils veulent.

Un autre convoyeur qui a voulu garder l’anonymat, en partance pour Sikasso, était obligé de payer 15 000 F CFA sans reçu. Aujourd’hui la question que tout le monde se pose, c’est de savoir où vont toutes ces sommes perçues . Les autorités sont-elles informées de ces pratiques? Selon le chauffeur d’une compagnie de transport, ces pratiques sont monnaies courantes partout. “Ce qu’on rencontre au poste de contrôle de Bougouni est exagéré voire révoltant. Si on n’est pas en règle cela se comprend, mais malgré vos papiers au complet, vous payez comme si vous n’avez pas de papier.” Selon certains, les policiers déclarent à qui veut entendre ceci “A part notre salaire, on n’a rien et il n’y aucune activité rentable à Bougouni. On a l’impression que Bougouni n’est pas un cercle.”

C’est dire que des agents affectés à ce poste de contrôles ne sont pas conscients de la valeur de leur tenue. En tout cas, un appel est lancé aux autorités pour mettre fin à ces pratiques malencontreuses de la part des agents verreux qui veulent s’enrichir dans un laps de temps. Il est temps de passer à la moralisation des agents publics, surtout, ceux qui sont censés assurer la sécurité des usagers.

Sadou Bocoum

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