L’objectif de cette rencontre était de donner leur version des faits des derniers événements au GMS.
Aux dires du SG par Intérim, le Sergent Hai Dramé, il s’agissait d’une situation spontanée concernant six sergents désignés en service à la clinique Pasteur où ils devraient passer la nuit. Saisi par un élément du 14ème Arrondissement pour les affecter sur un autre site, les éléments en question, ont, à leur tour, appelé leur supérieur hiérarchique, le Commandant de la Compagnie – Compol Sow- en vue de prendre des consignes. Ce dernier leur a intimé ordre de rester sur place. Dix minutes, plus tard, une autre personne se présentant comme le chauffeur du DGA est venu demander leur redéploiement sur d’autres sites. Aussi, une deuxième fois, le commandant (Le Commandant Sow) joint au téléphone, leur dit de garder leur position. Le chauffeur est allé rendre compte au DGA. Et selon toute évidence, le Commandant Sow, à la faveur de sa rencontre avec le DGA, n’a pas pris ses responsabilités. Il a tout simplement livré ses hommes.
Pour le sergent Dramé, «il y a un problème de management à la police. On reproche aux éléments d’avoir obéit aux ordres de leur supérieur hiérarchique direct. Le commandant Sow, lors de sa rencontre avec le syndicat a clairement dit avoir instruit aux hommes de rester mais ne savait pas que l’ordre venait du DGA. Toute chose qu’il a cependant niée lors de sa rencontre avec ce dernier (le DGA).
Alors que le Code de déontologie de la police stipule dans son article 22 et suivant que « l’ordre vient de la hiérarchie et non par personne interposée ». On ne doit pas torpiller les textes » a martelé M. Dramé
C’est au regard de tout cela que les policiers ont voulu exprimer leur ras le bol au cours d’un rassemblement Mercredi dernier. Et le commandant, au lieu de passer par le syndicat, s’est directement adressé aux hommes. Ce qui jeta l’huile sur le feu. Les policiers se sont éparpillés et d’autres sont restés pour un sit-in dans le but d’obtenir la libération de leurs camarades.
«On n’est pas contre l’administration, mais contre leur système. En tant que syndicat, on ne négocie pas avec le couteau à la gorge… C’est l’image de la police qui est en jeu. Les camarades ont bénéficié d’une sanction disciplinaire de 6 jours avec demande d’augmentation. Selon le code déontologie de la police dans les articles précités « la sanction doit être proportionnelle à la faute ». Mais on a constaté que depuis 6 mois, tous ceux qui sont punis écopent de 25 à 45 jours. A titre d’exemple : un abandon de poste équivaut à 8 jours, mais on a inflige 25 à 40 jours. Il y a donc incohérence dans la prise de sanction ».
Rappelons que les policiers ont également évoqué au cours de cette rencontre leurs mauvaises conditions de travail. Un seul banc à la clinique pasteur qui ne peut que prendre 4 à 5 personnes, les autres s’assoient à terre ou sur leurs motos. Egalement les problèmes de perdiem, les droits de transports contrairement aux autres unités où les agents sont transportés dans les pick-up.
Les six éléments punis sont tous sergents de la 3ème compagnie. Il s’agit de : Aboubacar Samaké, Namori Keita, Lamine Dramé, Mamadou A Traoré, Ousmane M.Traoré, Bréhima Berthé.
TC
Police : La SPN annonce la reprise de ses activités
C’est à travers des correspondances n° 001, 002 et 003 2014 –SPN –SYNTADE en date du 17 Novembre 2014 signées par Tiekouta Kanté que la Section Syndicale de la Police Nationale annonce la reprise de ses activités syndicales et aussi aux Secrétaires Généraux de la SPN –SYNTADE, le remembrement de ses comités syndicaux .
Cette reprise fait suite à un long silence dû aux évènements du 22 Mars 2012 à l’issue desquels, de nombreux membres ont été victimes. Aux dires du SG Adjoint Tièkouta Kanté, «il s’agira maintenant, à travers ce nouveau départ, de réunifier l’ensemble des policiers, élaborer un statut digne, défendre les intérêts des policiers et combattre l’indiscipline. Sans la discipline rien ne pourra se faire. Que la hiérarchie soit respectée et aux Chefs, le respect des droits de leurs subordonnés».
Aussi de signaler que la SPN est présente de Kayes à Gao : «nous ne sommes à la solde d’aucune autorité. Aujourd’hui, on n’a plus besoin d’une personne, mais de la police».
Rappelons, à toute fin utile, que cette police est confrontée à bicéphalisme syndical. La Section Syndicale dont M. Tiecouta Kanté, est secrétaire Général affiliée au SYNDTADE et à l’UNTM, était le plus représentatif avant le coup d’Etat de mars 2012. Ce sont ces événements qui ont bouleversé le rapport de force et propulsé Siméon Keïta au devant de la scène. En clair, le syndicat légitime de la police, demeure celui ayant à sa tête M. Tiecouta Kanté puisque bénéficiant de la reconnaissance de l’UNTM et du SYNTADE au contraire de l’autre tendance proche de la CSTM. Et avec la condamnation des membres de cette tendance, un autre rapport est en passe de s’installer.
Coulou