C’est un homme stupéfait par la rumeur de son arrestation qui est allé se confier à la presse le mardi à la Maison de la presse.
L’adjudant de police Youssouf Fofana, puisque c’est de lui qu’il s’agit, secrétaire général par intérim du Syndicat de la police nationale (SPN), dit avoir été appelé par plusieurs proches faisant état de son arrestation suite à la manifestation de la CSTM de mardi. Il se porte en faux contre cette rumeur et explique les faits.
Selon lui, le mardi, il était prévu que la CSTM marche. Pour ceux qui ne le savent pas, le SPN est affilié à la CSTM. Mais compte tenu de l’actualité, avec la démission du gouvernement, la marche a été annulée et en lieu et place, il a été décidé de tenir un meeting à la CSTM. Le meeting visait à faire comprendre aux gens la nécessité du report de la marche.
C’est sur ces entrefaites que des policiers qui avaient été envoyés pour empêcher la marche sont arrivés. Des policiers venus du GMS. Ils y seront rejoints plus tard par le directeur régional de la police du district, le contrôleur général Moussa Camara, accompagné du commissaire adjoint du 1er arrondissement, Ousmane Diallo, par ailleurs secrétaire général du Synacompol.
Selon le secrétaire général intérimaire du SPN, les policiers du GMS ont voulu arracher la banderole qui était affichée, mais ils seront buttés à l’opposition des syndicalistes provoquant alors des échauffourées qui ont conduit à l’arrestation d’enseignants, d’agents de Sécuricom et d’un policier membre du SPN, le sergent-chef Drabo qu’ils ont embarqués pour 1er arrondissement. Face à cette situation, l’adjudant Youssouf Fofana a décidé de se rendre au 1er pour s’enquérir des nouvelles du sergent-chef Drabo.
“Arrivé, ils ont voulu m’entendre. Sachant bien que je pouvais aller en prison, j’ai demandé à ce que mon audition se fasse devant un médecin et mon avocat. Ils nous (moi et Drabo) ont finalement amenés au poste pour la fouille et après ils voulaient nous mettre en garde-à-vue. C’est là que les policiers du GMS ont eux-mêmes protesté. Ils ont refusé qu’on nous mette en garde-à-vue. Face à cette protestation, le commissaire s’est alors débarrassé de l’affaire et a préféré nous envoyer au parquet. On nous a embarqués pour le parquet et on a atterri chez le procureur Oumar Sogoba de la Commune III. Ce dernier a trouvé que la liberté syndicale est bien reconnue par la loi et que nous n’avions pas commis un acte préjudiciable. Il nous a libérés en nous demandant de surseoir à la marche vu la situation qui prévaut actuellement dans le pays. Voilà ce qui s’est passé”.
“A beau mentir qui vient de loin”.
Abdoulaye Diakité