Certains syndicats de la Police nationale s’agitent depuis un certain temps, suite à la suspension de leur camarade le sergent-chef Bougouna Dembelé par son ministre de tutelle.
Cette affaire remonte au mois d’avril 2020 où un article de presse intitulé ” Scandale à la police : Les perdiems des policiers détournés” a fait le tour des réseaux sociaux. Cet article accusait les responsables de la police nationale d’avoir détourné les perdiems alloués aux policiers, lors de la sécurisation des élections législatives du 29 mars dernier.
Ainsi, l’auteur de cet article, Bakery Touré a été interpellé le 6 avril par les éléments de la Brigade d’investigation judiciaire (BIJ). Il a été auditionné puis déféré devant le procureur de la République près du tribunal de grande instance de la commune IV du District de Bamako. Les charges qui pèsent sur Bakery Touré sont : Atteinte à l’honneur et à la dignité, diffamation, incitation à la sédition. C’est au cours de son interpellation qu’il a cité le sergent-chef Bougouna Dembelé comme la source de son article.
C’est ainsi que l’inspection de la Direction générale de la police nationale a interpellé le sergent-chef Bougouna Dembelé à son tour le 7 avril 2020. Auditionné, il a reconnu avoir réellement évoqué le problème de perdiem des policiers, lors d’une interview accordée à la presse et que son acte était commandé par son activité syndicale.
La direction générale de la police nationale a saisi le ministre de la Sécurité et de la Protection civile en avril 2020 pour demander la suspension et la traduction du sergent-chef Bougouna Dembelé devant le Conseil de discipline pour faute lourde.
Il est reproché au sergent-chef Bougouna Dembelé les fautes suivantes : Diffamation, incitation à la sédition, atteinte à l’éthique et la déontologie policière, atteinte à la loyauté, atteinte à l’honneur et la dignité, manquement au devoir de réserve et de discrétion.
Selon des informations recueillies auprès de la hiérarchie de la police nationale, les fautes commises par le sergent-chef Bougouna Dembelé sont prévues par les articles 166 et 173 du décret n°2018-0277/P-RM du 18 mars 2018 fixant les modalités d’application du Statut de la police nationale.
Ses camarades syndicats de la police disposent des voies de recours qui sont d’ordre gracieux, administratif ou judiciaire pour venir en solidarité à leur camarade. La posture optée par les syndicats de la police risque de compliquer la situation à leur camarade et surtout à l’état actuel de notre pays.
Seydou Diamoutené
Si le détournement des perdiems des policiers dénoncé par le sergent chef Bougouna DEMBELE était sans fondement et que la consequence est l application de la loi citée par votre article il est normal alors que le policier syndicaliste réponde de son acte par une suspension À mon avis il n y a pas lieu d aller en grève pour ça surtout quand il s agit d un corps de police , car force doit rester à la loi En analysant cet article on ne peut pas dire que l agent Bougouna a été supendu sans raison comme l affirment certains de ses collègues Il faut une justice égale pour tous
Sogoba tu as raison il est un “whistle blower” et pas un criminal ou un menteur, surtout qu’il est un syndicaliste, mais les chefs sont faches parcequ’il a alerte le monde sur leur potential detournement de l’argent alloue aux subalternes alors ils lui ont colle une punition tres severe et exageree.
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