Police Nationale : Le Synapol salue la nouvelle direction et l’invite au dialogue social

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commissaire Abdourhamane Alassane
commissaire Abdourhamane Alassane

Suite au changement du ministre de la Sécurité intérieure et du directeur national  de la police, nous avons rencontré le secrétaire général du Syndicat national de la police (Synapol), le commissaire Abdourhamane Alassane qui nous livre ici ses sentiments et ses attentes.

Il a tenu tout d’abord à rappeler que le Synapol est le syndicat unifié qui regroupe à son sein le syndicat des commissaires et celui inspecteurs. Pour ce qui concerne la direction de la police nationale, il a estimé que l’espoir est permis. Pour lui, l’atout de cette nouvelle direction est qu’elle est dirigée par des jeunes : le DG et le DGA sont tous jeunes. Après les premières prises de contact, Abdourhamane pense qu’avec cette nouvelle direction, les attentes seront comblées. Il souhaite que la nouvelle direction ait la volonté de permettre l’adoption du statut général des policiers.

« Aujourd’hui, la doléance la plus importante pour nous policiers est de voir notre statut adopté ».

Par rapport aux difficultés actuelles de la police, notre interlocuteur a cité le sous-équipement, l’absence de primes et indemnités chez la plupart des flics.

« Nous devons bénéficier des primes et indemnités au même titre que les autres travailleurs de l’Etat. Comment voulez-vous que les policiers cessent de prendre des 500 et 1000 FCFA aux citoyens, quand ils sont mal rémunérés. D’ailleurs, cette pratique nous déshonore, mais c’est à l’Etat de mettre les policiers dans les conditions qu’il faut pour qu’ils arrêtent avec ces pratiques malsaines. Nous souhaitons que nos camarades cessent dorénavant ces pratiques et  nous nous battrons pour qu’ils soient dans des conditions dignes d’un policier ».

Pour le secrétaire général du Synapol, « les formations dispensées actuellement par la Minusma à l’Ecole nationale de la police, se font dans le désordre. Ces formations pour la plupart ne sont pas bénéfiques pour les policiers, car nos camarades ont besoin de formations qui vont de paire avec notre travail  sur le terrain. Des formations appuyées d’équipements. On forme les policiers pendant un mois à la lutte contre le terrorisme, lesquels rejoignent après leurs unités. 3 mois après, ils sont mutés et oublient les notions acquises au cours de leur formation. Pour nous, cela n’a pas de sens ».

Notre interlocuteur a souhaité que la nouvelle équipe dirigeante se joigne à son syndicat pour redorer le blason du corps. Il a demandé à ce que les populations maliennes soutiennent sa police qui n’est pas du tout son ennemie et que les autorités mettent les policiers dans des conditions idoines de travail. Il faut que les policiers comprennent qu’ils sont au service des populations. « Pour que la nouvelle direction réussisse, il faut qu’elle ait le sens de l’écoute et travaille avec l’ensemble de la police qui regorge en son sein des hommes de qualités », a-t-il conclu.

B. Bouaré

Delta News

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