Les militants de la SPN n’ont pas apprécié les actes de sabotage de leur assemblée Générale. En réaction, ils ont tous simplement molesté les perturbateurs, à savoir, des policiers de la tendance opposée.
Les faits remontent au jeudi 04 Août dernier dans l’enceinte du commissariat du 1er Arrondissement de Kayes et en présence du Directeur Régional en personne et de trois commissaires de la ville.
Dans la perspective du renouvellement de leurs instances, la quasi-totalité des syndicats affiliés à l’UNTM se trouve en campagne. C’est à ce titre qu’une mission dirigée par le secrétaire Général de la Section Syndicale de la Police nationale (SPN) s’est rendue à Kayes. Côté accueil, tout s’est bien passé. Plus de 200 personnes ont fait le déplacement sur une distance d’environ 10 km pour aller rencontrer les visiteurs.
C’est à la suite de l’Assemblée Générale que l’on déplore un incident. Huit éléments de la tendance opposée arrivèrent sur les lieux en motos Djakarta et se mirent à klaxonner à tout vent, question, juste de perturber la réunion. Ils persévérèrent malgré et contre tous.
En réaction, des membres du groupe en réunion, se dirigèrent droit sur eux et les molestèrent. On déplore au moins deux blessés en la personne de l’Inspecteur Modi Diallo et de l’ adjudant Souleymane Dembélé lesquels durent se rendre à Bamako la même nuit afin de bénéficier de soins appropriés. Les autres prirent leurs jambes à leur cou afin d’échapper à la bastonnade. Ils abandonnèrent alors motos, téléphones portables, sandales et objets divers.
Quelques minutes après l’incident, un pick-up rempli d’éléments de la garde nationale se rendit sur les lieux afin de cueillir les fauteurs de troubles sur instruction du gouverneur de la région.
Il faut rappeler qu’avant de passer à l’acte, les perturbateurs avaient auparavant adressé une correspondance au chef de l’Exécutif menaçant de s’en prendre à l’intégrité physique des visiteurs. Faut-il rappeler que pour sa part, le gouverneur avait juré de faire arrêter quiconque serait à l’origine de troubles dans sa région, Il s’agissait donc d’une défiance. C’est, en tout cas, sous ce prisme que l’acte a été perçu par le chef de l’Exécutif.
Mais à l’arrivée des gardes au commissariat, les suspects étaient déjà loin. Leurs motos ont été, pour le moment confisqués.
Pour comprendre les véritables enjeux de ces événements, il faudra rappeler que la tendance opposée à Tidjane Coulibaly et à l’origine de la perturbation, était soutenue par le Directeur Général sortant de la police Nationale. Le nouveau DG s’est abstenu de s’impliquer à quelque niveau que ce soit.
Il faudra en outre signaler que c’est la même tendance qui, dans le cadre du débat sur l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO) milite aux côtés de la CSTM malgré qu’elle soit officiellement affiliée à l’UNTM. C’est dire que les origines du contentieux sont profondes.
B. Diarrassouba