Police nationale : Affrontements entre syndicalistes

2
Un véhicule de la police malienne  © AFP
Un véhicule de la police malienne
© AFP

Le vendredi dernier, la tentative de mise en place d’un second syndicat de la police nationale a avorté. Les dissidents en ont été empêchés par la tendance dirigée par Siméon Keïta, secrétaire de la Section syndicale de la police nationale.

 

Initialement prévue à la Brigade spéciale d’intervention (Bsi), à Badalabougou, les jeunes de la promotion 2008 avaient finalement choisi, pour la mise en place du bureau du Mouvement du renouveau de la section syndicale de la police nationale,  le Groupement mobile de sécurité (Gms), siège de la Section syndicale de la police nationale (Spn). Provocation ou défiance ? Toujours est-il qu’ils en ont été empêchés.

Cependant, il convient d’abord de revenir sur la réalité actuelle du syndicalisme au Mali. La liberté syndicale est un droit constitutionnel dans notre pays. C’est pourquoi, en plus de la centrale syndicale (Untm), il y a des syndicats aussi bien dans les corporations, que dans les services publics et privés. Ceux-ci sont en quelque sorte la courroie de transmission entre les militants et la centrale syndicale et, au plan interne, ils défendent les intérêts du personnel auprès de la direction. Mais depuis d’avènement de la démocratie pluraliste, l’on assiste à des scissions au sein des syndicats existants, et à la prolifération d’autres syndicats. Malheureusement, le ton a été  donné par la centrale syndicale elle-même, l’Untm, qui donna naissance à la Cstm. A un échelon plus bas, des divisions existent dans plusieurs syndicats tels que la douane. Mais le cas le plus plausible, c’est la police nationale où l’existence de plusieurs syndicats est ponctuée de vives tensions. Le dernier en date, c’est la tentative de création d’un nouveau syndicat dont nous faisions allusion plus haut.

En effet, ces derniers temps, certains éléments de la promotion 2008 de la police nationale veulent mettre en place le Mouvement du renouveau de la section syndicale de la police nationale. Leur leader est le sergent Boubacar Keïta. Les griefs formulés contre la Spn sont nombreux, mais à l’analyse de cette tension, on se rend compte que la promotion de grade à titre exceptionnel est la cause principale des agissements. Suite à un mouvement de contestation, l’arrêté signé dans ce sens le 20  septembre 2012 à été rapporté. L’intervention des confessions religieuses a ramené le calme entre les policiers, qui ont décidé d’ailleurs d’enterrer la hache de guerre. Donc, après un compromis relatif à un certain nombre de revendications de la police nationale, lesdits grades ont été de nouveau réattribués. Mais coup de théâtre certains éléments ne semblent pas digérer cette promotion, ajoutés à cela les rancœurs liés à certaines arrestations lors du coup d’Etat du 22 Mars 2012. Bref la tension est vive au Gms. Le vendredi dernier aux environs de 09h30 mn, nous arrivions au Gms quand une quarantaine de jeunes policiers  étaient regroupés pour mettre en place un nouveau  syndicat. Certains membres de la section du syndicat de la police nationale leur demandèrent de surseoir à la mise en place d’un nouveau bureau, qui non seulement n’honore pas le corps, ais aussi interdit par les textes du syndicat de la corporation. Comme on pouvait s’y attendre, la tension monta entre les deux groupes et finit par des accrochages au cours desquels la SPN prit le dessus. Les motaristes et certains doyens ont intervenus pour calmer les ardeurs. Parce qu’au delà de tout c’est l’honneur de leur corporation qui est en jeu. Finalement les dissidents sont partis, et le bureau n’a pas été mis en place. Faits marquants, il n’y a pas eu de coups de feu, et le contingent sénégalais hébergé au Gms était estomaqué par la tournure des événements. Il s’est contenté de sécuriser ses armements et n’a pas intervenu.

Aux dernières nouvelles le calme est revenu au Gms, et au moment de mettre ce papier sous presse nous apprenions que la Direction générale de la police nationale a convoqué les dissidents. Pour le moment, nous ignorons les conclusions de l’entrevue. Aujourd’hui la question est de savoir si la police nationale a besoin de plusieurs syndicats. Autrement dit n’est-il pas mieux que les policiers  enterrent la hache de guerre, pour se donner la main afin que   leur statut soit appliqué, chose qui fera du bien pour toute la corporation.

Enfin le département de tutelle, et la Dgpn doivent prendre des mesures salvatrices pour mettre fin à cette guerre absurde qui ne fait que dévaloriser la police nationale.

 

O. Roger Sissoko

 

Commentaires via Facebook :

2 COMMENTAIRES

  1. tout ce problème ses le nouveau commission au GMS dirigé par aboubacar j’aurai meme aprit que les JAMIL BITTAR les a donné 15million pour les soutenir

  2. Aujourd’hui les policier doivent se la main pour que l’image de la police malien ne soit ternir l’histoire du GMS ses simple il faut que l’administration prend sa responsabilité de radier toute ses insurgé mais sa se comprend il y a de ses autorité qui ne veut pas que la police avance et il vont tout faire pour que l’image de cette police soit ternir mais ses au policier de se donné la main pour que cette police ale de l’avance; sinon le problème du GMS tout le monde connait la réalité il y a de ses vieux policier qui on fait toute leurs vie à bouffée les mutualité des policier et les quelque uns qui ont été interpelé lors du coup d’état par le syndicat se eux qui veule se vengée du syndicat de la police et si on fait pas et si la police ne se donne pas la main il vont effacé l’ image de cette police

Comments are closed.