Après 56 ans d’existence au service de la nation, la Police nationale du Mali vient de lancer son processus de mea culpa. C’est du moins ce qui pourrait ressortir de la 1ère édition de la journée nationale de la police commémorée, le mardi 4 octobre dernier, à l’école nationale de la police à N’Tomikorobougou. Le thème retenu, hautement révélateur de ce qui précède, était : ‘’la recherche des repères pour les fonctionnaires de la police’’.
04 octobre 1960 : le dernier directeur colon passa le commandement au premier directeur national de la police du Mali, l’Officier de police Mahamane Touré. De cette date à nos jours, que de chemins parcourus ! Le parcours de la police nationale a été jalonné de grands moments de fierté. Mais aussi et surtout d’écueils et de multitudes de déception. Entre un passé plus que glorieux, un présent relativement contestable au regard des attentes des populations et un avenir presqu’incertain du fait de la conjoncture sécuritaire…le choix des autorités en charge de la police semble apparemment se résumer à ce mot : mea culpa ! Autrement dit, se remettre perpétuellement en cause pour redorer le blason de cette police toujours en deçà des attentes de ses usagers.
C’est fort de ce constat que le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile a rappelé que les défis à relever pour la police nationale sont nombreux et les attentes de la population à l’égard d’elle sont aussi immenses. D’où la nécessité d’un cadre d’échanges permanent afin d’instaurer un partenariat de confiance entre la police et la population. L’objectif étant bien entendu de rapprocher la police de ses usagers et de faire d’elle une institution au service de la nation.
Un exercice plus que louable et qui témoigne, à juste titre, de la volonté de l’institution de répondre aux aspirations des uns et des autres. Toutefois, une volonté qui devra aller au-delà du discours politique et se traduire en actes concrets à travers un double changement de mentalité et de comportement de nos forces de sécurité. D’abord dans la circulation routière et autres lieux publics, ensuite dans les commissariats et enfin dans la haute administration de la police à travers l’impulsion d’une nouvelle dynamique en matière de vision stratégique et de management.
S.K. KONE